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Europe : le Parti Socialiste touche le fond

Publié le 18 janvier 2008 par Pierre

hollande.jpg Farce, vaudeville, tragédie… A vous de choisir. Un excellent article évoque le ridicule, c’est peut-être en effet le meilleur qualificatif…

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 Il y a quelques semaines encore, le parti socialiste annonçait de façon péremptoire qu’il soutenait le mini-traité européen de Lisbonne. Pourtant, au même moment, beaucoup annonçaient que jamais ô grand jamais ils ne se rendraient à Versailles. Ce mini-traité, c’est vrai, sentait tellement mauvais le Nicolas Sarkozy qu’il était impossible de le ratifier, même en se pinçant les narines. La seule solution tactique, pour certains,  était de le soumettre à référendum pour respecter le peuple français et sa souveraineté mais surtout pour s’éviter de se prononcer franchement sur cette question et s’éviter l’humiliation politique de voter un texte porté par le grand ennemi de droite.

Et là, électeurs de droite (voir le sac justifié de Raffarin) mais aussi de gauche s’interrogent… L’image politique d’un parti et de ses représentants serait-elle plus importante que le texte lui-même ? Les élus socialistes serraient-ils prêts à « jouer » avec l’Europe ?

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 Déjà attristés par de tels comportements, les français ne savaient pas que les socialistes regorgeaient d’ingéniosité pour s’auto-saborder. Ainsi ce fut au tour de Jean-Marc Ayrault d’apporter sa pierre à l’édifice déjà bien brinquebalant de la maison PS. En début d’année, le président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale annonce, avec le soutien de François Hollande !, que les parlementaires socialistes boycotteront le Congrès. N’ayant à l’évidence pas réalisé l’énormité de la chose, il essuie un revers cinglant : les militants hurlent à l’incompréhension, des éléphants du PS ironisent sur la mesure, et plus globalement, tout le monde déplore le manque de courage des socialistes pour trancher cette question européenne qui se résume à trois possibilités : y aller et voter pour (Lang, Valls), y aller et voter contre (Fabius, Mélenchon, Emmanuelli),  et effectivement boycotter, ce qui n’aurait rien de glorieux.

 Devant un tel bordel, les socialistes se sont réunis une dernière fois en urgence avant de se mettre d’accord pour, sur le principe, voter le projet de loi préalable au vote de la loi de ratification du traité de Lisbonne par le Parlement réuni en Congrès de le 4 février prochain… tout en laissant les parlementaires socialistes libres de faire leur choix !

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 Tout le monde déplore cette pusillanimité des socialistes qui nuit au débat politique. Sarkozy omniprésent ? bien sûr que c’est fatiguant mais il n’y a personne en face : Ségolène visite des usines sur le point de fermer et nous ressort ses mots creux (”Je suis ici en solidarité. Restez debout!”). Elle a quand même a appelé à voter oui au texte. Dans cette affaire elle fait somme toute comme d’habitude, elle ne pense qu’à elle-même et finalement, elle a probablement raison…

 La conclusion de tout cela c’est que le Parti socialiste, qui était moteur sur la question européenne depuis une vingtaine d’années, est devenu totalement illisible et ne propose plus rien, ce qui nuira un jour ou l’autre au débat français et européen mais aussi indéniablement à l’influence et la crédibilité de la France dans les instances européennes. Désolant…

François


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