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La vérité, rien que la vérité, je le jure ! ou presque ...

Par Déclik

Lorsque vous êtes absent(e) depuis plusieurs semaines de votre blog, il faut faire un retour qui marque les esprits, avec une bonne explication pour justifier votre soudain abandon du lieu.

Vous avez le choix entre

- supplier votre môman de vous faire un mot d’excuse très argumenté

- payer des honoraires exorbitants à votre médecin pour qu’il vous fasse de fausses preuves d’hospitalisation dans une clinique spécialisée dans les maladies qui n’existent pas encore et dont vous êtes le premier atteint, vous revende des analyses sanguines tronquées sans globule blanc, sans globule rouge et sans sang, traficotte vos radiographies pour justifier d’une fracture de la boite crânienne sans doute causée par un casse-tête chinois un peu trop prenant

- écrire n’importe quoi, sous un titre accrocheur qui promet des révélations, du sexe et des photos inédites

- dire la vérité

Ce matin, j’ai été voir môman. Comme à chaque fois que j’y vais, j’avais mis ma petite robe bleue avec un col de dentelle blanche et mes socquettes jusqu’au dessus du mollet. Elle a beaucoup aimé le bouquet de roses que je lui avais apporté, ainsi que la preuve du versement de 100 euros que je lui ai fait de manière totalement désintéressée avant de me rendre chez elle. Elle est toujours heureuse de me voir, ô je suis sûre que le fait que je lui fasse ses 5 jours de vaisselle en retard, que je lave ses vitres et que je lui coupe les ongles des pieds après avoir ôté la corne sur les talons et massé longuement la plante avec de l’huile à l’essence d'eucalyptus n’y sont pour rien.

Elle a néanmoins, refusé de me faire un mot d’excuse à vous présenter. « Fous moi la paix connasse, t’as plus 5 ans, j’en ai rien à branler de tes conneries sur le net, donne-moi un cendrier, je me fous de la cendre plein la gaine » m’a-t-elle gentiment susurré avant de vider son armagnac et de me dire que je ferais mieux d’aller voir l’autre charlatan si j’avais un truc pas clair à me reprocher.

Dans la salle d’attente du docteur, il y avait 9 personnes qui patientaient tant bien que mal. Un gamin varicelleux tirait sur les couettes de sa petite sœur tandis que sa mère tentait d’expliquer à son patron qu’elle ne pourrait pas prendre sa caisse aujourd’hui et qu’il fallait la remplacer par une autre vendeuse sur son Nokia N81 très classe. Un vieil homme rougeaud s’était endormi sur son siège et empiétait sur les épaules d’une jeune fille blonde au décolleté … euh… au décolleté à fournir une incapacité de travail pour au moins 3 semaines. Deux dames se racontaient leur réveillon, les jeunes du quartier qui ont mis le feu à une boite aux lettres, le froid qu’il fait et leurs varices qui n’en finissent plus de se voir sous leur bas. Je décidai de laisser tomber la possibilité de vous fournir les preuves de mon incapacité de bloguer quand les deux jeunes assis dans le fond de la salle d’attente ont roulé sur le sol en poussant d’énormes soupirs en s’arrachant leurs vêtements. Avec tous ces microbes dans l’air, je risquais d’attraper un mauvais mal.

Je viens de réfléchir longuement aux derniers potins que je pourrais bien vous raconter, mais ma conscience m’a empêché de prolonger cette intense réflexion. Les titres racoleurs, c’est vraiment pas mon truc, tout le monde peut en témoigner ici.

Il ne me reste que la dernière solution, et j’espère que l’honnêteté payera cette fois-ci.

En fait, si j’ai été absente si longtemps de ce blog, c’est parce qu’il m’est arrivé dernièrement une histoire assez étonnante. En tous cas, moi, c’était la première fois que ça m’arrivait. Et les premières fois, c’est bien connu, ça laisse toujours des traces. Je vous raconte.

Fin septembre, alors que je profitais de la chaleur douce de mes Ardennes Belges  en lisant le dernier tome de Spiritualité et Vie saine,  un jeune homme s’approcha de moi pour me demander comment se rendre à la rue des Martyrs. N’écoutant que ma serviabilité et ayant de toute manière fini mon livre, je lui proposai gentiment de l’accompagner jusque là, puisque en plus, j’y habitais. Il m’indiqua sa voiture, un tout nouveau modèle dont j’ignorais la marque et nous partîmes en direction de ma rue.

C’est là que j’ai du m’endormir quelques minutes, car quand je me suis réveillée, nous nous étions égarés. Le jeune homme confus, s’excusa tout en retirant sa chemise parce qu’il avait un peu chaud. Il est vrai que le soleil tapait fort et que son chauffage était à fond. Je fis de même et retirai mon chemisier, ma jupe et mes bottes, avant de transpirer comme un bœuf. Midi sonnait au loin dans le clocher d’une église, et mon mystérieux jeune homme me proposa de nous arrêter quelques minutes dans ce joli bois aux couleurs de l’automne pour pique-niquer avant de reprendre la route. Quelle chance ! il avait une couverture dans le coffre de sa voiture, mais hélas rien à manger. Nous nous allongeâmes sur la couverture, après qu’il ait pris soin de retirer son pantalon pour ne pas le froisser. C’était vraiment un jeune homme bien sous tout rapport. Je lui expliquai les différentes positions prises par le dernier tome de Spiritualité et Vie saine et lui me détailla celles des tomes précédents qu’il avait tous lus et essayait de mettre en pratique aussi souvent que possible. Je dois dire qu’avec ses longs tentacules, il expliquait très bien et que ses 8 yeux bleus ne me laissaient pas complètement indifférente. J’étais comme complètement hypnotisée par ses paroles et je ne vis pas arriver ses amis dans un second véhicule. Eux avaient pensé à prendre à manger avec eux, et nous partageâmes tous ensemble de savoureux milk-shake jusqu’aux premières heures de la nuit. Depuis cette rencontre, je parcours ma ville en expliquant à qui veut l’entendre les préceptes que m’ont enseignés  ce petit groupe bien aimable, ce qui m’a pris beaucoup de temps et m’a éloignée de vous.

Enfin voilà … j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur, et si certains souhaitent que je développe quelques-unes des positions de Spiritualité et Vie Saine, ça sera avec plaisir. Oui, un très grand plaisir.


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