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Parcours des mondes

Publié le 16 septembre 2010 par Onarretetout

bambarajoaquinpecciParcours des mondes est un rendez-vous à Paris pour galeristes et collectionneurs. On y parle beaucoup d’argent. C’est la première impression, désagréable, pour  quelqu’un qui viendrait là avec la seule intention de voir, découvrir. Parce que, bien sûr, nous sommes dans un marché, et, comme dans un marché, on peut se demander ce qui revient au vendeur et ce qui revient au créateur, voire au pays d’où proviennent ces objets d’art. « Mais que le néophyte qui "braconne" pour la première fois en ces territoires inconnus se rassure. Il est des pièces pour toutes les sensibilités et toutes les bourses. » C’est ce qu’on lit dans l’annonce de la manifestation qui ne dure qu’un week-end (du 8 au 12 septembre).

Je suis de ces néophytes et je ne venais pas acheter, mais je dois dire que j’ai été bien accueilli par les galeristes. Beaucoup des visiteurs se connaissent et échangent entre eux sur telle pièce qui est passée entre les mains d’untel puis d’untel. Si vous n’êtes pas des leurs, on vous regarde à peine. Mais il suffit de poser une question, et on vous répond, vous n’êtes plus un intrus.

Ainsi, j’ai découvert, arpentant pendant près de trois heures ce quartier entre le Boulevard St Germain et la Seine, des objets arrondis, dont j’ai appris qu’ils étaient soit des cuillers (en bois sculpté ou en métal), soit des protège-sexe (en coquillage lisse). J’ai vu tout un bestiaire fabuleux, chevaux du Mali (exposés à la galerie Albert Loeb, 12 rue des Beaux-Arts, jusqu’au 9 octobre), du Delta du Niger, canidés, oiseaux… J’ai vu des masques, bien sûr, mais surtout des statues représentant des hommes et des femmes, dont ce qui m’a frappé était la station debout. Fierté d’être humain, face à ce qui arrive, face à moi-même, dont le regard me regarde à travers les années, les siècles, bois creusé par les ans, ou lissé par l’outil ou la main, formes arrondies, miniatures ou géants parmi lesquels je vais comme dans une forêt.

ci-dessus
Sculpture, Bambara
MALI
H. : 52 cm
Ancienne collection européenne
Récoltée in situ dans les années 1960
Photo © F. Dehaen - Studio R. Asselberghs
présentée par Joaquin Pecci Tribal Art

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