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La couleur des sentiments – Kathryn Stockett

Par Delphinesbooks

La couleur des sentiments – Kathryn StockettUn roman dont il m’est difficile de parler car il a déclenché un sentiment ambivalent : j’ai aimé partager le quotidien et la lutte des ces femmes, mais j’ai été aussi révoltée de revivre l’intolérable. Un sentiment de malaise m’a envahie et j’avais hâte de terminer cette lecture.

L’auteur

C’est le premier roman de Kathryn Stockett, écrivain américain originaire du sud des Etats Unis, Mississipi. Elle se rappelle avoir eu une bonne noire et ce livre a été écrit à sa mémoire.

L’histoire

Trois voix s’entremêlent pour nous conter leur histoire (ou la grande histoire racontée à travers la petite). Trois femmes : une blanche et deux noires, des bonnes. Nous sommes dans les années 60 au sud des Etats unis : le racisme primaire, la ségrégation, le ku kux klan, etc. Un temps où les noirs ne sont plus esclaves, mais travaillent au service des riches blancs, s’occupent corps et âmes de leurs maison et enfants, mais n’ont pas le droit de s’asseoir à côté d’eux dans le bus.

Ce qui rassemble ces femmes : Skeeter une jeune blanche va décider d’écrire dans le plus grand secret un livre sur ces femmes et c’est Aibileen et Minny, deux bonnes qui vont l’aider. On va assister à l’histoire du livre, quelques mois (2 ans en tout entre 1962 et 1964)  entre l’idée qui germe, sa réalisation laborieuse et ses conséquences sur la vie de ces femmes.

Pendant ce temps là, la contestation des noirs pour les droits civiques grandit, Martin Luther King rêve et Kennedy se fait assassiner.

Ce que j’en ai pensé

La force du livre : nous faire revivre de l’intérieur une réalité d’ il y a encore 50 ans (une réalité qui selon l’auteur est un tabou aux Etats Unis). Mais surtout, l’intérêt majeur du livre à mon sens est le portrait de femmes fortes et libres.

Les faiblesses : un peu trop démonstratif parfois, propos un peu appuyé et voire un peu trop long et en même temps une écriture très (trop ?) simple. Un livre sur un tel sujet aurait à mon avis mérité d’être plus court. Le personnage de Skeeter est parfois très naïf, son histoire d’amour est dispensable à mon avis. Je pense aussi que la traduction a mal fait ressortir les niveaux de langues des protagonistes apparemment très marqués dans la VO. Je regrette de ne pas l’avoir lu en anglais.

Ce roman a donc le grand mérite de parler d’une période très trouble des Etats-Unis (qui semble très loin, mais proche aussi tant le racisme est toujours tapi pas loin) et pour cette raison, je le conseille.

Beaucoup d’ avis très enthousiastes : La nymphette - Keisha-  Krol – chez l’ivrogne -Chiffonnette – Amanda – l’Ogresse

Un avis plus mesuré : Sophie

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Ce livre était la lecture commune du club de lecture PLEA qui s’est rencontré le 18 janvier. Je vous donnerai les impressions communes bientôt.



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