Interview KODJO, PDG Nouvelle Donne Music

PDG du Label NOUVELLE DONNE MUSIC basé à Paris qui a révélé plusieurs stars de la musique Hip hop et Afro (Factor X ; Disiz la Peste ; Les Déesses…) et qui s’est implanté en Afrique dans la production et l’événementiel Kodjo Houngbeme  nous accorde une interview exclusive très enrichissante… 
Salut Mr  Kodjo, la forme ?
Oui ça va merci et vous ?
Hier Factor X ; Disiz la Peste, Les Déesses, aujourd’hui Dibi Dobo, Arafat Dj, Espoir 2000 ; Pourquoi cette totale et subite orientation vers l’Afrique ?
Bon, tout d'abord Nouvelle Donne est un label indépendant qui a collaboré avec toutes les majores compagnie de la place comme Universal, Sony, Warener et Emi et par la suite on aussi travailler avec le distributeur Wagram et la 1ere Chaîne de télévision musicale en France avec le groupe les Déesses.

Notre secteur de prédilection était et reste toujours les musiques Urbaine (en particulier le Hip Hop et R&B). Et en effet on est devenu le Label n°1 dans notre secteur. Mais depuis 5 ans j'ai commencé à amorcer une transition en direction de l'Afrique. Avec la piraterie, internet etc le marché devenait trop étroit car on avait déjà atteint les limites de notre développement. Entre temps, les Patrons (Lyor Cohen, Kenin Lyne et Russel Simon) du plus gros Label de Black Music au monde « Def Jam » m'avait fait venir à New York car il trouvait que le travail de Nouvelle Donne incarnait l'état d'esprit originel de Def Jam, et qu'il voulait faire de moi le Boss de Def Jam France.

Il y eu des conflits d'intérêt avec Pascal Nègre donc, le projet n'a pas pu voir le jour. Donc j'ai choisit d'étendre mon marché dans un 1er temps à l'Afrique Francophone après avoir hésité un instant avec les Etats unis. Donc depuis 5 ans je suis entre Abidjan (qui pour moi est la plaque tournante du showbiz en Afrique) et Paris. Ensuite, j'ai pris la décision de faire du Benin ma base sur le continent, car c'est mon pays, toute ma famille est là, le pays est trop en retard par rapport aux autres communautés dans les domaines de l'Entertainment, et en plus j'ai honte d'être un métronome dans le showbiz et de ne pas être en mesure de brandir fièrement des artistes Béninois à l'extérieur. 
D'où la démarche d'avoir signé Dibi (avant tout pour son talent) et de faire venir des artistes comme La Fouine, Fany J, Dj Arafat, Toofan, et bientôt une grosse surprise j'espère en spectacle au Benin. Je souhaite que d'ici, 2 ans on puisse rivaliser avec Abidjan.

Dibi Dobo a été un franc succès à tous les niveaux…Quelles sont les nouvelles orientations que le label prévoit pour la suite de sa carrière ? 
A présent le bénin est conquis pour Dibi. C'est la fierté pour toute une génération dans le monde entier. Il commence à jouer dans tous les pays du continent sans avoir besoin d'être invité uniquement par les réseaux associatifs. Donc cela veut dire qu'il devient attractif et à donc une valeur marchande donc c'est un grand pas en avant. A présent on veut conquérir la France qui est un passage obligatoire pour les artistes francophone. Et ça ce passe plutôt très bien. Mais je pense qu'il faudra une bonne année pour devenir incontournable en France. Et bien sur l'objectif finale reste le USA mais on à le temps. C'est un objectif que je ne m'étais jamais fixé sur mes autres artistes (à une moindre mesure avec OL Kainry)

Le 2e album est il déjà d’actualité ou l’artiste va marquer une longue pause avant son retour au devant de la scène ?
On va d'abord épuiser ce 1er album avec des rééditions adapté à chaque nouveaux marché avec des nouveaux titres et ensuite sortira le nouvelle album qui est déjà en cours d'élaboration mais sortira pas maintenant. Le 1er album est tellement fort qu'il faut le travailler jusqu'au bout. Mais il n'y aura pas de pause...

Cet été Nouvelle Donne Music  a gratifié le public africain d’une tournée (Abidjan- Cotonou- Lomé) d’une série de concerts avec La Fouine ; Toofan ; Arafat Dj ; Dibi Dobo ; Costuleta ; Kamnouze… Cette tournée se veut elle annuelle ?
Oui, puisque notre vocation est de mettre à disposition de l'Afrique notre savoir faire et nos réseaux internationaux. Donc multiplié les opérations et venir avec des concepts intéressant qui feront avancer la culture africaine.  Travailler aussi avec les acteurs locaux en additionnant nos compétences. La preuves, l'été dernier, on a travailler en étroite collaboration avec la structure de Manager des Tofane à qui on a fournit le plateau avec La Fouine, et là nous venons de Booker Diam's en côte d'Ivoire avec un partenaire locale « Médiapolis » pour le 19 Décembre. D'ailleurs, elle devait arriver aussi au Benin pour le 17 Décembre mais apparemment les acteurs économique du bled n'étaient  pas encore prêt, donc ils nous ont lâchés au dernier moment. Mais ce n'est que partie remis.

Au Bénin précisément, de nouvelles signatures sont elle en cours ou Dibi Dobo sera une expérience unique ? 
Comme j'aime aller au bout des choses, je mets un peut plus de temps sur Dibi pour vraiment assoir à l'extérieur sa notoriété et ensuite, on va développer d'autres artistes béninois. J'ai déjà ma petite idée sur la suite et je pense que ça surprendra beaucoup de gens.

Via la tournée au Gabon de Baron Prod, vous avez rencontré une nouvelle perle que vous avez signée… On parle dans les coulisses de la future Diva du continent ? Parlez nous d’elle…
Oui, c'est Aïcha Wanell que j'ai rencontré à Libreville lors d'une petite tournée des discothèques de Dibi. Très belle jeune femme avec du talent et une notoriété certaine dans son pays. Je pense qu'elle fera la fierté de notre continent. Avant de la trouvé, j'ai passé un an à cherché une artiste Béninoise mais je n'ai pas trouvé une qui répondait à tous les critères de ma recherche. Mais Fidèle Dossou m'a présenté une artiste Togolaise « Refuge » qui n'est pas mal du tout.

Quels sont les projets à court terme du label Nouvelle Donne ?
Pour ce qui est des projets, je continue le développement de tout ce que j'ai énumérer auparavant.

Parles-nous du conflit né avec le Posse Ardiess …
CONFLIT ??? 
Je n'ai pas de conflit personnellement avec eux, mais étant un nouvel entrant sur le marché béninois, on a eu quelques désaccords de perceptions des choses puisque jusqu'à présent, ils étaient en situation de monopole et c'est normal aussi de tester les nouveaux arrivants. Sinon je n'ai pas de soucis avec les jeunes béninois. Le combat continue et je n'ai qu'un objectif, faire briller notre pays un peut partout dans le monde.

Un mot sur le hip-hop béninois 
Rester vrai et rester Hip Hop, seul le travail paye

La musique Africaine
On va te rendre tes lettres de Noblesse ma belle

Mot de fin
L'union fait la force et méditer la dessus et vous comprendrez beaucoup de choses.

Par A.Alviral