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La pluie, avant qu'elle tombe

Par Liliba

Jonathan COE

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4ème de couverture :

Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S’appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd’hui, l’histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l’enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences? Tout Jonathan Coe est là : la virtuosité de la construction, le don d’inscrire l’intime dans l’Histoire, l’obsession des coïncidences qui font osciller nos vies entre hasard et destin. Et s’il délaisse cette fois le masque de la comédie, il nous offre du même coup son roman le plus grave et le plus poignant.

Ce roman fait partie d'une lecture commune avec Cynthia et a également fait l'objet d'une lecture commune avec Restling, Manu, George Sand, Hathaway, Niki, Emilie Soie et Karine il y a quelques mois.

Difficile donc de passer après autant de billets ! Tous sont assez élogieux dans l'ensemble, voire des coups de coeur. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé cette lecture, mais ça n'est pas un coup de coeur pour autant.

J'ai beaucoup apprécié le style tout en finesse de l'auteur (que je découvrais pour l'occasion) et son art de si bien décrire les sentiments des héros de son roman : bonheur intense, tristesse, mélancolie, regrets... nous sommes de tout coeur avec Rosamond tout au long du récit et la suivons avec passion pour découvrir ces vingt photos de son passé qui nous donneront enfin la clé du mystère. Car mystère il y a et l'auteur nous tient en haleine au fil des pages...

Nous découvrons avec plaisir, ravissement parfois, horreur aussi pour d'autres photos, les moments forts qui ont jalonné la vie de cette vieille femme, de ses 5 ans jusqu'à son cinquantième anniversaire, et chaque photo, même celle qui semble la plus anodine, révèle son secret. Pour moi, une façon d'affirmer que chaque moment d'une vie, même celui qui paraît peu important sur le moment, peut devenir ensuite un souvenir fort, un témoignage d'une époque, de relations avec des gens qu'on a aimés, parfois oubliés ensuite... Que chaque instant vaut la peine d'être vécu comme un instant fort, et que ce sont ces photos de petits moments de vie qui font ensuite un long cheminement dans lequel promener sa mémoire lorsqu'on devient vieux.

Dans chaque photographie, Rosamond retrouve les personnes importantes de sa vie, les endroits qui l'ont marquée et revit les sentiments de l'époque, amour, indignation, colère, passion, peur... C'est une vraie plongée dans la mémoire, mais pas seulement visuelle, puisque des souvenirs olfactifs refont surface, et surtout la musique, qui aide la mémoire à se réapproprier les scènes du passé.

J'ai beaucoup aimé aussi les relations d'amitié et d'amour de ces générations de femmes, la complicité, le respect et surtout la force de caractère de beaucoup d'entre elles. Quant au poids des secrets de famille... eh bien cela m'affole à chaque fois, le mal que ces non-dits peut faire sur les gens qui ressentent les choses mais ne peuvent les comprendre faute d'informations... Gâchis, gâchis...

En bref, une belle lecture, mais j'avais entendu tant de bien de ce roman que j'ai été un petit peu déçue...

Un roman déjà lu par bon nombre d'entre vous :

Sentinelle : l’écriture très fluide et très agréable de l’auteur

Lily et ses livres : Voilà un roman magnifique, merveilleusement, magistralement construit, d’une plume élégante et sensible.

Restling : Un beau grand roman à mes yeux, qui n'est pas passé loin du coup de coeur.

George : Juste un tout petit bémol pour la fin qui m’a un peu déçue, mais tout le roman est tellement magnifique que ce bémol est bien insignifiant

Sandrine : Le thème de ce livre qui a été le plus marquant pour moi c'est l'influence du comportement des parents sur la vie  de leurs enfants. Quelle responsabilité, et que de dégâts possibles !
Cathulu : Tissant avec virtuosité l'histoire  de cette lignée de femmes à celle de l'Histoire, Jonathan Coe nous livre  ici une  oeuvre sombre mais fluide, qui se lit sans déplaisir, mais qui laisse un peu sur  sa faim. 

Chaplum : Quel plaisir d’avoir retrouvé cet auteur

Clara : Avertissement : une fois qu’on commence ce livre, c’est trop tard… on ne peut plus s’arrêter.

Cachou : Au final, un livre incroyable qui vous prend pour ne plus vous lâcher avant que vous ayez terminé la dernière page. Un moment intense qui me restera. 

Kathel : Si je me suis trouvée d’emblée à l’aise avec le style, c’est une autre facette de l’auteur que j’ai découverte avec ce livre, plus sensible, plus émouvante

Chiffonette : Dommage que la fin du roman ne soit pas à la hauteur de l'émerveillement ressenti au fil des pages. On quitte La pluie avant qu'elle tombe avec un petit goût d'inachevé et de factice qui ne rend pas justice à l'acuité psychologique avec laquelle l'auteur a exploré ces vies de femmes sur plusieurs générations

Bellesahi : Ah quel régal ! Quel régal ! Je n'avais pas envie de quitter ces personnages. Ces femmes. Leur histoire. Vraiment pas envie. Je voudrais y être encore. J'envie celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu...

Plaisir à cultiver : Jonatahn Coe nous livre aujourd'hui l'un de ses meilleurs romans, le plus vibrant d'émotions et le plus sensible

Karine : J'ai beaucoup aimé ma lecture, lue d'un souffle, ou presque.

Niki : Néanmoins, le livre de Jonathan Coe est à lire, c’est incontestable et indéniable, c’est fort joliment écrit, simple et clair, mais il y manque quelque chose ; si le livre de Susanna Tamaro est trop mélodramatique, celui de Coe est froid et distant, purement analytique.

Emilie : La pluie avant qu'elle tombe est un roman qui se lit vite et de façon agréable mais qui n'a pas su susciter chez moi un fort enthousiasme.

Keisha : J'ai admiré la maîtrise narrative de l'auteur, la fluidité de son écriture.

Lecture et cie : Jonathan Coe a vraiment un don, celui de réussir à captiver ses lecteurs dès les premières lignes...

Soie : Il ne m'a pas fallu plus de trois jours pour finir le livre.

Lou : C'est une histoire poignante, nostalgique et souvent cruelle qui a touché en moi une corde sensible.

BluegreyBluegrey : Les critiques ont presque unanimement salué la "virtuosité" de ce livre "poignant" : j'ose à peine écrire que j'ai été un peu déçue...

Armande : Le procédé narratif peut sembler répétitif : le personnage enregistre sur cassette la description de chacun des clichés. Moi, j'ai apprécié de découvrir peu à peu, pan par pan le passé de Rosemond et surtout celui de trois femmes liées par le sang.

Abeille : Jonathan Coe signe ici une œuvre mélancolique. Il a une plume élégante et sensible

InColdBlogInColdBlog : Malgré tout, La pluie, avant qu’elle tombe restera pour moi une lecture en demi-teinte puisque tout au long de ce roman qui joue sur la corde sensible, jamais je ne me suis senti émotionnellement impliqué. Je suis resté spectateur du début à la fin. Intéressé mais pas touché.

Voyelle et Consonne : cette histoire de petites filles mal aimées qui vont devenir à leur tour mal-aimantes est poignante.

Dasola : J'ai vraiment été émue par ce roman de 250 pages, haletant de bout en bout, et qui s'avale d'une traite.

et d'autres lecteurs chez BOB.

Merci à Restling pour avoir fait voyager ce livre jusqu'à moi !

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