Magazine Société

Dividende Universel, John Locke, et Libertarisme de gauche

Publié le 13 octobre 2010 par Galuel
Dans "les 4 arguments du Dividende Universel" je défendais en argument premier le fait que chaque zone économique, définie par la monnaie commune qui l'anime est la co-propriété globale de ses citoyens. Ceci exprime le fait que chaque nouveau né en tant que co-propriétaire en hérite, et qu'à ce titre il est en droit d'en percevoir un Dividende, qui n'a de sens qu'en regard de la mesure de sa richesse globale, qui est en rapport avec la masse monétaire.
Or, je ne me doutais pas que cette notion était déjà abordée au sein de la "clause lockéenne". Cette clause, développée par un précurseur des lumières, John Locke (1632 - 1704), est à l'origine du libertarisme de gauche. Elle précise que la propriété privée ne peut exister qu'en regard d'une compensation pour les citoyens, qui se voient ainsi privés de leur accès à la terre originelle, quand, et c'est le cas lors de chaque grande crise pré-révolutionnaire, cette propriété atteint des niveaux relatifs tels (plus de 80% de la totalité, comme dans le cas modèle des latifundios Espagnols et Sud Américains), qu'elle en étouffe la liberté individuelle.
Dividende Universel, John Locke, et Libertarisme de gaucheJohn LockeEn quelque sorte le libertarisme de gauche qui affirme la liberté et la propriété individuelle, comprend aussi que la globalité ne saurait être la propriété exclusive de quelques uns au détriment des autres sans compensation. Il affirme donc une double propriété inaliénable, celle de la globalité comme étant non privatisable en totalité, et celle de l'individu comme étant irréductible. Cette double nature de la propriété qui implique la compensation, est la raison même du Dividende Universel.
France Culture a enregistré une émission complète sur ce sujet, qui résume et explique parfaitement l'ensemble de ces notions fondamentales. Je vous invite donc à l'écouter et à le méditer dans ses moindres aspects, car à mon sens, il s'agit là du point clé du changement de paradigme qui doit diriger les choix politiques à venir, parce qu'il dépasse le clivage droite-gauche, en proposant, sur la base du Dividende Universel, de concilier propriété privée et propriété collective, choix démocratiques de politiques sociales, et liberté individuelle.

Retour à La Une de Logo Paperblog

LES COMMENTAIRES (2)

Par claude roche
posté le 25 avril à 14:52
Signaler un abus

monsieur, J'ai essayé - vainement - semble-t-il de vous adresser une contribution sur Locke. Je peux vous en adresser les données sur une adresse mail, si vous le souhaitez cordialement

Par claude roche
posté le 25 avril à 14:43
Signaler un abus

Cher monsieur. Que de mots alambiqués pour ce pauvre Locke. Est-ce qu'on ne peut pas le lire tout simplement, dans son contexte historique qui est justement historique ( la création des institutions financières ). Ce que dit la théorie de la propriété de Locke est lui aussi simple : il n'ya pas de privilège de la propriété foncière, mais au contraire toute propriété est monétaisable : d'où son action en faveur de "la banque" . L'appropriation n'est légitime que pour autant qu'elle augement la richesse collective. C'est un marronnier du libéralisme. Maintenant on peut se demander pourquoi on se refuse à lire ce texte pour ce qu'il dit . Qui est-ce que cela gêne ? Eh bien beaucoup de gens , les néolibéraux bien sûr, la gauche c'est évident, mais surtout les économistes car Locke fonde la monnaie dans ces termes si détestés que sont ceux de la philosophie .

A propos de l’auteur


Galuel 1946 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine