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Culte du dimanche : l’Antre de la Folie

Publié le 31 octobre 2010 par Fredp @FredMyscreens

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Halloween est toujours l’occasion de parler d’un film fantastique. On ne dérogera pas à la règle en parlant de l’hommage de l’un des maîtres du genre, John Carpenter, à la plus grande source d’inspiration, Lovecraft, avec l’Antre de la Folie.

Culte du dimanche : l’Antre de la Folie
Après The Thing entré au panthéon du ciné fantastique et un Prince des Ténèbres plus confidentiel, en 1994, John Carpenter mettait fin à sa trilogie de l’Apocalypse avec L’Antre de la Folie. Ici, pas de créature extraterrestre ou de menace satanique mais des créatures ancestrales cherchant à revenir grâce à un écrivain plutôt étrange. Sutter Cane est l’auteur de nombreux romans fantastiques à succès qui a disparu et que John Trent, enquêteur pour les assurances, est chargé de retrouver. Mais plus Trent s’aventure dans l’univers de l’écrivain plus il découvre un monde étrange, une menace indisible cherchant à revenir dans notre dimension pour y apporter le chaos.

Si l’Antre de la Folie n’est pas le plus grand des Carpenter, le plus effrayant ou le plus barré, il est tout de même l’un des plus passionnants puisqu‘il revient aux sources-mêmes du cinéma fantastique s’inspirant de littérature.

Culte du dimanche : l’Antre de la Folie
Ainsi, il est impossible de ne pas penser que Sutter Cane est la vision de Carpenter d’un Stephen King un peu barré et méglo sur les bords, puisant son inspiration dans un univers étrange et dont le succès lobotomise les lecteurs. Mais surtout, au-delà de la vision commerciale d’un Stephen King (qui préfère faire des téléfilms plutôt que d’accepter la réussite du Shining de Kubrick), Carpenter va directement rendre hommage au plus grand écrivain fantastique moderne, HP Lovecraft. En effet, cette menace sombre, le monde basculant peu à peu dans le fantastique et dans la folie, ces monstres démons issus d’une dimension antique avant la conscience de l’homme rappellent grandement cette littérature fantastique hors du commun aux multiples influences.

Culte du dimanche : l’Antre de la Folie
Avec une matière aussi riche, John Carpenter nous présente alors un film somme prenant et fascinant où les repères du héros s’effacent petit à petit, perdant alors également le spectateur. Il faut dire que Sam Neill a trouvé ici l’un de ses meilleurs rôles, oscillant entre un caractère réaliste et une folie s’installant peu à peu dans son esprit …  ou bien est-ce dans l’esprit des autres que cette folie s’immisce ? Car le réalisateur s’interroge aussi sur l’impact que peuvent avoir certaines œuvres sur le public, ou comment instiller dans les esprit la même pensée sur une création, retirant tout sens critique et faisant basculer le monde dans l’aliénation totale.
Culte du dimanche : l’Antre de la Folie
Mais ce peut-être aussi une critique sur la lobotomisation consumériste conduisant notre monde à sa perte. Peu d’effets suffisent pour nous faire croire à cette irruption du fantastique dans le quotidien et ces effets surprennent. Ils ont certes un peu vieilli mais contribuent toujours à l’ambiance sombre du film.

Fascinant, le film est  une réflexion aussi bien sur le quotidien que sur l’art et nous interroge alors sur notre libre arbritre tout en rendant hommage aux maîtres du fantastique. Impossible du coup de passer à côté de cette œuvre riche et culte de John Carpenter.


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