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Le capitalisme est il totalitaire par nature ?

Publié le 05 décembre 2010 par Marx


« Peu importe que le chat soit noir ou gris pourvu qu'il attrape les souris », c’est ce que clamait Deng Xiaoping au moment de l’ouverture de la Chine vers le capitalisme. Cette citation est transposable aux milieux financiers les plus libéraux. Ceux qui généralement défendent la liberté ( du moins la leur) n’ont aucun   complexe  à soutenir et investir dans un régime totalitaire.. Je ne vois aucun groupe financier, ni un  grand patron s’indigner de   la situation politique et sociale en Chine. les milieux financiers ont besoin de rentabilité et une main-d’œuvre bon marché.  La déontologie politique s’arrête devant l’intérêt financier. En revanche, lorsque Mélenchon parle de la Chine, il est traité par les moralisateurs, comme le dernier des fascistes.
Les spéculateurs et la bourgeoisie n’ont aucune éthique morale en matière d’argent. Peu importe le lieu, l’époque, la nature du Régime, ils s’adaptent en fonction pour réaliser les belles plus-values.
Dans un système démocratique, ils vont tout faire pour rogner sur le long terme, les règles universelles qui régissent l’Etat de droit (lois, réglementations…). Cela se traduit par une belle régression sociale, à l’image de la Révolution conservatrice que nous subissons depuis les années 70. la Chine n’a de communisme que le mot. C'est du capitalisme sauvage fortement encadré par l’Etat qui y prospère. l’Etat n’est pas minimaliste, il défend  l’intérêt de la bourgeoisie, pas celui  du peuple. Le capitalisme prospère, l’ordre néolibéral également. Les concepts (capitalisme, néolibéralisme, économie de marché), font oublier trop souvent que la réalité de la crise est le fruit non pas d’une chose abstraite mais de l’action néfaste des bourgeoisies des pays du monde entier. La propriété par action dilue la responsabilité, multiplie  les profiteurs, mais ces profiteurs restent tapis dans l’ombre. Le néolibéralisme est aussi néfaste que le stalinisme ou le fascisme mais il n’a pas une tête visible identifiée, pas de chef qui impose sa terreur, pas un système dominé par un parti unique, mais une hydre dans des bureaux. « D’honnêtes citoyens » qui scrutent derrière leurs écrans l’évolution des cours de bourse. En tant que citoyens, ils sont parfois écolo, défendent les réformes sociétales mais sabrent volontiers les droits sociaux. A contrario, ils peuvent être également des ultra-conservateurs. Au final, peu importe l’origine, leur mode de pensée, le résultat de leur sombre besogne est le même.


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