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Des citations sur la société

Publié le 14 novembre 2010 par Unpeudetao

“.. l'économie n'est pas simplement la science (ou la volonté d'être science) des lois qui régissent les biens rares. C'est une approche exclusivement individualiste qui n'envisage que les rapports entre des individus et des choses et plus particulièrement qui déduit les rapports interindividuels des rapports que les individus tissent avec les choses. Des lois économiques se déduit, en silence, l'ordre social.”
Dominique Méda.

“Ne vous laissez pas abuser par l'ordre qui règne en apparence au sein de notre société ploutocratique. Il en va de cette nouvelle forme de guerre comme des plus anciennes : elles ont cet air extérieur de paix sublime. Comme il est rassurant de suivre le pas cadencé du régiment ! Que les officiers ont l'air paisibles et distingués ! Comme le canon brille ! Les entrepôts du meurtre sont propres comme un sou neuf. Les registres du sergent-major et de l'adjudant-chef ont un air de parfaite innocence ; les ordres du pillage et de la destruction tombent avec un calme et une précision qui symbolisent la bonne conscience.
Tel est le masque qui précède la moisson détruite et la ferme incendiée, les corps estropiés, la mort prématurée des braves, la détresse du foyer.”
William Morris.

“La propriété et la royauté sont en démolition dès le commencement du monde ; comme l'homme cherche la justice dans l'égalité, la société cherche l'ordre dans l'anarchie.”
Pierre-Joseph Proudhon.

“L'anarchie, c'est l'ordre sans le pouvoir.”
Pierre-Joseph Proudhon.

“Dans aucune des révolutions modernes, nous n'avons vu les privilégiés combattre leurs propres batailles. Toujours ils s'appuient sur des armées de pauvres auxquels ils enseignent ce que l'on appelle “la religion du drapeau” et qu'ils dressent à ce que l'on appelle “le maintien de l'ordre”.”
Elysée Reclus.

“Le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi. [..] Toute destruction brouillonne, affaiblit les faibles, enrichit les riches, accroît la puissance des puissants.”
Jean-Paul Sartre.

“Le fétichisme de la légalité fut et reste un des traits les plus marquants du socialisme acquis à la collaboration des classes. Il implique la croyance en la possibilité de transformer l'ordre capitaliste sans entrer en conflit avec ses privilégiés. Mais plutôt que l'indice d'une candeur peu compatible avec la mentalité des politiciens, c'est celui de la corruption des leaders. Installés dans une société qu'ils feignent de combattre, ils recommandent le respect des règles du jeu. La classe ouvrière, elle, ne peut respecter la légalité bourgeoise qu'à la condition d'ignorer le rôle véritable de l'État, le caractère trompeur de la démocratie ; bref, les premiers principes de la lutte des classes.”
Victor Serge.

“Un citoyen de Londres me disait un jour : “C'est la nécessité qui fait lois, et la force les fait observer.” Je lui demandai si la force ne faisait pas aussi quelquefois des lois, et si Guillaume le Bâtard et le Conquérant ne leur avait pas donné des ordres sans faire de marché avec eux. “Oui, dit-il, nous étions des boeufs alors ; Guillaume nous mit un joug, et nous fit marcher à coups d'aiguillon ; nous avons depuis été changés en hommes, mais les cornes nous sont restées, et nous frappons quiconque veut nous faire labourer pour lui, et non pas pour nous.”"
Voltaire.

“Lorsque le militantisme diminue, la classe des gardiens de l'ordre établi, qui ne faiblissent jamais dans leur tâche, reprend le pouvoir. Pendant que les intellectuels de gauche discutent entre eux en termes compliqués, on enterre des vérités qui avaient été autrefois comprises, l'Histoire est transformée en instrument du pouvoir et on prépare le terrain pour les entreprises à venir.”
Noam Chomsky.

“La politique, en tant que moteur de l'Etat-nation, n'existe plus. Elle sert seulement à gérer l'économie, et les hommes politiques ne sont plus que des gestionnaires d'entreprise. Les nouveaux maîtres du monde n'ont pas besoin de gouverner directement. Les gouvernements nationaux se chargent d'administrer les affaires pour leur compte. Le nouvel ordre, c'est l'unification du monde en un unique marché. Les Etats ne sont que des entreprises avec des gérants en guise de gouvernements, et les nouvelles alliances régionales ressemblent davantage à une fusion commerciale qu'à une fédération politique.”
Sous-commandant Marcos, Armée zapatiste : Le Monde Diplomatique, août 1997

 
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