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Skyline de Colin et Greg Strause (2010)

Par Cyriltuloup

Skyline de Colin et Greg Strause (2010)

« Ça vous dit de refaire un film avec des méchants extraterrestres super-puissants  qui défoncent tout sur leur passage ? », de là est né Skyline, énième film catastrophe sur les envahisseurs venus de l’espace. Sous ses apparences aériennes, le film des frères Strause s’essouffle dans une intrigue Hollywoodienne en carton. On embarque une heure durant, conquis par le bleu étincelant tombé du ciel, avant d’en ressortir écœuré. Sans issu, le film patauge dans les valeurs sentimentales et les clichés du genre. On gerberais presque.


Skyline de Colin et Greg Strause (2010)

L’intrigue de Skyline n’est pas sans rappeler Independence Day, film patriotique américain, ou encore La Guerre des Mondes, de Steven Spielberg.  Alors qu’ils se reposent après une soirée bien arrosée, un groupe d’amis est éblouit par une lumière bleue descendue du ciel. Des  vaisseaux extraterrestres errent au dessus de la ville, laissant s’échapper quelques pieuvres mécaniques. Étrangement, les hommes sont aspirés par les sources lumineuses. Bien que saisissante, l’histoire aurait pu créer le malaise si elle avait su préserver le doute plus longtemps. Le bleu étincelant suffisait à instaurer le vertige. Ici, la place est vite laissée aux créatures étrangères. La première scène nous immerge dans une atmosphère précise et dissemblable, où des rayons lumineux s’infiltrent dans un appartement. Qu’ils soient allongés sur le canapé ou affalés au sol, les jeunes se réveillent aveuglés par un aura bleu. Quand ils osent s’en rapprocher, leur peau se transforme, comme carbonisée.

Skyline de Colin et Greg Strause (2010)

Le film introduit avec justesse le spectateur dans un climat particulier, duquel il est pourtant facile de sortir. On se prends au jeu, suivant avec attention ce petit groupe de survivants déboussolés. La tension s’installe, sans jamais atteindre l’apothéose. On remarque ensuite que les personnages sont mal joués, apprêtés. Le récit ne trouve guère d’allure, handicapé par des des scènes d’émotion traditionnelles, quasi amusantes. Il tourne en rond avant de déboucher sur une mise en scène affreuse, accompagnée de prises de vue dignes des séries à suspense. Les dialogues, stériles, occasionnent une superficialité débordante. On veux croire à un renversement de situation, mais le film tourne en rond. Rien ne se passe, si ce n’est un jeu de cache-cache entre les hommes et les pieuvres robotiques. Skyline fait partit de ces films qui suggèrent trop. Via les quelques plans sur les grattes-ciels, on s’imagine de l’adrénaline, un tourbillon d’images urbaines, en vain. Il se contente de nous servir un scénario injustifiable et une mise en scène asséchée. Aucune sensation de panique, ni chez les personnages ni chez le spectateur. Il y avait pourtant pas mal de choses à dire sur les bassesses humaines, carrément ignorées dans ce récit transparent. Une suite est déjà prévue, miséricorde…


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