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Des jeunes Français particulièrement moroses !

Publié le 14 janvier 2008 par Roman Dudard

Trouvé via Telos, un article de Monique Dagnaud (Directrice de recherches au CNRS) qui analyse les résultats d’une étude de comparaison internationale menée par la Fondation pour l'innovation politique sur l'attitude des 16-29 ans face à leur avenir.

Cette étude s’avère particulièrement alarmante puisque qu’elle montre notamment que seulement 26 % des jeunes Français pensent que leur avenir est prometteur. Ce qui place la France en avant dernière position parmi les pays étudiés, juste après le Japon !

Monique Dagnaud explique cette perte de confiance en l’avenir de deux manières. D’une part « la pression obsessionnelle des parents sur les résultats scolaires dans une société qui fait du classement par l'école et des diplômes obtenus dans les vingt premières années le sésame absolu pour la vie». Et d’autre part « le maintien des avantages acquis dans le monde du travail par les plus âgés, avec comme pendant pour les " 20 ans " une insertion professionnelle difficile et par paliers, à l'aide de petits boulots et d'emplois précaire ».

Résultat : plutôt que d’affronter le futur de manière positive comme les jeunes scandinaves ou Américains, les jeunes Français pratiquent l’esquive :

1. Esquive du réel au profit des univers virtuels dont ils sont particulièrement friands (blogs, Myspace, Facebook, Second Life, etc.)

2. Esquive par la « défonce » (alcools, drogues) : autant de comportements à risque qui se retrouvent aussi bien dans les populations les plus en marge du système que sur les campus des Grandes Ecoles.

3. Esquive dans la « culture politique du NON » : « À la rage des casseurs de banlieue s'opposent la sourde indifférence et l'anomie des enfants des classes moyennes […] pourtant capables de fortes mobilisations sur les enjeux qui les concernent » (architecture du système des études, sélection et modalités d'entrée dans le travail). Mais l’hypersensibilité qui caractérise les jeunes sur ces questions dénote une tendance globale au NON qui traduit leur peur inconsidérée de la moindre réforme.


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