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Des voeux pour la planète - Cyril Dion, Directeur du mouvement Colibris

Publié le 07 janvier 2011 par Greg Catel

Voilà ! 2011, c'est parti ! Pour commencer cette nouvelle année, j'ai demandé à des acteurs engagés, qui viennent d'horizons différents - associations, entreprises, politiques... - de revenir sur ce qu'ils retiendront de 2010, de partager leurs espoirs, leurs priorités, pour 2011. Et aussi, petit exercice de style, de faire leurs voeux pour cette nouvelle année.
 

Portrait cyril dion
Et je suis très heureux de commencer avec Cyril Dion. Cyril est Directeur du mouvement Colibris. Je vous en ai parlé récemment. 

Le mouvement Colibris est une plate-forme de rencontre et d’échange qui s’adresse à tous ceux qui veulent agir, cherchent des solutions concrètes ou développent des alternatives. Le mouvement a été initié en 2006 par Pierre Rabhi et quelques proches, sous la forme d’une association loi 1901.

Colibris a l’ambition d’être un accélérateur de transition, en s’appuyant sur la capacité de chacun à changer et à incarner ce changement dans des expériences concrètes et collectives. Sa vocation est d’encourager l’émergence et l’incarnation de nouveaux modèles de société fondés sur l’autonomie, l’écologie et l’humanisme.

Greg : Cyril, qu’as-tu retenu de l’actualité « green, durable… » 2010 ?

Cyril Dion : J'ai particulièrement été marqué par l'explosion des mouvements citoyens décidés à amorcer eux-mêmes un changement de société là où ils vivent :

- Le mouvement Transition Network (Villes en Transition) avec plus de 655 initiatives dans le monde

- Le mouvement Slow avec plus de 100 Slow Cities dans 10 pays et 100 000 membres dans le monde pour Slow Food

- Le mouvement Colibris en France avec 100 groupes et 200 projets mis en lumière entre 2009 et 2010 

et bien d'autres... 

Pour moi cette dynamique a été accélérée par le constat d'échec des "méta-négociations" sans implication de la base de la société : l'échec de Copenhague fin 2009, l'amoindrissement du Grenelle de l'environnement, le mini-pas en avant de Cancun, l'échec de la taxe carbone, etc.  

Une conscience semble poindre dans la société civile qu'il est temps d'arrêter d'attendre que le changement vienne d'autre part que de nous-mêmes. On constate un appétit grandissant d'implication locale, d'actions à son échelle, une floraison de publications, de films qui s'intéressent à la question.

Le succès du film de Coline Serreau, Solutions locales pour un désordre globale en est une bonne illustration, tout comme la parution du manuel de Transition de Rob Hopkins en France ou, dans un registre différent mais qui procède du même élan, le succès du livre de Stéphane Hessel.

Greg : Quelles sont tes attentes en 2011 ? Ce qui te semble essentiel…

Cyril Dion : Il me semble essentiel que les questions du changement climatique, du péril alimentaire, de la biodiversité, des crises économiques et sociales (et j'en passe) apparaissent pour le plus grand nombre comme le symptôme d'une société malade de ses souffrances, de ses erreurs et de ses contradictions et plus comme des problématiques isolées.

Nous avons besoin de voir le problème comme un tout et de prendre pleinement notre part de responsabilité dans sa résolution, en commençant par nous-mêmes et notre propre vie.  

A partir de cette conscience là j'espère que le mouvement décrit plus haut s'accentuera et qu'il rencontrera l'élan d'un nombre grandissant de citoyens, d'élus, d'entrepreneurs qui prendront chacun leur part de la transformation du monde. 

Greg : Quel serait ton vœu pour la planète ?

Cyril Dion : Je souhaite à la planète que l'être humain y trouve sa juste place, dans la compréhension et la conscience de son interdépendance avec toutes les formes de vie et de sa responsabilité à l'égard de cette Terre qui le porte et le nourrit. 

Je souhaite que ces êtres humains s'y épanouissent, libres, puissent découvrir leurs talents dès leur plus jeune âge, et les mettre au service de la communauté dans laquelle ils vivent, avec joie, dans le respect de la diversité de chaque personne, de chaque culture, de chaque éco-système.

Merci à Cyril Dion pour ses réponses, ainsi qu'à Céline et Emma. Crédit Photo : Fanny Dion.

Je vous rappelle que vous pouvez en savoir + sur l'association Colibris sur le site http://www.colibris-lemouvement.org/  et pourquoi pas vous aussi rejoindre la famille des colibris ;)

GC.


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