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Les séries sous la loupe: New York Giants à Tampa Bay

Publié le 04 janvier 2008 par Nicolas Thibault

À l’aube des séries, l’équipe toute-étoile de BIPV s’est penchée sur chacun des matches pour être en mesure de vous fournir des analyses approfondies des forces en présence.
On poursuit avec l’affrontement New York Giants à Tampa Bay…
On aurait eu de la difficulté en début de saison de prédire si ces deux équipes allaient être des séries. Les Giants semblaient sur le bord du chaos et on ne donnait pas cher de la peau de Tom Coughlin. Finalement, la saison des Giants a parût plus laborieuse que leur fiche ne l’indique, réussissant à se faufiler dans les séries grâce à 6 victoires d’affilées dans la première moitié de saison mais surtout grâce à la médiocrité de la conférence Nationale.
Les Buccaners aussi semblaient sur le bord de l’apocalypse en début de saison avec des points d’interrogation au poste de quart ajoutée à la désormais traditionnelle blessure majeure à Cadillac Williams. On doit donner crédit à John Gruden d’avoir tenu la barre bien haute et faire des Buccaners une équipe plus que respectable.

En attaque: Les Giants devront se passer du TE Jeremy Shockey mais surtout du centre Shaun O’hara. Les Giants se doivent de courir à l’intérieur pour espérer remporter le match et la perte d’O’hara pourrait nuire au plan de match du New York. La dernière chose que Coughlin espère est de devoir tout mettre sur les épaules d’Eli Manning, qui a profité de sa quatrième saison pour nous convaincre qu’il sera le reste de sa carrière un quart bien ordinaire. Ses 23 touchés ne sont pas méchant (comme dirait un aîné qu’il est inutile de nommer ici) mais ses 20 interceptions (souvent dans des moments cruciaux) sont franchement de mauvais goût.
Il pourrait bénéficier d’un bon soutien sur papier de ses receveurs mais à part Plaxico Burress qui joue sur une jambe, il n’y a pas vraiment de valeur sûre. Amani Toomer a échappé plus que sa part de ballon et il n’y a pas vraiment de troisième option dans le bucket de médiocrité composé de David Tyree (4 catches, 35 verges), Sinorice Moss (21 catches, 225 verges) Steve Smith (the second). Pour remplacer Shockey, les Giants compteront sur les recrues Michael Mattews et Kevin Boss. Ils ne gueulent pas aussi fort que Shockey mais dans le cas de Boss, on parle d’un excellent TE qui pourrait prendre la place du gros tatou aux cheveux longs plus rapidemment qu’on pense.
Les Giants devront donc donner le ballon à Brandon Jacobs, lui qui peut faire des dommages avec sa moyenne de 5 verges par course et surtout ses 265 livres. Mais le monsieur est un peu fragile, il peut donc « lever les feutres » à tout moment dans le match.
Pour les Bucs, le plan de mach est assez simple. Courir, courir, courir avec parfois une bombe à Galloway sur un play-action. Les Buccaners ont dû par la force des choses, adopter une approche « old school » en attaque. Sans être spectaculaire, cette approche a donné aux Bucs le 11ième rang pour les verges au sol et le 16ième rang pour les verges par la passe.
C’est donc sur Earnest Graham que les Bucs vont compter pour conserver le ballon. Graham a connu une très bonne saison en amassant 898 verges et 10 touchées en 12 matches. On devra certainement le compter dans l’équation l’an prochain chez les Bucs.
Le jeu de passe devrait être l’affaire de Garcia et de Galloway, surtout que Sam Madison, son couvreur désigné pour le match de dimanche s’est blessé contre la semaine dernière les Patriots. Ça devrait pourvoir donner de l’espace à Galloway, lui qui a connu une bonne saison, récoltant 1014 verges en 57 réceptions. Cet homme aime les longs jeux. Ce qui n’est pas le cas d’Ike Illiard, l’autre vétéran des Bucs qui a connu une intéressante saison (62 catches, 772 verges), lui qui était presque tombé dans l’oubli. Michael Clayton continue de décevoir avec une maigre récolte de 300 verges. En plus du manque de profondeur des receveurs, il faut ajouter que les TE de Tampa Bay ont été insignifiants presque toute la saison à part un sursaut en fin de saison.
Avantage : Aucun
En défensive : La force des deux équipes demeurent la défensive alors que Tampa Bay présente la 2ième meilleure défensive contre la 7ième pour les Giants. C’est à ce chapître que le gagnant pourrait se démarquer, ou pas.
Les Bucs vont tenter de battre la ligne offensive des Giants par la vitesse et l’agilité de leurs LBs mais ils pourraient se river le nez sur une ligne et un running back plus lourd que ce à quoi ils sont habitué (ils jouent deux fois contre Atlanta et les Saints, c’est pas la même chose mettons). L’après-midi de Barrett Ruud, Cato Junes et Derrick Brooks pourraient être long. Il sera intéressant par contre de voir la recrue Gaines Adams (meneur chez les recrues avec 6 sacks) tenter de se rendre jusqu’à Manning.
La tertiraire des Bucs pourrait donner des maux de têtes à Eli. Purress a le physique pour dominer Ronde Barber dans la zone des buts mais de s’y rendre sera déjà difficile pour Plaxico.
La rapidité des Bucs en défensive pourrait leur permettre de marquer des points sur les turnovers, chose tout à fait plausible contre Eli Manning.
Les Giants pour leur part devraient se défendre sans la contribution du linebaker Kawika Mitchell. Et Sam Madison pourrait ne pas être là du tout, ce qui pourrait faire mal aux hommes en bleu.
Les Giants vont quand même poursuivrent leur approche habituelle de mettre de la pression sur le quart adverse, eux qui ont mené la ligue pour les sacks (53) cette saison. Ils enverront donc au front Osi Umenyiora, Michael Strahan et Justin Tuck pour forcer le jeu de Garcia. Mais ce dernier pourrait s’en sortir grâce à sa mobilité et beaucoup de courtes passes.
La blessure à Madison nous rappelle combien la tertiaire des Giants est susceptible de donner des gros jeux, ce qui pourraient favoriser Joey Galloway, une main dans le dos.
Avantage : Aucun
L’impondérable: Garcia en sera à son troisième match de série contre les Giants, en quête d’un troisième gain. Les Bucs n’ont donné qu’onze points en moyenne à domicile cette saison, ce qui leur donne un certain avantage, ne serait-ce que pour le spirit de la chose (toujours difficile à comptabiliser ). En comptant aussi sur le fait qu’Eli Manning n’a pas grand chose du quart qui fait les gros jeux quand ça compte, on doit avantager ici les Bucs.
La prédiction: Les Bucs devraient pouvoir courir pour ainsi prendre le contrôle de l’horloge et forcer Eli à exécuter des gros qui se transformeront souvent en interceptions.
Avec cette défaite, les Giants pourront enfin faire le ménage, à commencer par Coughlin. La deuxième étape sera de se trouver un vrai bon quart, chose qui pourrait prendre du temps. Mais c’est une autre histoire.
Giants 17, Tampa Bay 20
Dimanche 6 janvier, 13h à Fox
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