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Vers le droit de vote des étrangers

Publié le 01 mars 2010 par Ledeclic

Les expatriés bénéficiant du statut de résident permanent au Japon sont probablement sur le point d’obtenir le droit de vote aux élections locales. C’est en tout cas ce que laissent entendre les signes qu’envoient les ténors du Parti démocrate au pouvoir.
La question du droit de vote des étrangers est un débat majeur de la politique nationale. Le parti libéral démocrate y a toujours été opposé, arguant que les étrangers doivent d’abord être naturalisés, ce qui implique de renoncer sa nationalité d’origine. De nombreux immigrants coréens ont franchi ce pas, mais la plupart souhaitent pouvoir faire entendre leur voix par les urnes sans toutefois renier leur origine.
Les trois piliers du parti, le premier Ministre Hatoyama, le ministre des affaires étrangères Okada et le secrétaire général Ozawa, se sont faits les avocats de cette réforme et ont désormais les rênes en main.
Les résidents permanents se divisent en deux principales catégories, les « spéciaux » et les « généraux ». Les premiers sont en majorité coréens et thaïlandais. Nombre d’entre eux sont arrivé au Japon pendant ou avant la guerre et ont été forcés d’adopter la nationalité japonaise, ainsi que leurs ascendants. Les résidents permanents « généraux », arrivé plus récemment, sont pour la plupart chinois, brésiliens ou philippins, mais aussi européens ou américains. Les candidats à ce statut sont priés d’avoir un emploi stable et d’avoir vécu au moins dix ans au Japon, cinq s’ils sont mariés à un(e) citoyen(ne) japonais(e).
Fin 2008, près d’un million de personnes étaient enregistrées auprès du gouvernement en tant que résidents permanents, dont 420 000 « spéciaux ». Ceux-ci sont traités à tous égards comme des contribuables japonais – si ce n’est qu’ils n’ont aucun pouvoir politique.
Un récent sondage du journal Mainichi indique que 59% des Japonais sont favorables au droit de vote des étrangers. Les Etats-Unis, de nombreux pays de l’UE et la Corée du Sud accordent déjà ce droit au étrangers.
Hatoyama et Ozawa ont tous deux promis aux groupes de pression et au gouvernement coréens des avancés significatives dans ce sens, mais la question n’est toujours pas tranchée. Un tel changement requiert une modification ou une réinterprétation de la constitution et l’opposition demeure coriace, au sein même du parti.


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