Magazine Le vin

La mauvaise foi de Françoise Laborde est sans limite

Publié le 04 janvier 2011 par Edonys

Dans son numéro n° 546 (novembre 2010), la Revue du vin de France publie une interview de Françoise Laborde, membre du CSA, qui répond à l’enquête sur les télés du vin parue dans le n° 545.

Dès ses premiers mots, Mme Laborde commet une erreur : elle affirme en effet que le dossier Edonys, la chaîne de la vigne et du vin, est en « stand by ». C’est faux. Par courrier du 26 mars 2010, le CSA nous a clairement notifié un refus, « compte tenu de la présence répétée d’émissions de dégustation et de la présentation de marques de boissons alcooliques et de vin ». Notons au passage qu’une telle censure est unique au monde. Partout ailleurs (enfin, dans les pays « normaux ») on peut parler du vin comme on le veut à la télévision. Et même le déguster, commentaires à l’appui ! Incroyable, non ?

Nous voulons réagir également à la réponse apportée par Mme Laborde, dans cette interview, à la dernière question posée, car elle vaut son pesant de merlot. L’interviewée y reconnaît qu’il est possible que le patrimoine viticole disparaisse de la mémoire collective. Et savez-vous pourquoi ? Parce que « l’on manque  furieusement d’imagination lorsque l’on parle de viticulture. On n’est pas obligé de ne parler que de soirées arrosées. On peut aussi parler du patrimoine viticole ». Décidément, la mauvaise foi de Mme Laborde est sans limite. Car à moins de confondre dégustations et soirées arrosées, nous n’avons pas inscrit ces dernières à notre grille de programmes. En revanche, des émissions mettant en valeur le patrimoine, l’histoire, les traditions viticoles françaises et mondiales figurent bien dans la grille d’Edonys.

Pour bien comprendre les enjeux de cette affaire, rappelons que nous avons adressé un dossier au CSA en septembre 2009. Après de nombreux mois d’attente, Françoise Laborde a été chargée d’instruire notre dossier et, accessoirement, celui d’amis dont elle prend toujours soin de faire la publicité. Dans les interviews dispensées urbi et orbi par Mme Laborde, nous avons d’abord été qualifiés de « chaîne des producteurs de vin », tandis que nos concurrents étaient, eux, des pros de la télé ! Ensuite, la dégustation a été assimilée par Mme Laborde à « de la publicité comparative » (comprenne qui pourra). Enfin, outrepassant les limites de ses missions, le CSA s’est trouvé un autre argument : la difficulté de conventionner des projets dont la rentabilité n’est pas avérée. Il est vrai que l’organisme de régulation a toujours affirmé sa volonté d’encourager les grands groupes média au détriment des chaînes indépendantes. Encore une exception française : dans ce pays déclinant, les entrepreneurs sont traités par le mépris. Pour ce qui nous concerne, nous sommes des entrepreneurs, nous sommes des artisans et nous sommes des citoyens. En nous battant pour Edonys, nous n’aspirons qu’à pouvoir faire notre métier : informer sur le vin.

Jean-Michel Peyronnet


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