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[Critique cinéma] Icpress, danger immédiat

Par Gicquel

[Critique cinéma] Icpress, danger immédiat

[Critique cinéma] Icpress, danger immédiat

Avec Michael Caine, Nigel Green, Guy Doleman, Sue Lloyd, Gordon Jackson, Aubrey Richards

En créant le personnage de l’espion Harry Palmer, le romancier britannique Len Deighton a dû grosso modo imaginer un nouveau James Bond. Avec une tout autre personnalité, principalement marquée par un profil passe partout et une nonchalance toute britannique.
Ce qui lui permet de faire passer ses gaffes pour des détails et son passé peu glorieux pour une parenthèse enchantée. Après quoi on peut lui confier n’importe quelle mission, il réussit au-delà de toute espérance.
A ce titre, et sur le même mode de la parodie, OSS 117 magistralement incarné par Jean Dujardin lui doit certainement quelques influences.

Pris ainsi en sandwich entre l’œuvre de Sam Fleming et les films de Dujardin, Harry Palmer demeure la figure emblématique et populaire de l’agent secret britannique séducteur et décontracté. C’est Michael Caine qui l’a longtemps porté sur les fonds baptismaux, un rôle qui reprendra plus tard avec humour en interprétant le père d’Austin Powers.

Pour en finir avec les influences, cette série de films d’espionnage emprunte parfois à Hitchcock ses lumières ténébreuses et ses contre-plongées évocatrices, mais de manière si excessive que la farce alors ne fait plus de doute.
« Icpress-Danger Immédiat » est un modèle du genre sur une trame de film noir tout à fait classique. Où la disparition d’un scientifique réputé, après celle d’une dizaine de ses collègues, conduit notre fameux inspecteur sur les traces d’une filière albanaise. 

[Critique cinéma] Icpress, danger immédiat

Transféré des services secrets militaires au service du contre-espionnage, notre turbulent Palmer est ainsi déjà pris entre deux feux (à qui doit-il obéir ?) alors qu’une belle et jeune collègue se rapproche dangereusement de sa personne.
Ou l’ombre de James Bond à nouveau, très vite effacée devant la réalisation qui cette fois ne joue pas sur les gadgets et autres effets spéciaux mirifiques. Elle est plutôt classique dans sa mise en forme qui privilégie le suspense (mais rien d’haletant) et les ressorts du film policier.

 


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