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Bayonne et Perpignan veulent leur grand Stade

Publié le 15 janvier 2011 par Misterrugby

Bayonne et Perpignan veulent leur grand Stade

La Red Bull Arena, un stade 25 000 place auquel pourraient ressembler les futurs stades de Perpignan et de Bayonne

Après les clubs franciliens les clubs de provinces semblent à leur tour vouloir disposer d’infrastructures dignes du rugby professionnel du XXIème siècle. A quelques semaines d’intervalles deux clubs de part et d’autre des Pyrénées ont fait connaître leur volonté de construire un stade de 25 000 places. Il s’agit de l’Aviron Bayonnais et de l’USAP. Dans les deux cas, il s’agit d’agglomérations moyennes (250 000 habitants pour celle de Perpignan et plus de 100 000 pour celle de Bayonne) qui savent qu’elles peuvent compter sur un public nombreux et fidèle et qui ont pour ambition de pouvoir rivaliser avec les clubs des grandes métropoles. Toutes deux savent que cette compétitivité recherchée passe par des infrastructures modernes et adaptées au sport professionnel.

Bayonne et Perpignan veulent leur grand Stade

Bernard Laporte nouvel administrateur de l'Aviron

Sur la côte basque, le projet s’articule autour d’un homme : Bernard Laporte ancien entraîneur des Bleus, passé entre temps par le poste de Secrétaire d’Etat chargé de le Jeunesse et des Sports. Le nouvel administrateur du club a été choisi par le président Salagoïty pour faire du club ciel et blanc un grand d’Europe. Le Gaillacois a accepté cette mission à la condition sine qua none que le club construise un « grand » stade.  « J’ai accepté de rejoindre cette ville pour apporter mon expérience au travers notamment de la réflexion que j’ai menée, quand j’étais secrétaire d’Etat, sur l’avenir des stades » explique Bernard Laporte. Pour l’instant le projet du club basque reste très vague : Il n’a pas par exemple été décidé s’il s’agirait d’une nouvelle enceinte ou si ce nouveau stade se ferait in situ, sur l’emplacement du stade Jean Dauger. On ne connaît pas non plus les détails du financement de ce petit bijou : privé, public ou mixte ?

Bayonne et Perpignan veulent leur grand Stade

Jean Marc Pujol, Maire de Perpignan

Coté catalan, il y a déjà quelques certitudes. Le maire de la ville, Jean-Marc Pujol n’a pas souhaité se lancer dans un énième agrandissement du stade Aimé Giral dont le coût était estimé à 32 millions d’euros pour un petit gain de 4 000 places et qui n’aurait en rien résolu les problèmes de stationnement autour de l’enceinte. De ce côté des Pyrénées ont préfère donc l’option d’un nouveau stade de 25 000 places ex situ dont le coût est estimé à 70 millions d’euros et qui pourrait voir le jour dès 2015. Les banlieues nord et sud de Perpignan tiennent la corde pour la construction du stade. On opterait volontiers pour un financement public-privé comme le permet aujourd’hui la loi Rama Yade. Rappelons qu’il s’agit là d’un dossier urgent pour l’USAP qui est obligé depuis plusieurs années de refuser des abonnements pour respecter un règlement de la LNR qui oblige les clubs a réserver quelques places pour les clubs visiteurs ; d’où un manque à gagner important pour le club catalan. Perpignan possède un avantage de taille par rapport à Bayonne : Elle dispose également d’un club joutant dans la Superligue de rugby à XIII, de quoi assurer un minimum de 26 matches à l’année pour rentabiliser le nouveau site (contre 13 pour Bayonne).

La seule certitude est que les deux stades seront équipés de tout le confort dont peut disposer un stade moderne : loges nombreuses et luxueuses pour recevoir les partenaires, places toutes recouvertes par un toit, écrans géants multiples, restaurants, bars, boutiques, locaux administratifs du club incorporés, salles de conférence de presse pour recevoir les journalistes, crèches, etc.

Biens sûr la question du coût fait déjà débat à Bayonne comme à Perpignan. On regarde des deux côtés sur le cas du club de football allemand Alemanya d’Aix-la-Chapelle qui a réussi à construire un stade low cost de 27 000 places pour un coût de 50 millions d’euros seulement ! Un véritable petit exploit dans un pays où la main d’œuvre est particulièrement chère.

A moins qu’on préfère à ce stade low cost le concept d’une Arena. C’est-à-dire d’un stade multifonctionnel (Stade+Zénith). Cette option est bien sûr beaucoup plus chère mais dont le principal avantage est que la rentabilisation de l’Arena ne dépend pas uniquement des résultats du club.

On n’exclut pas la possibilité de recourir au nommage (le fait de donner au stade un nom d’une grande marque) pour financer ces biens. Cependant la plupart des supporteurs basques et catalans acceptent difficilement l’idée qu’on puisse abandonner les noms d’Aimé Giral, de Gilbert Brutus ou de Jean Dauger, héros des I et IIème Guerres Mondiales pour quelques sous. Pour Jean-Marc Pujol et Jean Dauger, issus tous deux d’un parti politique d’inspiration gaulliste, les temps sont vraiment durs !


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