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Amon Tobin ‘ Monthly Joints Series

Publié le 21 décembre 2010 par Heepro Music @heepro

Amon Tobin ‘ Monthly Joints SeriesDe juin 2008 à janvier 2009, Amon Tobin publia neuf morceaux sur son site web, permettant à chacun de suivre sa productivité à raison d’un par mois (ou deux en septembre, pour les petits malins qui chercheraient la petite bête !). Et dans le courant de l’année 2010, un dixième fut également offert en ligne. Ainsi, Monthly Joints Series est une compilation, chronologique, de ces sorties digitales.
L’année 2010 aura été riche pour l’artiste : sa maison de disques, Ninja Tune, a célébré sa 20ème année d’existence (chapeau bas !), il a continué les collaborations (avec Eskimo), a recomposé pour le nouveau volet de Splinter Cell… et a sorti une vidéo pour promouvoir « Esther’s », extrait de son album de 2007, Foley Room. Entre autres.
Pas de répit, donc. Mais la musique, que vaut-elle ? Tant d’agitation s’avère-t-elle digne d’intérêt ?
Au fil des livraisons, il me semblait que le travail d’Amon Tobin manquait d’ambition, de nuances, de perspectives. Cependant, les dix morceaux réunis forment un tout fortement compact d’abord, cohérent ensuite.
Il est une chose évidente à leur écoute : s’il ne s’agit évidemment pas d’un album tel que ceux qu’on connaît déjà, il se rapproche beaucoup de l’univers et de Foley Room et de Splinter Cell : Chaos Theory, c’est-à-dire, les deux dernières sorties CD et donc officielles (j’écarte son travail dans Two Fingers, encore que certaines sonorités en découlent assurément).
Pour les fans, ne cherchez pas le CD : vous n’aurez que la version digitale à vous mettre sous la dent, à moins d’avoir la chance de trouver l’édition vynil collector !
Personnellement, je n’arrivais pas trop à suivre lorsque les morceaux tombaient chaque mois : cette fois-ci, l’effort devient plaisir. Plaisir d’écouter un nouvel album, en quelques sortes. Comme quoi, l’habit fait définitivement le moine !
Exception faite de « Delpher », les morceaux durent en moyenne trois-quatre minutes, pas davantage. Ce qui en facilite l’écoute, forcément. Car comme ce que fait Amon Tobin depuis Out From Out Where, les morceaux sont relativement froids, métalliques, lourds. Mais pas dénués de vie pour autant. Si l’on notait très facilement les origines brésiliennes sur ses premiers albums, aujourd’hui, tout cela a presque totalement disparu.
Téléchargez cet « album », puisqu’il est ainsi référencé sur son site. Je ne sais pas quand un véritable album verra le jour, mais peut-être que la nouvelle décennie commencée cette année déjà nous montrera que le support importe moins que ce qu’il renferme.
En tout cas, ici, ou plutôt sur amontobin.com, il y en a un qui l’a bien compris et qui a trouvé la solution pour continuer son art.
La classe.

NB : il existe deux illustrations, la première (plus esthétique à mon goût) est celle qui couronnait au départ chacun des neufs premiers morceaux (sauf « Hey Mr Tree ») ; c’est celle que j’avais retenue initialement, bien que le titre y figurant soit Monthly Joint & Freebie. La deuxième est celle-ci, et donc celle du vynil visible sur le site. Elle intitule la collection Monthly Joint Series, titre que je retiens puisqu’il correspond exactement au contenu : je vous laisse aller ses dix morceaux… et plus, si affinités.

(in heepro.wordpress.com, le 21/12/2010)


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