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Le PS s’oppose au rachat du Parisien par Dassault

Publié le 22 septembre 2010 par Jeunegarde

dassault L’annonce du prochain rachat du Parisien par Serge Dassault, déjà propriétaire du Figaro, patron d’un groupe industriel qui ne vit que par les commandes de l’Etat, sénateur UMP et à nouveau candidat à la mairie de Corbeil-Essone(1), inquiète beaucoup et notamment à la rédaction nationale qui s’inquiétait que l’opposition ne proteste pas. C’est désormais chose faite. Comme les journalistes du Parisien, le PS s’inquiète donc du virage éditorial que Le Parisien/Aujourd’hui en France pourrait entreprendre sous la présidence de Serge Dassault, un industriel qui a « édifié un empire de presse dont dispose de fait la majorité présidentielle » – « une grave menace pour le pluralisme de l’information » – « Deux quotidiens nationaux d’informations se trouveraient alors dans les mains d’un seul homme qui incarne parfaitement le mélange des gens qu’affectionne le pouvoir actuel ».

Quand on connaît la conception de l’information qu’a Serge Dassault -« faire œuvre de militantisme politique » – la nouvelle a de quoi inquiéter. En rachetant Le Figaro en 2004, il disait vouloir y publier « des idées saines ». Comprendre : les idées de l’UMP. Le directeur du quotidien Etienne Mougeotte, en contact régulier avec Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Brice Hortefeux, applique la recette avec zèle.

Au service politique du Parisien, un journaliste « très inquiet » se demande : « Va-t-on rentrer dans l’ère glaciaire ? » A l’heure actuelle, Sarkozy se contente de faire savoir à Marie-Odile Amaury son insatisfaction face aux articles qui ne vont pas assez dans son sens, ou qui ne mettent pas suffisamment en valeur son bilan. Sans conséquence sur la ligne éditoriale. Reste que Le Parisien-Aujourd’hui en France fait pour l’instant preuve d’indépendance vis-à-vis du pouvoir politique, sortant des scoops sur la gauche ou sur la droite, comme l’affaire Péchenard ou la célèbre vidéo « casse-toi pauv’con ! » début 2008.

(1) Le Conseil d’Etat vient à nouveau d’annuler l’élection municipale de Corbeil-Essonne où l’homme de paille de Serge Dassault avait été élu après l’inéligibilité du grand patron pour distribution d’argent liquide pendant la campagne électorale ! Sa peine étant arrivée à son terme, il pourra à nouveau briguer le mandat de maire.


Tags: Dassault, Le Parisien, PS

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