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Ecrivain cherche place concierge

Par Liliba

Nicolas ANCION

Ecrivain_cherche_place_concierge

Présentation de l'éditeur :

" Victor a les cheveux noirs, comme les poils que sa mère cachait sous ses bras ; il ne porte pas de lunettes, comme le chat qu'il n'a jamais eu quand il était enfant ; il s'est mis à ronfler sur le tard, comme à jouer aux échecs et à écrire des livres. Car Victor écrit. Pas beaucoup. Juste ce qu'il faut pour n'être pas complètement chômeur. "

Ecriv. ch. pl. concierge. C'est avec cette petite annonce que Victor, jeune écrivain paresseux et sans le sou, a décidé de trouver du boulot. Concierge, n'est-ce pas l'occupation idéale pour écrire au calme ? Surtout quand il s'agit simplement de garder un château, perdu au milieu de la campagne. Mais la campagne n'est plus ce qu'elle était. Bien sûr, il reste les fermes en pierre de taille, les bouses de vache, l'herbe humide sous les pieds nus. Mais il faut ajouter à cela les trajets de bus interminables, les mariages qui tournent mal, les mobylettes et les motos, les filles en tenue de tennis, et, par-dessus tout, un lapin en peluche et un ours amateur de gâteaux au chocolat. On le comprend, au milieu de tout ça, Victor n'a plus vraiment ni le temps ni l'envie d'écrire.

Quel livre étrange ! J'ai adoré Victor dès la première page du roman, cet écrivain un peu raté, qui n'a pas encore trouvé sa voie et qui écrit « juste ce qu’il faut pour ne pas être complètement chômeur ». Victor est très attachant et ses manies, ses lubies et ses interrogations m'ont vraiment fait rire. J'ai de même adoré le style de l'auteur, son humour totalement décalé, le coté burlesque des situations, des rencontres.

Bref, gros coup de coeur... jusqu'à la moitié du livre seulement ! En effet, quand Victor pousse la porte du château et qu'un lapin lui ouvre, j'ai commencé à tiquer. J'ai tout d'abord pensé à un jeu de mot, une figure de style, une blague faite par l'auteur qui serait expliquée plus avant dans l'histoire, puis un ours est arrivé, de même que des pingouins armés de mitraillettes et faisant de la mobylette... Là, c'était un peu trop pour moi ! J'ai continué ma lecture en adhérant toujours au style bien particulier, mais un peu décroché de l'histoire vraiment trop abracabrantesqueabracabrantesque, et je n'ai surtout pas compris l'intérêt de mettre en scène ces animaux alors qu'ils auraient très bien pu être "joués" par des personnages de chair et d'os, des humains, tant le début du roman était prometteur...

Demi-teinte donc pour cette lecture, mais ce qui est certain, c'est que je relirai très prochainement Nicolas Ancion qui m'a tout de même vraiment surprise et amusée.

Extrait :
« Une voiture rouge portée par quatre pneus noirs passe devant Victor en vrombissant, puis la rue redevient calme sous le vent froid. Une vieille dame traverse au passage pour piétons en un mouvement éternisé comme le footballeur qui s’avance vers le filets adverse dans la séquence rediffusée au ralenti. Victor accélère le pas, se rue dans la boulangerie, en ressort avec un petit pain gris coupé et repart vers son chez lui. Il avale les six volées de marches, enfonce la clef dans la serrure et se précipite dans le salon. Merde. Pas de message. C’est toujours comme ça, le téléphone. Les messages ne viennent jamais quand on les attend. Pire, quand ils arrivent enfin, ils sont tellement désespérants qu’on aurait voulu ne jamais les entendre. »

Un roman lu par Cynthia, Lily et ses livres,  Niki, et Manu que je remercie de tout coeur pour le prêt.

Une interview de l'auteur chez Reka .

Le blog de Nicolas Ancion et son site officiel.


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