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Entourage – Saison 7

Publié le 06 octobre 2010 par Mg

Alors que le succès est enfin là, Vincent Chase a désormais le choix de ses prochains rôles, et toutes les questions qui vont avec. Pour ces amis, c’est l’âge de l’indépendance, et chacun doit choisir sa voie : Drama veut absolument un premier rôle, Eric est agent et bientôt mari de Sloan, Turtle cherche à monter un business… Et enfin Ari Gold, toujours égal à lui-même, doit choisir entre de nouvelles opportunités, d’anciennes rivales et son mariage.

C’est la saison de la maturité pour Entourage, où malgré l’air de fête toujours présent chaque membre de la bande s’individualise, se cherche et trouve sa voie. La série aussi change de visage, tant le ton est désormais adulte et plutôt sombre. On vous rassure, les bimbos, les fêtes, les bikinis et les guests stars sont toujours là en profusion (Nick Cassavetes, William Fichtner, Bob Saget, Tom Sizemore, John Stamos, Randall Wallace, Aaron Sorkin, Dania Ramirez, Lenny Kravitz, P. Diddy, Mark Wahlberg, Queen Latifah, Carla Gugino, Peter Berg, Ethan Suplee, Christina Aguilera, Eminem, John Cleese, Malcolm McDowell… récurrents, ou simples apparitions selon les rôles..), mais ils ne sont plus de jeunes premiers : il est temps d’affronter l’avenir. Vincent Chase est pleinement bankable, mais le danger persiste : quel rôle choisir pour s’assurer un futur serein à Hollywood? Cherchant à s’éloigner du confort de sa condition, et en attente d’un tournage hypothétique pour un gros studio, Vince s’embarque avec un collègue à Eric dans une vie pleine d’adrénaline, entre sports extrêmes et substances illicites. Le golden boy dérive un peu, bercé par le manque de difficultés. Sa nouvelle conquête, la toujours charmante Sasha Grey (qui excelle dans son propre rôle), est dans ce sens un apport parfait, s’engageant dans une relation plus stable (du moins depuis six saisons..) mais dangereuse, qui dès le départ est vouée à l’échec, mais illustre la condition de Vince. Au final, grisé par le succès et l’inaction, le héros descend de son piédestal. Pour l’instant cela reste relativement anonyme, il reste à voir si la huitième et dernière saison viendra explorer encore plus le côté osbcur de Vincent Chase.

Ses camarades ne sont pas en reste, et c’est bien la crise qui touche Entourage. Depuis ses exploits de la saison passée, Drama n’a plus vraiment la côte (réellement cette fois), et ne veut plus qu’un vrai rôle. Fini les seconds couteaux, il attend qu’on lui propose des projets, qui ne viennent pas. Le retour inattendu de Billy Walsh (le réalisateur des premières saisons), devenu un modèle de père et de mari, et qui ne voit en Drama qu’une voix de cartoon, l’amène à accepter de se voir transposer en dessin animé, après des hésitations qui traversent la saison. Finalement Drama ne s’en sort pas si mal, et c’est bien le seul dont l’avenir pourrait briller. Turtle de son côté voit son commerce de limousines couler suite à une gestion désastreuse, et c’est son amie du moment qui lui amène la solution : une tequila mexicaine qui aurait bien besoin de s’exporter aux Etats Unis. Mais gérer un business demande du temps, et Turtle comment quelques impairs qui amènent de gros investisseurs à chambouler tout cela, sans compter la tête d’affiche de la publicité, un certain Vincent Chase, qui pourrait ne pas être de très bonne augure pour la suite.. Enfin, Eric « E » mène une vie plus tranquille, installé avec Sloan, travaillant dans l’agence de son beau-père. Mais la révélation finale veut qu’il n’est pas en très bon terme avec celui-ci, et une occasion de le faire chuter se présente, entraînant celui qui avait la plus grande stabilité vers un avenir pour l’instant inconnu.. Les trois compères de Vince ont donc bien évolués depuis sept ans, et même si la paire Drama-Turtle n’est pas franchement encore adulte, la suite pourrait leur offrir leur propre opportunité.. ou non.

Dans tout ça, le cas Ari Gold inquiète. Arrivé à la tête d’Hollywood, l’agent superstar ne sait plus où donner de la tête, et s’enflamme un peu trop, que ce soit pour gérer ses employés, ou l’offre de diriger un des stades de baseball de la ville. Ari explose, se décompose, et révèle sa véritable motivation : sa famille. Mais défaut professionnel ou non, conserver femme et enfants demande des sacrifices, et Ari garde ses réflexes du côté de son travail. On ne le voit plus s’occuper de Vince par ailleurs, ce qui est sans doute l’une des explications de la déchéance de son protégé dans les derniers épisodes. Dans tout ça, Ari perd un peu tout, et s’il avait déjà connu des temps sombres, le voilà superpuissant et extrêmement seul à la tête de son empire. Jeremy Piven étant toujours aussi excellent, voilà un personnage décidément hors normes, et on a hâte de voir ce que pourrait offrir une dernière saison pour Ari. Retour en pleine gloire, ou déchéance ultime?

Entourage, c’est un peu une vue en contre plongée sur Hollywood depuis sept ans, et si les premières saisons n’avaient eu à offrir que du fun et des paillettes (pour notre plus grand plaisir), voilà la série devenue adulte et mature. Ce qui implique des problèmes plus importants, et des personnages plus sombres. Si la suite nous offre une dernière saison, suivie d’un film, on se doit d’attendre en espérant que le show, revenu au top, puisse trouver une conclusion qui nous satisfera. La septième saison aura été de manière inattendue et surprenante, aussi agréable que pessimiste.


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