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La rentrée des classes du Gunthard Club

Par Bobosse92
Ce soir, c'est la rentrée des classes du Gunthard Club. En petit comité, nous voilà de retour en notre QG parisien pour un repas dégustation qui constitue en fait un alibi pour se retrouver entre amis et partager nos bouteilles et nos bons mots. Malgré un Président un peu fatigué (l'âge sans doute), cela m'a fait plaisir de revoir quelques anciennes connaissances que nous croisons trop rarement comme Legui et Guillaume. Le noyau dur, égal à lui-même, oscille entre sens du partage (merci Marc pour tes très belles bouteilles) et humour un peu décalé (Pas de poivron pour Flo) et sincère amitié avec le Polit Buro du GC.
Champagne Mumm, grande cuvée R. Lalou 1998 : Un nez brioché frais, sur le fenouil amer. La bouche apparaît très dosée, monolithique, raide et acide. Attaque ronde, presque sucreuse. Bouche courte qui finit sur des amers très astringents. Vraisemblablement un manque de maturité des raisins mal compensée par un dosage "caricatural". BOF.
. Bourgogne blanc, 1997, Leroy (négoce) : Nez déjà évolué, légèrement miellé, sur le buis et le végétal. La bouche est large et molle, sans consistance, presque typée sauvignon. Manque de corps et très court. BOF. . Riesling Grand Cru, Rangen de Thann, Clos St Urbain 1996, domaine Zind Humbrecht : Un nez très riche, glycériné et miellé, avec toutefois une pointe de fraicheur. Pas de corps et légèrement oxydé en bouche. BOF. . Parisy, Vin de Pays (Rosé de Rayas) : Un nez très croquant et gourmand, poivré, sucré et anisé. Une bouche ultra-puissante, sur la rose, le pamplemousse et les oranges amères (cointreau / schweppes). La finale est riche, un peu alcooleuse, très saline. Pas mon style de vin mais bien fait. . Côte du Rhône Grande Réserve 2002, château des Tours : Il s'agit là du Vacqueyras du même domaine, mais déclassé en 2002. Un nez chimique, sur les acétates et les cétones (MEK). La bouche semble puissante mais toujours très chimique. Assez raide et sans élégance. BOF. . Coteaux du Languedoc Montpeyroux, Esprit de Font Caude 2003 : Nez très aromatique, quoique un peu 'Brett'. La bouche est ronde, riche, sur les fruits aromatisés, quoiqu'un peu boisée. Finale encore boisée. SANS PLUS. . Nagano rouge, St Cousair, "Les Bijoux" 2007 : Mon premier vin japonais. Un nez assez peu agréable, sur le poivron et le "pipi de chat". Très polymorphe (et amorphe) en bouche : attaque ronde et sucreuse, léger fruité et finale raide et boisée. MOYEN. . DOC Langhe, Nebbiolo 2005, A. Vajra : Un nez sur le céleri et le pot-au-feu, presque 'Brett'. La bouche est assez décharnée, raide et avec des tannins saillants. Peu de plaisir en l'état. . Le Corton 2000, Bouchard Père et fils : Un nez d'un fruité explosif, sur les fruits rouges, très mur tout en restant frais et élégant. La bouche est gourmande, réglissée et fraîche. Les tannins sont déjà très polissés et l'acidité de structure tient le vin et lui donne une très belle énergie. EXCELLENT. . Clos Vougeot 2006, domaine Méo-Camuzet : Un peu le même style de vin que le précédent, mais avec un supplément de structure, d'extraction et d'élevage. Le boisé demande à s'intégrer pour faire une très belle bouteille dans quelques années. Astringence finale sapide. BIEN ++. . Volnay Premier Cru 2002, domaine du Marquis d'Angerville : Un vin certainement un peu desservi par l'ordre du service mais il faut pardonner les errements de notre vieux Président. Un nez un peu fermé, terrien et sur le bâton de zan. La bouche est gourmande, un peu épicée. La matière est assez imposante et laisse encore apparaître des tannins solides et une pointe boisée. Un vin citercien. S'est gouté moins bien qu'ICI. BIEN +++. . Chambertin Clos de Bèze Grand Cru 1975, Faiveley : Un nez ultra-évolué, confit et fondu. Notes quaternaires sur les feuilles mortes, la fourrure et le cuir. La bouche est soyeuse, sur la rose et le kirsch. Très belle acidité de structure, avec un côté épicé élégant. Finale très persistante, élégamment réglissée. TRES BIEN. . Châteauneuf du Pape blanc, Clos des Papes 2008 : Un nez fruité, sur la poire rappelant également les flaveurs du chenin. Par contre, la bouche est exhubérante jusqu'à l'écoeurement. Manque évident d'acidité également. MOYEN. .
J'ai le sentiment d'être passé un peu à côté des deux derniers vins, non pas qu'ils manquaient de classe et d'élégance, mais certainement que mon palais commençait à éprouver une sorte de saturation. Je ne donnerai donc que des indications assez sommaires.
. Riesling VT, Muenchberg 1993, domaine Ostertag : Une belle liqueur douce et caramélisée en bouche, malgré une légère pointe d'oxydation au nez. . Vouvray, Clos du Bourg 1985, domaine Huet : Un nez sur la truffe, un équilibre plutôt demi-sec, sur l'ananas, avec une belle acidité en bouche.
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Rendez-vous dans très bientôt.
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Bruno

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