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"L'homme sans âge" de F.F Coppola

Par Alban Ravassard

Bonjour à tous,
Dernière ligne droite avant 2008, et quelques critiques de fin d'année restent à publier mais le seront probablement uniquement après publication du fameux Top 10 dès demain. En attendant, bonne lecture !
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Après pas moins d’une dizaine d’années d’absence, Francis Ford Coppola, réalisateur mythique, revient et s’offre une nouvelle jeunesse avec son film, L’homme sans âge. Même si ce retour ne convaincra pas tout à fait l’ensemble des spectateurs et/ou critiques.
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A travers l’histoire de cet homme qui se voit offrir une nouvelle jeunesse qui lui permettra de terminer l’œuvre d’une vie, revenir aux origines du langage, on se rend bien vite compte que l’homme sans âge auquel fait référence le titre n’est autre que F.F Coppola lui-même qui par l’intermédiaire de cette adaptation d’une nouvelle de Mircea Eliade est l’occasion pour le réalisateur de livrer une méditation sur des thèmes qui lui sont chers et qui ont parcouru toute son œuvre : le temps, la conscience, l'amour et la mort.
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Le film développe une mise en scène stricte et puissante malgré le fait que le long-métrage soit quasiment entièrement réalisé en plans fixes, à l’exception d’un ou deux mouvements de caméras peu perceptibles. Une sorte de retour aux sources revendiqué par Coppola qui souhaitait revenir à un système de contraintes proche de ceux d’étudiants en cinéma. Comme on le sait, de la contrainte naît la liberté et le résultat obtenu avec le talent de Coppola est à la hauteur de l’attente. On soulignera par ailleurs le formidable travail de lumière du jeune chef opérateur roumain Mihai Malaimare Jr.

 

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L’interprétation des différents acteurs est elle aussi saisissante et one ne cache pas notre bonheur de retrouver un Tim Roth au sommet, aux prises notamment avec un étrange Döppleganger. Mais pourtant L’homme sans âge est un film imparfait et c’est de cela même que naît la fascination que l’on peut ressentir vis-à-vis de ce dernier. En effet, Coppola commet des erreurs, et prend visiblement plaisir à revenir aux sources pour mieux se retrouver.

 

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Il en résulte des longueurs dans la narration, qui se veut également parfois trop complexe à vouloir flirter avec des concepts métaphysiques ou pointus qui dépasseront le spectateur. Toujours est-il que voir ce grand réalisateur sur le retour est un bon présage et ne peut être interprété comme un mauvais évènement. On sacrifiera donc les quelques écueils du film sur l’autel du bonheur provoqué par les retrouvailles avec un si grand auteur. A suivre donc. Et de près.

Note : 3/5


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