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Californication - Review Générale - Critique - Saison 1

Publié le 03 janvier 2008 par Blabla-Series

Californication is reasonably charming straight out of the gate, and as the story progresses, the intelligence of the writing gains traction.

Crée par Tom Kapinos (Dawson’s Creek)
Diffusion sur
Showtime
Series Premiere le
13 août 2007
Saison 1 achevée – Saison 2 à venir.

Format 30mn-
12 épisodes

Cast
David Duchovny (The X-Files), Natascha McElhone, Evan Handler(Sex & The City, Hot Properties, Studio 60), Madeleine Martin, Madeline Zima (The Nanny), Pamela Adlon (Lucky Louie, The Wedding Bells), Damian Young (The Comeback, Damages, As the World Turns), Rachel Miner (NY-LON).

Show Synopsis
Hank Moody est un écrivain à la vie pour le moins houleuse : il multiplie les conquêtes, il se drogue, il boit. Sa vie de débauche s'est accentuée lorsqu'il s'est séparé de sa femme, Karen, qu'il aime toujours et avec qui il a eu une fille, Becca, âgée de 13 ans. Il essaie toujours d'élever cette dernière avec plus ou moins de réussite.
Moody est un homme caractériel qui n'hésite jamais à dire la vérité, ce qui lui pose souvent problème. Paradoxalement, c'est ce côté autodestructeur qui lui permet d'enrichir sa carrière car il lui fournit toute son inspiration pour ses romans.
(source : serieslive.com)

Critique

Une impression finalement très neutre
La saison inaugurale de Californication laisse une impression finale très neutre ; on ne peut pas dire que la série relève du génie et que je me sacrifierai avec un pieu si l’annulation s’était retentie, on ne peut pas non plus affirmer que Californication est une série médiocre qu’il faut à tout prix éviter. Je suis embêté.

Un leitmotiv sexuel assommant
J’ai regardé les douze épisodes de cette saison avec intérêt, avec attention mais plus j’en regardais et moins l’envie d’en regarder était palpitante. Pourtant, rien ne cloche dans Californication, les personnages tiennent la route, le fil rouge aussi, l’histoire est généralement intéressante. Le hic, c’est seulement l’accent mis sur le sexe dans la série. Le sexe est omniprésent dans Californication, très soudain, n’importe où, sous-jacent, trop explicite, à plusieurs ou tout seul, en version sado maso voire vomito-gross ou simple libertinage, le sexe dans Californication, c’est comme le football dans Friday Night Lights, c’est un décor, certes, mais c’est juste le thème majeur. Pourtant, j’ai bien vérifié, on n’est pas sur FX. Malheureusement, à certains moments, on se dit que c’est tout comme : cela demeure un brin voyeuriste et gratuit, évidemment ça ne se compare pas à Dirt, ni à Nip/Tuck, ni à un clip de Snoop Dog, c’est juste une série avec David Duchovny, alors pour le coup, c’est encore plus dommage.

Un ton libre, désinvolte mais férocement figé
Ce qui ne va pas non dans Californication, c’est la question de l’évolution, des personnages, de l’histoire, des dialogues. La série en douze épisodes prend le temps d’installer ses personnages et son intrigue ; on comprend rapidement qu’Hank est un écrivain maudit, très talentueux mais blasé de tout, qui est fou amoureux de Karen, son ex-femme qui elle, l’aime aussi mais au même titre que Bill, l’homme posé. Il y a aussi Becca, leur fille, Becca est jeune, elle aime le rock et la littérature, elle aime son père, leurs dialogues mais Becca est figée de chez figée, son visage et sa frange gelé font un peu peur, elle reste gentille Becca, elle est touchante, semble fragile mais elle est figée et c’est tout son problème. Californication, c’est le même souci que Becca.
Note to self : ne plus jamais faire de personnification aussi foireuse.

Un sous Tell me You Love Me encore estimable
Du reste, ce qui est louable dans Californication, c’est la dimension intimiste des personnages qui s’oppose totalement à l’overdose de sexe et autres dépravations. C’est contradictoire, juste un brin antagoniste mais il faut reconnaître que l’alliance des deux fonctionne efficacement. A force de les voir, faute de grande accélération scénaristique, on se prend d’intérêt pour eux, pour Karen, surtout et pas seulement parce qu’elle semble être la fille secrète de Meryl Streep, mais parce qu’elle est douce, compréhensive et moderne. Pour Hank évidemment, et même si ses excès agacent parfois, parce que c’est souvent inutile et inintéressant, on l’apprécie parce qu’Hank est touchant de vérité, il aime Karen, ça crève les yeux, il est un peu maladroit, très volage aussi mais lorsqu’il lui dit qu’il vit de son odeur, ça l’emporte quand même sur tout.

Ainsi, centré véritablement sur Hank et sa famille, la série aborde avec lenteur mais efficacité quelques sujets forts et primordiaux tels que l’amour, la peur de l’engagement, la maturité, les non-dits, à cela, viennent parfois se greffer quelques personnages secondaires qui personnifient également lesdits thèmes. Le couple Charly-Marcy est un peu la version trash d’Hank et Karen mais ils sont tout autant attachants.

Une problématique en suspens au demeurant non-définie


En conclusion, Californication, c’est une série à la fois provocante et fortement empathique. La lenteur du dénouement permet une identification meilleure des personnages ; plus compréhensif, on se prend au jeu et pareil à une vraie fleur bleue, on n’espère finalement qu’une chose : que Karen n’épouse pas Bill et qu’elle s’enfuit avec Hank. Le season finale apporte la réponse à cette question qui nous ronge avec plus ou moins de ferveur depuis trois mois ; au-delà de ça, on se demande en quoi la seconde saison de Californication consistera, parce qu’outre la charmante complicité de la famille Moody et l’avalanche de dialogues fins, impertinents et très peu politiquement corrects sur la vie et le monde, Californication n’a pas grand-chose de plus à démontrer.


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