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It's a free world

Publié le 17 janvier 2008 par Lorraine De Chezlo
IT'S A FREE WORLD de Ken Loach
Drame britannique - 1h33
Sortie France 02 janvier 2008
avec Kierston Wareing, Juliet Ellis, Leslaw Zurek...
Angie est hébergée chez Rose tandis que son fils Jamie est chez son grand-père. Angie travaille dans une entreprise de recrutement et se déplace souvent en Europe de l'Est pour des embauches d'ouvriers qualifiés. Mais à 31 ans, elle est lasse de sa condition d'endettée laborieuse, de cet univers rude et macho dans lequel elle évolue. Renvoyée pour mauvaise conduite en public, c'est l'occasion pour elle de tenter l'impensable : monter avec l'aide de son amie Rose sa propre entreprise d'intérim. Bien sûr au début, ce sera le système D et une activité sans autorisation officielle, juste le temps de démarrer... Tout se met en route et chaque matin, ce sont des dizaines de chômeurs, immigrés pour la plupart, qui se voient attribuer un mini contrat d'un jour ou de quelques heures... Les choses ne vont pas tarder à tourner plus mal que prévu, quand Angie s'attirera des ennuis qui mettront en danger la vie de son jeune fils.
It's a free world est un film virulent, engagé comme sait les faire Ken Loach, palme d'Or à Cannes en 2006. Il dépeint avec force le monde contemporain du "marché" du travail, où le travail est un produit qui se demande et qui s'offre. A travers Angie, personnage principal qui crève l'écran, c'est une femme combattante avec laquelle on pourrait être en empathie. Mais voilà, cette Angie n'est pas un ange parfait, sa personnalité est complexe, tantôt elle fait preuve de courage et de générosité en hébergeant une famille de sans-papiers iraniens, tantôt sa hâte de réussir et l'appât du gain se fait plus sentir et elle en perd ses principes, se mettant à ressembler à ceux-là mêmes qui l'exploitèrent auparavant.

IT'S A FREE WORLDIT'S A FREE WORLD

It's a free world réserve des moments de tendresse, de grande émotion, aussi bien que de violentes dénonciations sociales. L'univers des travailleurs clandestins, vivant dans des campings en craignant l'expulsion, travaillant (ou non) au jour le jour, est rarement dépeint avec autant de réalisme. Et puis, la dernière partie du film est digne d'un polar, très noire et angoissante. Le monde libre est immoral, comme ce film, peut-être autant que le libéralisme qui souvent flirte avec l'égoïsme. L'avis de Kilucru - Les IrréductiblesTravail, morale, tout est flexible - LeMonde.frCritique de 'Le vent se lève' - ChezLo

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