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50 ans de carrière pour Tabu Ley Rochereau

Publié le 29 octobre 2010 par Africahit
A ce jour, Tabu Ley Rochereau que les mélomanes ont également surnommé le seigneur Rochereau, a 70 ans, reste l’un des baobabs de la musique africaine, encore en vie après des figures emblématiques telles Kallé Jeff, Dr Nico Kasanda, Wendo Kolosoy, Franco Luambo, Pépé Kallé et bien d’autres parties trop tôt.L’artiste-musicien Pascal Tabu Rochereau, qui poursuit à ce jour une rééducation en Occident suite à une embolie cérébrale qui a failli lui coûter la vie, il y a deux ans, devrait retrouver les siens pour célébrer ce grand moment de sa carrière.
Tabu Ley Rochereau, poursuit sa rééducation en Europe. Ce monument de la musique congolaise célèbrera, dans quelques jours, ses cinquante ans de carrière. Un grand moment pour l’artiste et une occasion de réunir sur une même scène, tous ceux, encore en vie, qui l’ont accompagné tout au long de ces années de parcours musical.A ce jour, Tabu Ley Rochereau que les mélomanes ont également surnommé le seigneur Rochereau, a 70 ans, reste l’un des baobabs de la musique africaine, encore en vie après des figures emblématiques telles Kallé Jeff, Dr Nico Kasanda, Wendo Kolosoy, Franco Luambo, Pépé Kallé et bien d’autres parties trop tôt.
Pascal Sinamoy Tabu de son vrai nom, voit le jour en 1940. En 1959, alors qu’il n’a que 19 ans, il entame une carrière musicale.
Secrétaire à l’Athénée Royale de Kalina de Kinshasa, le chanteur qui, plus tard, se fera appeler le seigneur Rochereau, compose ses musiques et écrit ses propres textes. En 1959, il intègre le groupe African Jazz. Il joue désormais avec les plus grands de la scène musicale congolaise. On retrouve dans la formation des pointures comme Kallé Jeef, Roger Izeidi, Docteur Nico Kassanda et autres Déchaud Mwamba.
Après l’indépendance de son pays, Rochereau rejoint l’orchestre Jazz Africain, créé par Edouard Lutula, connu sous le sobriquet d’Edo Clary. Après quelques années, il quitte ce groupe pour une nouvelle aventure en créant, en compagnie de Roger Izeidi et Nico Kassanda, le groupe African Fiesta. Dans lequel Rochereau devient auteur, compositeur et interprète. Au fil du temps, il prendra les rennes du groupe en se faisant remarquer dans les lieux publics et populaires.
Grande célébration
Des tubes à succès pleuvent. A l’instar de « Mokolo na kokufa », « Karibou ya Bintou », un titre en hommage à l’une de ses danseuses s’étant donnée la mort à la suite d’une déception amoureuse.
En décembre 1970, l’artiste connaît ses premières heures de gloire internationale en étant le premier artiste-musicien africain à se produire en concert dans la mythique salle française de l’Olympia de Paris, sous la direction de Bruno Coquatrix. Un mois d’affilée, Tabu Ley Rochereau inondera de sa voix puissante cette illustre salle de concert.
De retour au pays, l’African Fiesta national est rebaptisé Afrisa international. Sort de là « Laura», un autre succès à ajouter dans la liste précédente de ses réussites. Les années s’enchaîneront sans pourtant avoir d’emprise sur l’artiste.
Dans les années 80, il met au devant de la scène celle qui deviendra sa protégée à la scène comme à la ville : Mbilia Bel, avec qui il fondera une famille. La jeune est plébiscitée et Rochereau reçoit les lauriers.
En 1987, le couple se sépare et Rochereau tente au mieux de cacher sa tristesse. Plus tard, il fera cet aveu qui lui vient du cœur. Il n’aura malgré cela pu reconquérir le cœur meurtri de la « Cléopâtre de la musique africaine ».
Il fera d’autres trouvailles telles Faya Tess et Beyou Ciel, mais sans autant de succès et de magie. C’est ainsi qu’il s’installe aux Etats-Unis d’Amérique pour une introspection et se lance dans la rédaction de deux livres. Après ce que l’on pourra qualifier d’exil, Tabu Ley s’engage en politique et devient vice-gouverneur de la ville de Kinshasa sous le régime 1+4 instauré en République démocratique du Congo puis, ministre provincial de la Culture et des Arts, du Tourisme du gouvernement provincial de Kinshasa.
En 2008, de retour d’un voyage à Cuba où il est couronné musicien africain du cinquantenaire, l’artiste est frappé d’une embolie cérébrale qui le conduit en Europe pour recevoir des soins d’urgence et suivre une réadaptation. Une carrière qui mérite d’être célébrée avec faste.

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