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Le voyage intérieur et extérieur pour se retrouver et élargir son horizon

Publié le 04 décembre 2010 par Richardlefrancois

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Un article publié le 2 décembre dernier sur paperblog a retenu mon attention. L’article intitulé À quoi sert de vieillir? (un sujet que j’ai déjà abordé partiellement dans un de mes textes), en référence au philosophe français Luc ferry (son livre : «Qu’est-ce qu’une vie réussie?»), incite à réfléchir sur le danger de s’engager dans la vieillesse sans s’y préparer et lui donner un sens, surtout dans une société qui valorise à outrance la jeunesse et la performance.

Par surcroît, en ces temps particulièrement difficiles, bien d’autres personnes âgées éprouvent des problèmes de santé invalidants, des difficultés financières ou ressentent durement le poids de la solitude. Toutes ces personnes s’exposent à ce que j’ai appelé le «décrochage gérontologique», c’est-à-dire le repli sur soi et la fermeture à autrui. Plusieurs adopteront des comportements de fuite (dans l’alcool, le jeu compulsif), d’autres sombreront dans la dépression. Elles sont à risque de dérive, en proie à se déconnecter de la réalité, faute de donner un sens à leur existence, mais aussi faute de recevoir le soutien approprié.

L’article en question compare les Occidentaux et les Orientaux au regard de ces comportements de fuite. Pour fuir ses problèmes, ou pour profiter au maximum des années qui restent et ne perdre le moindre instant de bien-être, l’Occidental (ceux qui en ont la chance comme nos snowbirds) a souvent tendance à voyager hors frontière, à «s’évader» dans d’autres lieux pour y faire de nouvelles rencontres, pour découvrir des façons différentes de penser la vie, ou simplement pour savourer les plaisirs de l’existence sous des cieux plus cléments. 

Mais l’Oriental privilégiera le voyage intérieur, comme la méditation, pour déceler les grands espaces qui nous composent et ce temps élargi qui sied dans notre inconscient. Pour certains, il s'agit d’une approche plus saine, «car comment bien voler si on ne sait pas atterrir ?»

Dans les moments difficiles ou de perplexité (ou simplement lorsque la vieillesse nous inquiète), les voyages, intérieurs ou extérieurs, idéalement les deux, demeurent une excellente façon de retrouver ses repères, de se réapproprier ses racines, de faire corps avec ses valeurs par l’effet de recul ou de mise à distance. En cela, cette forme d’évasion saine rejoint la pensée de Luc ferry pour qui « vieillir est l’occasion d’élargir sa pensée, de s’arracher à soi pour se mettre à la place d’autrui, non seulement pour mieux le comprendre, mais aussi pour tenter, en un mouvement de retour à soi, de regarder ses propres jugements du point de vue qui pourrait être celui des autres ».

Richard Lefrançois


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