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Entretien avec Christophe Mourthé, à propos de son autobiographie, "La Femme est un Art" et de ses créations artistiques

Publié le 04 octobre 2010 par Jcgrellety

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L’Action Littéraire : Christophe Mourthé, vous avez écrit et publié votre autobiographie, «La Femme est un Art ». Le récit de votre vie mêle celui des évènements de votre vie et de ce qui s’est passé dans le monde au même moment, de votre naissance à nos jours. Quand nous lisons une autobiographie, il est fréquent que le «je» domine. C’est en partie logique, mais c’est souvent aussi le signe d’un narcissisme puissant. Dans votre récit, il y a un équilibre entre ce que vous dites de vous, sur vous, et les autres. Car vous parlez beaucoup de ces Autres, vous avez fait beaucoup de rencontres. Certains que vous n’avez pas photographié, je pense à Jean Marais, et certains, surtout certaines que vous avez beaucoup photographié, comme Dita Von Teese. Selon les moments de notre vie, nous pensons plus à certaines personnes rencontrées – en ce moment, à qui pensez-vous dans celles et ceux dont vous avez fait la rencontre ?

CM : Ma vie n'a été faite que de rencontres, de vibrations, de sentiments. J'aime les gens qui me croisent, j'aime qu'ils m'apprennent et qu'ils m'émerveillent. Je reste humble et j’aime apprendre. Dès lors, je inclus ces gens dans mon monde et me mets à rêver avec eux car seul le rêve vous permets d'aller plus loin dans votre vie. J'aime être émerveillé, cela me permets de prolonger ma vie heureuse d'enfant peut-être. Seuls ceux qui font rêver procurent du plaisir à votre vie et c’est un grand pouvoir que d’avoir cette faculté.

AL : Comme vous avez été et que vous êtes un créateur d’images et de genre d’images, il faut rentrer dans ce sujet sans naïveté ni superficialité, d’autant qu’il y a un point de vue commun, qui réunit autant les gens simples que certains intellectuels, comme des «philosophes» selon lequel les images seraient, précisément, par essence superficielles ; or, d’un côté, de nous, il y a image et des images, par émanation, et notamment la principale, celle du visage, et de l’autre, les images sont la production principale, centrale, de notre conscience. Du coup, une Histoire raisonnée des images qui ont fondé et fondent encore les civilisations établirait cette importance, le fait qu’une image est souvent pensée (la publicité, la propagande en savent quelque chose), qu’une image peut donner à penser. Dans ce cadre, les femmes ont été, et sont toujours au bout de votre objectif, elles ont été, sont, LE sujet. La question bête serait «pourquoi», elle est presque inutile. Par contre, comment analysez-vous votre contribution à la représentation des femmes ?

CM : Je considère ma démarche vis-à-vis des femmes presque comme un remerciement de m’avoir rendu heureux étant enfant. Toute ma vie, j’ai cherché à recréer cet univers que je vivais étant enfant, Entre ma mère et sa jeune sœur protectrice et qui fut une sorte de fantasme pour mes yeux de môme. Tous les jours, je remercie les femmes d’exister.

(Commentaire de AL : Dans le processus historique d’auto-représentation, à l’œuvre ici comme ailleurs, les photographies de Christophe Mourthé participent d’une volonté féminine pour l’affirmation d’un être-Amazone, dans une ampleur jamais connue jusqu’ici.)

 AL : Par essence, vous êtes un homme de regard. Vous avez crée des images, y compris dans des films, qui relèvent de la représentation érotique. Vous l’évoquez dans votre livre : dans les années 70, la série des Emmanuelle a été un succès mondial. Tout le monde ou à tout le moins beaucoup ont l’air de considérer que désormais notre époque va plus loin que celle-ci parce que de tels films ont été largement diffusés sur les chaînes de télévision et parce que les films X sont aussi démocratisés. Mais ce qui est au contraire frappant, c’est à quel point le genre sensualo-érotique est presque abandonné. Quel regard portez-vous sur ce cinéma, la situation actuelle et avez-vous des projets dans le domaine ou aimeriez-vous en avoir ?

CM : « Emmanuelle » a vraiment fait avancer les choses en matière de liberté érotique. Il s’agit presque d’un déclencheur arrivant dans une société qui ne demandait que la permission d’être libérée. Tout le monde s’est engouffré dans cette  brèche, armée d’une pilule contraceptive, d’une loi pour l’avortement et avant l’arrivée d’une nouvelle maladie qui allait tout stopper dès 1983. Disons  que nous avons vécu entre 73 (sortie du film et 83) les 10 années les plus glorieuses du sexe. Et c’est tant mieux pour moi…j’ai pu exploiter mes acquis de gamin et les concrétiser dans une période de ce type…particulièrement au Palace dès 1978.  Mon univers érotique était dans ma tête mais avec ces événements, il est devenu un art. Mon art….En érotique, j’ai presque tout fait hélas. Mais je reste attentif à la prochaine femme qui saura m’émouvoir. « Tant qu’il y aura des femmes »

AL : Des photographes, on peut dire qu’il y a plusieurs genres, et croisements : professionnels, amateurs, fétichistes, érotiques, des professionnels sans style, comme des amateurs sans style, et inversement. Depuis quelques années, il y a en France et plus largement une créativité très forte dans la photographie. Quels sont les photographes que vous avez découverts et que vous appréciez ? Est-ce que vous avez eu des coups de cœur pour des photographes, des modèles ?

Pour lire l'ensemble de l'entretien, avec des photographies de CM, télécharger le fichier PDF

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