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Avec le temps, coma lo temps - Léo Ferré, Joan Pau Verdier

Publié le 01 janvier 2008 par Loic Charm

Pour Fred Chichin, le guitariste des Rita Mitsouko, Ferré est un «monument» de la chanson moderne : «Si on a vraiment eu un grand artiste dans la musique populaire, visionnaire, capable de s'exprimer aussi bien seul au piano, avec un groupe de pop électrique ou un grand orchestre, c'est bien lui. Il composait, écrivait les arrangements et était un immense poète.»


Voici un choix des plus belles chansons de Léo Ferré : Avec le temps, Vingt ans, Pauvre Rutebeuf, Les poètes, C'est extra, L'affiche rouge, Merde à Vauban, Graine d'ananar, Monsieur William, La mémoire et la mer, etc. Les textes sont signés par Ferré lui-même ou par les poètes qu'il aimait et qu'il a mis en musique : Aragon, Caussimon, Rimbaud, Rutebeuf, Seghers, Verlaine. 
Voici Léo Ferré en édition bilingue : en français et occitan. Joan Pau Verdier l'a traduit et le chante dans la langue des troubadours. Cet ouvrage est en effet enrichi d'un CD inédit : Léo en òc. Pour Ferré, Verdier était un «frangin», un ami. «L'amitié, c'est l'amour», disait Ferré. Avec ce recueil et ce disque, Verdier «donne à aimer» les chansons de Léo. 
Voici Avec le temps / Coma lo temps. C'est un florilège. C'est aussi le titre de la dernière chanson que Ferré a interprétée sur scène lors de son ultime concert, le 27 août 1992, à Saint-Florentin, dans l'Yonne. Il avait demandé au public de ne pas applaudir, il est parti en silence... Avec le temps, tout s'en va. Mais Léo Ferré demeure. 
Jean-Paul LIÉGEOIS 
Extrait du livre : Les poètes 
Ce sont de drôl's de typ's qui vivent de leur plume Ou qui ne vivent pas, c'est selon la saison. Ce sont de drôl's de typ's qui traversent la brume, Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons. 
Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine, Leurs sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus, Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine Qui nous parle d'amour et de fruit défendu. 
Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés, Quand ils marchent dessus, ils se croient sur la mer. Ils mettent des rubans autour de l'alphabet Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air. 
Ils ont des chiens parfois compagnons de misère Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié, Avec dans le museau la fidèle lumière Qui les conduit vers les pays d'absurdité. 


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