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Les Beatniks vus par Hunter S. Thompson

Publié le 11 octobre 2010 par Bleatmagazine

 

Figure majeure du nouveau journalisme américain et du mensuel Rolling Stone, Hunter S. Thompson a rédigé pendant plusieurs années des recueils de ses articles, les Gonzo Papers. Souvent écrits accompagnés d’une bouteille de Whisky et de quelques grammes de coke, ce sont ici deux des cinq recueils qui sont publiés aux éditions Tristram. L’occasion de relire celui qui a inspiré le mythique Las Vegas Parano et de vivre les années 60-70 au plus près du vortex.

Les Beatniks sont les baba cool à la sauce américaine. Ils font partis d’un modèle social qui refuse la société bourgeoise de consommation. La plupart fuyaient le mariage, les propriétés en tout genre et l’autorité. Ils lisaient Jack Kerouac et écoutaient Bob Dylan. Ce mode de vie de la jeunesse américaine a fait naître un mouvement littéraire et artistique. D’ailleurs, toutes les personnes qui se sentaient une âme artistique et qui avaient de l’énergie à revendre s’envolaient vers l’Ouest pour déserter l’Est autoritaire. Des milliers de petits oiseaux fraîchement sortis du nid s’envolaient donc vers San Francisco.

La Beat Generation est ici peinte avec beaucoup d’honnêteté. La douloureuse réalité, bien que romancée, saute aux yeux. Ces jeunes sont chevelus, perdus et vivent la mort du rêve américain. C’est cette idée qu’anime H.S. Thompson pendant toute sa carrière. Ces bohémiens ont néanmoins donné vie à un véritable mouvement littéraire, social et culturel avec une créativité vigoureuse et spontanée.

 

La réédition des écrits de Thompson permet de retrouver certains des textes qui ont fait sa gloire. Notamment “Le Derby du Kentucky est décadent et dépravé” ou “Les tentations de Jean-Claude Killy”. Il a inventé une forme de journalisme qui rendait visibles les vérités que la presse conventionnelle et bienséante préférait occulter. On a appelé cela : le Gonzo. Ce genre, devenu historique, a ses tables de la loi : les Gonzo Papers, dont il est ici question.

Celui qui brassait sa propre bière, qui a survécu au LSD et aux Hell’s Angels a marqué les esprits. Son écriture dont l’énergie, la liberté et le comique n’ont jamais été égalés vous accrochera à coup sûr.

Parano dans le Bunker, éditions Tristram, 24 euros

Dernier Tango à Las Vegas, éditions Tristram, 24 euros.


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