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De Carthage à Tunis, liberté et unité

Publié le 15 janvier 2011 par Beniouioui

Image1Après la révolution des Roses en Géorgie, la révolution des Tulipes au Kirghizistan, la révolution du Cèdre au Liban, nous assistons en direct depuis quelques semaines à une nouvelle révolte populaire en Tunisie, la révolution du Jasmin qui vient de conduire Ben Ali à fuir son pays.

A chaque fois que germe une nouvelle flore de liberté, nous devons nous en réjouir. Sans pour autant baisser la garde.

Le mot "liberté" est sans doute l'un des plus utilisés dans les pages de ce blog. Il évoque ce don de Dieu qui permet aux hommes de faire consciemment le choix du Bien.
Mais aux côtés de ce mot "liberté", deux synonymes font peut-être la course en tête sur BeniNews : "amour" et "charité".

Comme les autres pays cités plus haut, la Tunisie s'est révoltée pour se libérer d'un régime qui la contraignait. Maintenant, les heures qui passent, les jours qui défilent devront être mis à profit du "bon choix". Celui de la liberté bien-sûr mais aussi celui du développement, de la charité et de la paix. Car la vraie liberté ne réside que dans la charité. La Vérité du Christ (qui est la charité) nous rend libres, nous dit Saint Jean dans les Évangiles.

Ces problématiques très lourdes de l'avancée des hommes et des nations, nous les avons effleurées dans notre essai vocatio_ (téléchargeable en cliquant sur le titre). La Tunisie de demain et les tunisiens devront trouver leur vocation, long chemin qui s'appuie sur la charité. "Pour un peuple, la plus sûre étoile dans la tempête, c'est la fidélité à sa vocation", disait ainsi le général de Gaulle.

Il y a de nombreux siècles, Carthage vécut un régime autoritaire et sanguinaire. Elle connut les premières persécutions romaines envers les chrétiens. Saint Cyprien de Carthage, un grand saint d'alors, évêque devenu martyre, résista dans la tempête, sut pardonner à ceux qui avaient fait les mauvais choix et appela à l'unité de sa communauté chrétienne divisée. Cette unité exemplaire, Saint Cyprien la voyait dans le Notre Père. Selon lui, cette prière s'exprime au pluriel "afin que celui qui prie ne prie pas uniquement pour soi. Notre prière, est publique et communautaire et lorsque nous prions, nous ne prions pas pour un seul, mais pour tout le peuple, parce que, avec tout le peuple, nous ne formons qu’un" (L’Oraison dominicale, 8).

Liberté, charité, unité... Prions pour que la Tunisie suive un bon chemin dans cet avenir qui la dépasse peut-être mais qui se joue à chaque instant.


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