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Réchauffement, l’artillerie alarmiste avant Cancun

Publié le 09 novembre 2010 par Copeau @Contrepoints

Réchauffement, l’artillerie alarmiste avant Cancun

J’avais un peu délaissé le changement-réchauffement climatique comme sujet pour ce blog ces derniers temps, d’une part parce que l’échec de la loi Waxman Markey aux USA éloignait le spectre d’un accord international contraignant sur les rejets de CO2, d’autre part parce que la crise financière me paraissait un sujet Ô combien plus important, entre la crise de mai 2010 et l’abandon de facto du pacte de stabilité par l’Europe, et aujourd’hui le Foreclosuregate.
Cinéma Climatique : « Ne réveillez pas un sceptique qui dort »

Mais visiblement, certains réchauffistes ont encore en travers de la gorge le buzz que j’ai réussi à créer fin 2009 avec l’aide de quelques amis autour des vidéos de Vincent Courtillot ou du ClimateGate. Et du coup, ils m’ont sorti de ma léthargie climatique. Pas sûr qu’ils aient fait un bon calcul…

Le nostradamus climatique du « Monde », Stéphane Foucart, qui semble vouloir se lancer dans le McCarthysme carbonique, m’a fait l’insigne honneur de me désigner comme « propagandiste de pointe » du gang des négationnistes climatiques aux ordres du lobby pétrolier dans un article à hurler de rire paru dans l’express, dont je copie colle l’extrait suivant:

« En France, de petits think tanks libéraux comme l’Institut Turgot, l’Institut économique Molinari, ou l’Institut Hayek, basé à Bruxelles, bien plus modestes que leurs aînés d’outre-Atlantique, sont depuis peu très actifs dans la propagation du déni de changement climatique anthropique. En particulier, Vincent Bénard, analyste à l’Institut Turgot et directeur de l’Institut Hayek, a mis une remarquable énergie à relayer sur le Net, en langue française, les arguments par ailleurs diffusés outre-Atlantique par la machine à nier. »

Allons bon. Et bientôt, l’échec de Copenhague, ce sera de ma faute ?  S’il veut de l’énergie (renouvelable), il va en avoir ! En attendant, pour que vous compreniez bien à qui j’ai affaire, je livre au lecteur cette lettre (de décembre 2007) d’un journaliste scientifique sceptique, Charles Muller, qui explique ce qu’il pense de la déontologie et du professionnalisme de M. Stéphane Foucart et de son compère de Libération, M. Sylvestre Huet, suite aux polémiques ayant éclaté contre Vincent Courtillot. Extrait de sa lettre ouvert à nos deux impétrants :

Vous consacrez ce jour un long article à la polémique autour de l’article de Vincent Courtillot et al., polémique née semble-t-il de manoeuvres discrètes d’Edouard Bard (au-delà de son commentaire dans EPSL) et de manoeuvres bruyantes de Raymond Pierrehumbert sur le site Real Climate.

Je n’ai rien contre cela, bien sûr, vous faites votre travail de journaliste.

Mais voilà, vous le faites sélectivement à mon goût. L’objet de cette lettre ouverte est de vous le dire, de le rappeler à ceux qui l’auraient oublié ou de l’apprendre à ceux qui l’ignoreraient. Chacun étant libre de décréter qui a tort ou raison en l’affaire.

(…)

« Je ne vous reproche pas d’avoir vos opinions, bien au contraire.  Je ne vous reproche pas plus d’évoquer en détail la polémique Courtillot, bien au contraire. Mais je vous en voudrais en revanche de nier plus longtemps vos parti-pris en vous drapant dans la toge d’une objectivité ou d’une impartialité faisant éclater de rire toute personne un tant soit peu informée des débats climatiques. Ou bien encore en vous réfugiant dans une arithmétique tronquée du consensus selon laquelle tous les chercheurs étant d’accord, vous refléteriez l’état réel de la recherche en accordant 95% de votre surface rédactionnelle aux travaux d’analyse ou d’observation allant toujours dans le même sens.

En France, il est notoire que nous aimons les pensées uniques. Nous en sécrétons comme nous respirons (mal), le climat ne fait pas exception à la règle, il la confirme de manière éclatante. Et cette pensée unique, c’est toujours le couple pouvoir-média qui la produit. C’est-à-dire vous.

Nous connaissons les moeurs humaines, n’est-ce pas, à toute époque et en toute chose il faut des serviteurs et des maîtres, et il eut été étonnant que personne ne se précipitât pour servir la soupe à certains de ces mandarins français trop fiers de compter parmi les hiérarques de l’Eglise du GIEC, trop bronzés à force de passer plus de temps sous les projecteurs des médias que sous les néons des labos, trop heureux de renouveler leurs budgets annuels sur la base d’un état d’urgence fantasmatique et d’un amas d’incertitudes transmuées en vérité officielle. »

(sifflotements…) Visiblement, tout le monde n’apprécie pas à sa juste valeur le travail « d’information » du procureur Foucart…

« Mille milliards de dollars »

Mais au fait, pourquoi une telle offensive médiatique contre Allègre, Courtillot et les blogueurs sceptiques suite à la parution du rapport mi-figue (analyse #1, #2), mi raisin (mon analyse), de l’académie française sur le changement climatique ?

C’est chez Jean Michel Bélouve, auteur de « la servitude climatique« , qu’il faut rechercher l’explication, publiée par l’Institut Hayek, dont vous aurez bien retenu qu’il s’agit d’un « petit Think Tank très actif dans la propagation du déni de changement climatique« . Extrait:

Pourquoi cette vague alarmiste intervient-elle aujourd’hui ? Nous ne sommes plus qu’à trois semaines de la Conférence climatique qui se tiendra à Cancùn, du 29 novembre au 10 décembre 2010. Ce sommet, convenu à la suite de la décevante conférence de Copenhague (décembre 2009), avait pour objectif d’aboutir à un accord sur les limitations d’émissions de gaz à effet de serre à l’échelle globale. Aujourd’hui, tous les participants s’accordent à dire que cet objectif ne pourra être atteint à Cancùn, qui ne constituera qu’une étape dans une négociation qu’on espère voir aboutir dans un an, à Johannesburg. La conférence de Cancùn est-elle privée d’enjeu ? Que nenni ! Il est un sujet sur lequels nos médias sont relativement discrets,… Tu m’étonnes ! … mais qui est d’importance. Faute de se chamailler sur les quotas de réduction d’émission, entre pays « développés » et pays « en développement », les discussions se focaliseront sur un projet de mise en place d’un fonds international destiné à financer l’effort des pays en voie de développement dans le domaine des énergies renouvelables et de la lutte contre l’effet de serre. Dans ce projet, les pays développés se répartissent la charge de réunir chaque année, de 2013 à 2020, la somme de cent milliards de dollars, à verser à une cagnotte qui serait gérée par une institution internationale, type FMI ou Banque Mondiale, en vue du financement d’achats, par les pays en développement, de technologies telles qu’éoliennes, installations photovoltaïques, géothermie, et autres solutions améliorant l’efficacité énergétique ou neutralisant les émissions de gaz à effet de serre

L’une des propositions les plus précises est celle publiée par le FMI dans un bulletin (rédigé en français) du 25 mars 2010. Le FMI suggère aux états contributeurs une batterie de mesures alliant à un capital de départ de 120 milliards de dollars, un emprunt obligataire de mille milliards de dollars remboursable en trente ans (par nos enfants, entre autres, qui paieraient ainsi des cadeaux consentis par leurs parents de 2013 à 2020 !), et des bonifications compensées par des versements annuels des pays contributeurs qui, d’après le FMI, « devront vraisemblablement rechercher de nouvelles sources de recettes budgétaires à cet effet, y compris des taxes-carbone et le développement des échanges de droits d’émission (de carbone), ce qui prendra du temps. Dans l’intervalle, le Fonds vert pourrait couvrir ses besoins de bonification au moyen du produit des émissions obligataires, des revenus d’intérêts sur son capital de base ou d’autres systèmes novateurs de taxes internationales ».

Mille milliards de dollars ! Et oui, si un Foucart et ses petits copains cassent du sceptique maintenant, ce n’est peut-être pas uniquement dans le fol espoir de vendre son récent bouquin… Il ne manquerait plus que nous ne venions une fois de plus alerter au plus mauvais moment l’opinion sur le pillage qui se prépare dans notre dos, par ces élites gouvernantes et financières qui n’ont cessé de siphonner l’argent public au nom de la lutte contre le CO2 depuis 20 ans. Mais bon, je rappelle que les méchants, ce sont les lobbys pétroliers. Pas ceux qui en ont après nos impôts, car eux, sauvent la planète, même en brassant du vent…

« Les loups entre eux »

Ah, mon télescripteur me dit que l’ONU suggère elle aussi une généralisation des taxes « carbone » et une taxe sur les transactions financières pour trouver ces cent milliards annuels, voire plus si affinités. Tiens donc, l’ONU ne veut pas laisser le champ libre au FMI, cela l’ennuierait fort de voir le FMI mettre la main sur un tel magot, et qui se rappelle donc au bon souvenir des gouvernants et du public avant la conférence. Je comprends que de telles sommes puissent faire saliver les bureaucrates de l’ONU qui seraient chargées de les administrer, quand on sait comment cette institution, contrôlée par à peu près personne, a un bilan tout à fait respectable en terme de fraudes, malversations, etc…

« Chute libre »

Pendant ce temps, dans l’indifférence générale, le 21 octobre, le CCX annonce qu’il va cesser prochainement toute activité de trading des permis d’émissions de CO2.

CCX ? C’était le marché du trading des émissions de carbone américain, fondé par un professeur d’économie, Richard Sandor, avec l’appui d’Al Gore, celui de la Joyce Foundation, qui comptait parmi ses membres un certain Barack Obama, et le soutien la banque Goldman Sachs. Que du beau monde ! Mais le prix de la tonne de CO2 est tombé à moins que pas grand chose, et l’enterrement de la loi Waxman Markey a planté le dernier clou dans le cercueil de ce marché totalement artificiel, dont la vigueur ne dépendait que de la sévérité des quotas d’émissions mis en place par le législateur.

Le CCX espère encore se refaire avec les « carbon offsets », qui sont les « compensations carbones » que les émetteurs de carbone auraient dû payer aux propriétaires de « puits de carbone », parmi lesquelles quelques ONG aux méthodes plus que douteuses (documentées ici). Mais là encore, faute d’accord probable entre nations aux intérêts très divergents, ce marché des « indulgences carboniques » risque de disparaître de la même façon. Tout comme l’équivalent européen du CCX, l’ECX, qui ne survit que grâce aux plafonds d’émissions du protocole de Kyoto, mais qui devrait aussi probablement tomber dans l’oubli dès 2012, faute d’accord succédant à Kyoto.

Tant d’espoirs de profits mirobolants déçus… le potentiel du CCX, au beau milieu des années 2000, quand le « hype » climatique était à son zénith, était évalué entre 500 milliards et 10 000 milliards (dix mille milliards – pas une faute de frappe) annuels.

Beaucoup de gens ont encore beaucoup d’argent à perdre si Cancun ne débouche sur rien. Or, l’élection d’une majorité républicaine largement acquise au scepticisme climatique ce 2 novembre est un coup dur de plus pour cette oligarchie verte. Il faut donc s’attendre à ce que tout ce que le réchauffisme compte d’intérêts financiers, documentés ici, tente un dernier baroud d’honneur pour sauver au moins en partie ses investissements et ses rêves de fortune.

Mmmm… M’est avis qu’il va y avoir du sport dans les prochains jours. Il ne faut pas réveiller un sceptique qui dort.

Un article repris d’Ojectif Liberté avec l’aimable autorisation de Vincent Benard.


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