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La ruée vers leurre

Publié le 24 octobre 2010 par Ruminances

Posté par b.mode le 25 octobre 2010

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Divide et impera
Cliver. Tel est le maître mot de la pensée sarkozyste dans la perspectives des présidentielles 2012. Une variation sur le thème du vieil adage latin “divide et impera“. Diviser pour régner, voilà à quoi s'ingénie depuis qu'il a été élu, ce chef de l'état immature et nocif, oubliant ce faisan(t) son rôle de rassembleur, mission pourtant inhérente à sa fonction suprême.

Au bon beur
Son créneau ? Opposer les pseudo-français de souche (blanche de préférence) aux autres pékins. Pêle-mêle, les métèques, les rastaquouères, les blacks, les tsiganes, les juifs errants, les rebeux, les austro-hongrois, les roms et même les pâtres grecs. Les jaunes, me direz-vous ? Eux, c'est pas pareil ! Ils travaillent comme des nègres selon la formule ad hoc de ce bon monsieur Guerlain et ils se fondent sans problème dans le décor. Les niakoués, quand y'en a un, ça va, et quand y'en a beaucoup, ça va aussi pourrait ajouter le commandeur des forces du bien, Brice d'Auvergne, le bras armé de son altesse sécuritaire…

Casse tous risques ?
Sa méthode ? Opposer les vieux aux jeunes, les musulmans aux catholiques, les commerçants aux ouvriers, les vacanciers aux grévistes, les méchants manifestants au bon peuple de l'ordre. Quitte à introduire dans les manifs, des casseurs d'un nouveau genre. Des encagoulés curieusement protégés par la police tandis qu'ils brisent vitrines et incendient poubelles.

Chronique de la haine ordinaire
Résultat des courses ? Catastrophique voire apocalyptique. Une régression sociale sans précédent dans un hexagone à feu et à sang. Une justice en jachère au service des puissants. Des riches toujours plus riches et une misère crasse toujours plus présente à chaque coin de rue. Un désespoir national. Dans ce champ de ruines, un sentiment quasi-unanime émerge : la haine de cet autocrate borné et indécent.

Dorian Gray modern style
Lors de la réalisation d'un vidéo-trottoir a priori apolitique sur le thème emploi-formation, j'ai pu vérifier récemment  le rejet massif de la rue que cet homme-là suscite. Jamais un président en activité n'a été plus honni. Les derniers sondages confirment que 70 % de la population ne peut plus le voir en peinture. Et lui, tel un Dorian Gray non assumé, refuse de regarder en face le tableau  affligeant de son sinistre bilan, préférant s'admirer dans le miroir déformant que lui renvoient ses thuriféraires et les médias complices.

La maltraitance de l'info
A ce propos, on a pu mesurer, lors des récents évènements, la manière grossière et partisane dont se comportent nos chers organes d'information. La radio qui passe en boucle des témoignages de bons français excédés par la grève et par les vilains bloqueurs qui “prennent la France en otage“. La téloche, le doigt sur la couture du pantalon du monarque, qui ouvre son 20h sur les casseurs lyonnais. Images immédiatement récupérées par le roitelet dans un discours populiste.

Le sale air de la peur
« J'ai vu les images de Lyon hier, c'est scandaleux. C'est pas les casseurs qui auront le dernier mot dans une démocratie, dans une République“, braille-t-il à qui veut bien encore l'entendre. Pas un mot sur nos ondes sur le véritable responsable de ces violences urbaines, un messie de poche incapable d'effectuer une seule réforme de progrès social en trois ans et demi de règne. Plus un mot sur le crapoteux scandale de la république, l'affaire Woerth-Bettencourt.

Pourrir pour mieux durer
Jouer le pourrissement du conflit, telle est la posture sous-jacente élyséenne. Pour stigmatiser un peu plus les irresponsables opposants à sa politique assassine. Pour s'afficher comme un père courage qui résiste à la rue, le vieux mythe secret de la droite dure. Une posture immédiatement saluée par une cohorte de plumitifs aux ordres qui loue la bravoure du bonhomme et cire sans vergogne ses pompes à talonnettes. En espérant que sur un malentendu, l'ami préféré de leurs patrons respectifs en reprenne encore pour cinq ans… Pour notre cher et vieux pays, ce ne serait plus un drame national, ce serait le cataclysme final !  Leurre c'est l'heure ?


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