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Les péchés d'Obama

Publié le 03 novembre 2010 par Yvesd

obama-caricature.jpgBarack Obama et le Parti Démocrate viennent de se prendre grave les pieds dans le tapis des élections intermédiaires américaines. On peut s’en désoler ou s’en réjouir. Une chose est sûre : tout comme son élection triomphale il y a deux ans, ça va changer que dalle à la vie quotidienne des Français en général, à celle des aficionados de la (vraie) galette-saucisse en particulier.

Ce n’est pas pour autant une raison pour ne pas tenter de comprendre les raisons de l’indiscutable échec que vient de subir « Mr Yes We Can ! ». Y’a peut-être quelques « leçons » à en tirer.

C’est pourquoi, dès l’annonce des premières tendances, « Restons Correct ! » a mobilisé les nombreux espions que nous entretenons à Washington et à la barbe du FBI pour fournir en exclusivité à nos lecteurs une synthèse de leurs renseignements et de leurs commentaires.

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Ils sont unanimes : la défaite démocrate n’est pas due à une résurgence du racisme américain « old fashion » à la sauce Ku Klux Klan. Elle n’est pas due non plus à une soudaine montée en puissance de mouvements chrétiens fondamentalistes aussi décérébrés que leurs homologues musulmans, du genre qui prônent le créationnisme et le refus systématique de l’avortement.

Elle n’est que très partiellement due au succès des « Tea Parties » qui ne sont pour l'instant que l’expression brouillonne de la méfiance, si ce n’est de l’hostilité viscérale, d’une large partie de l’opinion américaine à l’égard du pouvoir fédéral et de sa tendance « naturelle » à vouloir faire le bonheur des citoyens malgré eux et avec l’argent de leurs impôts.

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Si selon eux Obama s’est planté, c’est parce qu’il a commis trois péchés politiquement mortels :

Le premier est d’avoir trop promis, trop fait rêver son électorat. C’est classique, nous avons connu ça en France avec le « changer la vie » d’un certain François Mitterrand, nous l’observons avec le « travailler plus pour gagner plus » d’un certain Sarkozy. Dans tous les cas la crise économique a profondément désenchanté un électorat d’autant plus impatient qu’il avait été fervent.

Le second est d’avoir succombé à la vieille tradition d’angélisme des démocrates en matière de politique étrangère. Les « ouvertures » à l’égard du monde musulman en général et arabe en particulier n’on pas diminué d’un iota l’agressivité du pouvoir iranien, n’on pas fait baisser d’une once la menace terroriste qui plane sur le Monde Libre en particulier. N’en déplaise à certains, le « Choc des Civilisations » annoncé par le regretté Huntington est toujours d’actualité, est toujours aussi potentiellement brutal.

Et on ne vous cause pas de la Chine qui continue imperturbablement à persécuter les opposants, à piller les ressources naturelles du tiers-monde, à ruiner les économies occidentales…

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Le troisième est sans doute le plus grave : c’est d’avoir une nouvelle fois cru qu’une relance keynésienne fondée sur l’accroissement de la dépense publique, l’injection massive de liquidités dans le « système » via une politique de taux d’intérêts toujours plus laxiste et le sauvetage « à tout prix » par l’Etat des canards boiteux de l’industrie et de la banque permettraient de sortir de la crise économique « par le haut ».

Evidemment ça a foiré : tout comme en Angleterre avec Gordon Brown, ça n’a rien relancé du tout si ce n’est la dette publique et le marasme économique et social.

Pour autant qu’on le sache, c’est exactement le même péché d’orgueil idéologique et d’inculture économique que la gôche bien d’chez nous va s’empresser de commettre en 2012 quand elle sera revenue aux « affaires ».

Avec en prime cette petite touche crypto marxiste qui veut qu’il suffise de faire payer les riches pour résoudre tous les problèmes, sans laquelle l’archéo-socialisme à la française ne serait pas ce qu’il est…


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