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Pour passer et apprécier un bon dimanche !

Publié le 26 septembre 2010 par Unpeudetao

CITATIONS AU TRAVAIL..

« Il n'est pas d'individu plus fatalement malavisé que celui qui consume la plus grande partie de sa vie à la gagner. »
Henry D. THOREAU : La vie sans principes.

« Le propre du travail, c’est d’être forcé »
ALAIN.

« Rien ne sert d’être vivant, s’il faut que l’on travaille. »
André BRETON.

« L’esclavage humain a atteint son point culminant à notre époque sous forme de travail librement salarié. »
George BERNARD SHAW.

« La vie n’est pas le travail : travailler sans cesse rend fou. »
Charles DE GAULLE.

« L'Homme est un être de désir. Le travail ne peut qu'assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais. »
Henri LABORIT : Éloge de la fuite.

« Que reste-t-il d’étincelle humaine, c’est-à-dire de créativité possible, chez un être tiré du sommeil à six heures chaque matin, cahoté dans les trains de banlieue, assourdi par les fracas des machines, lessivé, bué par les cadences, les gestes privés de sens, le contrôle statique, et rejeté vers la fin du jour dans les halls de gare, cathédrales de départ pour l’enfer des semaines et l’infime paradis des week-ends, où la foule communie dans la fatigue et l’abrutissement ? (…) De la force vive déchiquetée brutalement à la déchirure béante de la vieillesse, la vie craque de partout sous les coups du travail forcé. »
Raul VANEIGEM : Traité du savoir-vivre à l’usage des jeunes générations.

« L’amour du travail bien fait et le goût de la promotion dans le travail sont aujourd’hui la marque indélébile de la veulerie et de la soumission la plus stupide. »
Raul VANEIGEM : Ibid.

« L’organisation du travail et l’organisation des loisirs referment les ciseaux castrateurs chargés d’améliorer la race des chiens soumis. »
Raul VANEIGEM : Ibid.

« Le travail est l’opium du peuple… Je ne veux pas mourir drogué. »
Boris VIAN.

« On dit qu’il y a trois millions de personnes qui veulent du travail. C’est pas vrai, de l’argent leur suffirait. »
COLUCHE.

« En napolitain, le mot travailler n’existe pas. On dit fatigare. »
Roberto ROSSELLINI.

« Quand le travailleur s'endort il est bercé
par l'insomnie
et quand son réveil le réveille
il trouve chaque jour devant son lit
la sale gueule du travail
qui ricane qui se fout de lui »
Jacques PREVERT : « Le paysage changeur », Paroles.

« Le travail est probablement ce qu'il y a sur cette terre de plus bas et de plus ignoble. Il n'est pas possible de regarder un travailleur sans maudire ce qui a fait que cet homme travaille, alors qu'il pourrait nager, dormir dans l'herbe ou simplement lire ou faire l'amour avec sa femme. »
Boris VIAN.

 - « Les économistes s'en vont répéter aux ouvriers : travaillez pour augmenter la richesse nationale !
 - Et cependant un économiste, Destutt de Tracy, répond :
les nations pauvres, c'est là où le peuple est à son aise ; les nations riches, c'est là où il est ordinairement pauvre. Mais assourdis et idiotisés par leur propres hurlements,
 - les économistes de répondre : 
travaillez, travaillez toujours pour créer votre bien-être ! Travaillez pour que, devenant plus pauvres, vous ayez plus de raisons de travailler et d'être misérables. »
Paul LAFARGUE : Le Droit à la paresse.

« Dans la glorification du “travail”, dans les infatigables discours sur la “bénédiction du travail”, je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes impersonnels et conformes à l'intérêt général : la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l'aspect du travail — c'est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir — que c'est là la meilleure police, qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l'amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société, où l'on travaille sans cesse durement, jouira d'une plus grande sécurité : et c'est la sécurité que l'on adore maintenant comme divinité suprême. »
Friedrich NIETZSCHE : Aurore.

« Les pauvres croient […] que le travail ennoblit, libère.
La noblesse d'un mineur au fond de son puits, d'un mitron dans la boulangerie ou d'un terrassier dans une tranchée, les frappe d'admiration, les séduit. On leur a tant répété que l'outil est sacré qu'on a fini par les en convaincre. Le plus beau geste de l'homme est celui qui soulève un fardeau, agite un instrument, pensent-ils. “Moi, je travaille”, déclarent-ils, avec une fierté douloureuse et lamentable.
La qualité de bête de somme semble, à leurs yeux, rapprocher de l'idéal humain. Il ne faudrait pas aller leur dire que le travail n'ennoblit pas et ne libère point ; que l'être qui s'étiquette Travailleur restreint, par ce fait même, ses facultés et ses aspirations d'homme ; que, pour punir les voleurs et autres malfaiteurs et les forcer à rentrer en eux-mêmes, on les condamne au travail, on fait d'eux des ouvriers. Ils refuseraient de vous croire. Il y a, surtout, une conviction qui leur est chère, c'est que le travail, tel qu'il existe, est absolument nécessaire. On n'imagine pas une pareille sottise.
La plus grande partie du labeur actuel est complètement inutile. Par suite de l'absence totale de solidarité dans les relations humaines, par suite de l'application générale de la doctrine imbécile qui prétend que la concurrence est féconde, les nouveaux moyens d'action que des découvertes quotidiennes placent au service de l'humanité sont dédaignés, oubliés. La concurrence est stérile, restreint l'esprit d'initiative au lieu de le développer. »
Georges DARIEN : La Belle France.

« Les hommes travaillent généralement trop pour pouvoir encore rester eux-mêmes. Le travail : une malédiction que l'homme a transformée en volupté. Oeuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail, tirer de la joie d'un effort qui ne mène qu'à des accomplissements sans valeur, estimer qu'on ne peut se réaliser autrement que par le labeur incessant — voilà une chose révoltante et incompréhensible. Le travail permanent et soutenu abrutit, banalise et rend impersonnel. Le centre d'intérêt de l'individu se déplace de son milieu subjectif vers une fade objectivité ; l'homme se désintéresse alors de son propre destin, de son évolution intérieure, pour s'attacher à n'importe quoi : l'œuvre véritable, qui devrait être une activité de permanente transfiguration, est devenue un moyen d'extériorisation qui lui fait quitter l'intime de son être. Il est significatif que le travail en soit venu à désigner une activité purement extérieure : aussi l'homme ne s'y réalise-t-il pas — il réalise. »
Emil CIORAN : Sur les cimes du désespoir.

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