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Bruno Le Maire, l'autre ami de Ben Ali.

Publié le 11 janvier 2011 par Hermes
Bruno Le Maire, l'autre ami de Ben Ali.
"Je n'ai pas à qualifier le régime tunisien. Je suis français, je n'ai pas à juger de l'extérieur comme ça un gouvernement étranger"Et "Avant de juger un gouvernement étranger, mieux vaut bien connaître la situation sur le terrain et savoir exactement pour quelles raisons telle ou telle décision a été prise".
Voici telles quelles les paroles prononcées par Bruno Le Maire, ministre du gouvernement français. Nous apprenons ainsi que la France serait ignorante de « la situation sur le terrain » en Tunisie!Mais que font donc nos Ambassades ?
Mais, surtout, sachons qu'avec de tels arguments,le gouvernement, par la voix de Le Maire, se disqualifie d’avance pour toute prise de position sur l’Iran, Israël ou le Groenland : « je n’ai pas à juger ! »
Eh bien si !
Appartenir à un gouvernement implique des choix, fussent-ils difficiles à prendre: Alors on explique, on met les événements en perspective ou même, on fuit prudemment un débat gênant... Mais on ne se lave pas les mains dans le sang des victimes, on ne se les essuie pas sur un principe d’ignorance ou de petite lâcheté à la Ponce Pilate !
Monsieur Lemaire a son strapontin de Ministre mais ne s’engage pas : Sa médiocrité le hisse à la hauteur de son opportunisme ; il illustre parfaitement l’absence de conviction de l' Etat sarkoziste quand des valeurs, un jour proclamées avec force tambours, s’évaporent le lendemain sans tambour ni trompette.
Au-delà des accusations faites à ce gouvernement de servir une droite dure et le petit monde de la finance, on tait trop souvent son incohérence, ses volte face, ses reniements : Un jour, on lance un ultimatum à la Côte d’Ivoire et, deux jours plus tard, une fois l’échéance passée, on oublie tout... D’autant plus facilement que les médias auront déjà tourné la tête ailleurs.
Le ridicule ne les tue pas mais il tue ailleurs, en Côte d’Ivoire ou en Tunisie.
Ainsi vogue la galère, sans gouvernail, tandis que ceux qui rament dans les cales où ceux qui sont à la godille, s’amuseraient poutant de cette oubliée "Grande Union de la Méditérrannée" qui ne les poussera finalement que vers les rivages de la Tunisie!
Car c’est bien elle qui nous livrera ce que notre gouvernement nous promet: Nicolas Sarkozy veut proposer, apprend-on aujourd’hui, qu’Internet soit « régulé » pous sa présidence du G20, ce qui est beaucoup plus important que la régulation financière...
Nulle doute qu’il devrait se rendre à Tunis : Là-bas, on « régule » !

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