Quel code de conduite pour la promotion de la médiation?

Une consoeur et amie m’a interpellé par email hier en m’exprimant son malaise face à la dimension “publicitaire” de mes interventions sur internet, et au caractère tout aussi publicitaire de mon site. Sans vouloir entrer dans la discussion que j’aurai certainement avec elle, je voudrais exprimer ici ce qui me paraît être le code de conduite auquel je me tiens.

La médiation est un métier en devenir. Le métier de médiateur a été cité pour la première fois en 2007 dans la liste des 100 métiers en croissance… aux Etats-Unis. Inutile de dire que l’on est encore loin du compte en Belgique. Pourtant, être un “faiseur de paix” me semble un métier qui mérite d’être connu. Même si l’on y gagne moins bien sa vie que dans la plupart des autres métiers de l’intervention sociale et judiciaire.

Je suis étonné que chaque fois que la presse parle de conflit, elle oublie presque systématiquement de parler de médiation. Ce manquement m’est particulièrement douloureux parce que ceux dont c’est le métier de faire passer l’information ne disposent pas de cette information. Aussi, avec quelques autres, je m’efforce à chaque fois de rappeler que les solutions alternatives existent.

Mais je crois aussi que parler de la médiation dans les journaux n’est pas suffisant. Persuader les acteurs traditionnels des conflits non plus. La plupart des magistrats font des efforts considérables pour tenter de concilier les parties, et ils sont de plus en plus nombreux à suggérer des médiations. Je pense qu’ils interviennent souvent à un moment très peu propice à ce type de solution. En matière familiale par exemple, j’ai repéré deux moments particulièrement propices au démarrage d’une médiation: le moment de la décision de séparation, et le moment de la révision des accords, après quelques années.

Alors je me dis qu’il faut atteindre les utilisateurs potentiels de la médiation au moment où ils en ont besoin. Et aujourd’hui quand on a besoin de quelque chose, on le demande au dieu Google. C’est pourquoi j’ai choisi d’apparaître sur Google lorsque quelqu’un se pose une question de séparation et de divorce en région bruxelloise. Et vous êtes de plus en plus nombreux à atterrir sur mon site et sur ce blog par ce chemin…

Vous êtes aussi plus nombreux à comprendre, par les histoires que vous y retrouvez, comment la médiation peut aussi vous aider dans votre situation. Mais il est vrai que la publicité pour les services d’aide aux personnes sont malvenues. Quoique… je vous invite à regarder les affiches qui s’étirent à l’intérieur de tous les transports en communs bruxellois.

Je crois donc qu’aussi longtemps que je ne prétends pas être quelqu’un d’autre que celui que je suis, et que je ne prétends pas faire des choses que je ne fais pas, mon travail de promotion de la médiation - et à travers elle de ma pratique et de mon métier - reste dans la limite d’une éthique professionnelle correcte.