Trompe l’oeil de Patricia Cornwell

Le procureur Monique Lamont ordonne à Win d’enquêter sur le meurtre d’une Anglaise intervenu il y a 45 ans. Elle a, bien entendu, des intentions politiques pour être élue. Elle veut rétablir la citoyenneté afin que les gens s’inquiètent et se préoccupent de ce qui se passe autour d’eux et que la police puisse intervenir sans problèmes. Elle veut que cela serve au niveau mondial ce qui lui donnera encore plus de reconnaissance.

Win doit s’allier à la police anglaise. Il est aussi à couteaux tirés avec Stump, une jeune femme qui travaille dans la police et qui tient une épicerie italienne.

Au cours de son enquête, Win va se sentir obligé de surveiller Lamont pour la protéger et aussi savoir ce qu’elle trame.

Cela fait du bien de retrouver Patricia Cornwell même si c’est un petit roman. Retrouver sa plume acérée, ses relations conflictuelles entre hommes et femmes. Une femme de tête qui n’a pas, cette fois, la part belle dans ses romans. Une femme qui a de l’argent mais qui doit cacher un sombre passé pour être aussi peu à l’aise avec les hommes et surtout vouloir les dominer. On sait bien que Win l’a sauvée dans le premier roman. Elle était dans une très mauvaise posture, une femme faible qui a dû faire face au viol, presque à la mort. Mais est-ce pour autant qu’elle doit lui en vouloir. Comme en vouloir aussi à Stump à qui elle s’est confiée quelques années auparavant lors d’une soirée arrosée. Monique veut être maîtresse d’elle-même. Le pouvoir compte, certes, mais elle n’y arrivera pas de cette façon. Elle a besoin d’alliés et ne s’en est pas encore aperçue. Surtout que ses actions ne sont pas exemptes de tout reproche puisque, malgré elle, elle trempe dans des affaires louches et fait confiance à de parfaits inconnus qui la trompent.

On apprend dans ce roman ce qui est arrivé aux parents de Win et pourquoi, même s’il adore sa grand-mère, il la hait aussi. Ses relations avec les femmes sont difficiles car il passe pour un homme imbu de sa personne (bien habillé) mais il ne se confie pas donc ses relations avec les femmes ne peuvent pas se dérouler correctement. Pourtant, il plait physiquement, il attire mais les femmes, bien qu’amoureuses, sont sur le qui-vive.

Quant à l’enquête, elle est rondement menée. On va directement à l’essentiel car on n’a pas le temps de s’y attarder.

Un bon petit policier, comme je l’ai écrit. A lire pour passer un bon moment et pour retrouver ce qui nous plait, en plus succinct, chez Patricia Cornwell.

Trompe l’oeil est tout de même plus élaboré que la première enquête de Win, Tolérance Zéro, car nous faisions connaissance avec les personnages.