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Negrinha

Publié le 21 décembre 2010 par Lorraine De Chezlo
NEGRINHA de Jean-Christophe Camus et Olivier Tallec
Bande dessinée - 110 pagesEditions Gallimard - janvier 2009

1953. Maria, métisse de 13 ans, habite seule avec sa mère dans le quartier huppé de Copacabana, Rio de Janeiro, Brésil. Cette femme noire qui vient la chercher à la sortie des classes et qu'on prend pour sa bonne, est sa mère. Sa mère qui s'efforce de l'élever pour l'élever à un rang social reconnu au Brésil, qui l'éduque pour que jamais elle ne connaisse la misère et les ennuis des favelas. Mais la tante de Maria habite, elle, une favela. Et le jeune Toquinho qui vend des cacahuètes sur la plage et qui ne manque pas de lui parler à chaque occasion, habite également une favela de Rio. Alors tôt ou tard, cette réalité du Brésil, elle la connaîtra.
Alors oui forcément on songe à la série Aya de Yopougon en se transposant de l'autre côté de l'Atlantique. Mais Negrinha est bien différente.
Par la forme d'abord, Olivier Tallec a travaillé ses dessins à la façon d'une aquarelle, en n'étant pas timide sur les couleurs, éclatantes, très appropriées à la faune de Rio de Janeiro.Par le fond ensuite, les tranches de vie de Maria, son amie Joanna, sa mère Dona Olinda, sa soeur, Toquinho, ... sont rarement comiques, et donnent la part belle aux réalités brésiliennes des années 50, à la discrimination, au métissage déjà bien sûr, à la violence qui atteint les habitants des favelas, au contraste entre les milieux sociaux. Et le livre s'achève sur une dramatique nouvelle et la force avec laquelle Maria la surmonte : la saudade est là, mais la foi et l'espoir ne la quittent pas, en véritable brésilienne qu'elle est...
NEGRINHA
Quem me vê sorrindo pensa que estou alegre
O meu sorriso é por consolação
Porque sei conter para ninguém ver
O pranto do meu coração
O que eu sofri por esse amor, talvez
Não compreendeste e se eu disser não crês
Depois de derramado, ainda soluçando
Tornei-me alegre, estou cantando
Quem me vê sorrindo...
Compreendi o erro de toda humanidade
Uns choram por prazer e outros com saudade
Jurei e a minha jura jamais eu quebrarei
Todo pranto esconderei
Quem me vê sorrindo...

Paroles de "Quem me vê sorrindo" de Cartola, dont il est fait
mention dans la BD
.
Une lecture agréable à l'oeil, et pas si naïve que cela, très intéressante aussi pour un public jeune..
L'avis de Jo Ann - Ladybirdism(s)

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