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Ryan air : un pas de plus vers la réaction !

Publié le 09 octobre 2010 par Marx

 
Ryan air, cette compagnie Low cost  pratique  des prix défiants toute concurrence ; mais l’envers du décor est tout autre.
Les tarifs   de base sont alléchants mais  les options font vite monter la facture. Pour gagner de l’argent, Ryan air   envisageait de faire stationner les passagers debout, facturer l’utilisation des toilettes….
Le plus scandaleux est le pratique malsaine qu’instaure Ryan air avec les collectivités locales : la compagnie irlandaise pratique le  chantage à la subvention. Finalement, c’est l’impôt qui paye les déplacements non essentiels d’une minorité. Le   financement public  n’a malheureusement aucune contrepartie sociale ; Ryan air sous paye ses salariés et impose des conditions de travail draconiennes.
Le patron de Ryan air n’a aucun scrupule et aime la provocation : dernièrement il voulait supprimer les copilotes !
Michael O'Leary avait déclaré qu’un « seul pilote suffit ; laissons ce satané ordinateur faire voler l'appareil".
  En cas de défaillance de l'unique pilote,   il proposait qu’un «  membre du personnel de cabine sera formé pour faire atterrir l'appareil. En cas d'urgence, le pilote déclenchera l'alarme pour faire venir l'hôtesse."
Exploiter ses salariés, « se sucrer » sur les collectivités locales, jouer sur la sécurité, O'Leary s’attaque désormais aux droits des travailleurs. Il souhaiterait désormais faire retirer le droit de grèves aux contrôleurs aériens. Sa dernière conférence de presse est éloquente :
«Il est ridicule que les contrôleurs du ciel belges, français et espagnols puissent faire grève de manière répétée sans aucune pénalité financière, tandis que les compagnies aériennes sont obligées de s'occuper de leurs passagers et supportent le coût de ces interruptions. (…)Il est temps de retirer le "droit de grève" pour ce service essentiel, comme c'est le cas aux Etats-Unis. Si ces gens ne veulent pas travailler, alors remplaçons-les par des militaires ou d'autres contrôleurs du ciel qui veulent travailler».
Une chose est sûre, dans un autre pays à une autre époque, O’leary aurait fait assassiner par ses pistoléros,  les syndicalistes comme le pratiquait la  bourgeoisie catalane.  il aurait nécessairement demandé au gouvernement fédéral américain de faire  tirer sur les grévistes, s’il avait  été patron d’une compagnie ferroviaire.
La leçon à retenir de ce comportement scandaleux, c’est que le patronat n’a jamais changé de nature, il s’adapte en fonction des conditions démocratiques. Plus, il le rapport de force est en sa faveur, plus il bombe le torse. Là où l’état de droit ne règne pas. On le voit en Amérique du sud, le patronat flingue en toute impunité des syndicalistes, tente de renverser des gouvernements populaires. En Chine, le patronat occidental s’implante sans s’interroger sur les questions des droits de l’homme.
Business is business !
O’Leary aurait pu financer Hitler en 33, quand on voit la nature de ses propos.


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