Le jeune en péril ?

L’Observatoire national de la vie étudiante (OVE) dresse un bilan mitigé des conditions de vie des étudiants français. Un étudiant sur trois n’est pas couvert par l’Assurance Maladie, et les comportements à risques (tabac, alcool) se banalisent.

La santé passe au second plan

Cette 6e enquête Conditions de vie des étudiants de l’OVE s’inquiète de la santé des étudiants. 71 % d’entre eux sont inscrits au régime de sécurité sociale étudiante, mais 8 % n’ont pas de mutuelle. Ainsi, un étudiant sur trois n’est pas couvert par l’assurance maladie.

Les soins dentaires, en particulier, sont largement relégués. En 6 mois, 36 % des étudiants ont consulté un dentiste, alors que 76 % se sont rendus chez un médecin généraliste. Les consultations spécialisées touchent 43 % des étudiants. 6 % des étudiants voient des psychologues, psychiatres ou psychanalystes.

Cigarettes et Alcool : des comportements banalisés

La consommation d’alcool et de cigarettes varie selon le sexe. 29 % des filles ne boivent jamais contre 21 % des garçons. Elles sont un quart à boire au moins une fois par semaine contre 42 % pour les garçons.

Côté cigarette, 17 % des étudiants déclarent fumer tous les jours. La part des filles qui ne fument pas est légèrement plus élevée (74 %) que celle des garçons (72 %), mais les pratiques de consommation pour les fumeurs sont identiques : 17 % fument au moins une cigarette par jour et 4 % fument 15 cigarettes ou plus.

Des difficultés à se loger

Un tiers des étudiants vivent au domicile des parents, 10 % en résidence, 33 % à en location, seuls ou en couple, et 11 % en colocation. Difficile de se loger, en particulier en région parisienne avec des niveaux de loyer moyens variant de 709 € à Paris à 428 € dans les unités urbaines de 100 à 200 000 habitants.

Les parents : une aide précieuse

Un étudiant sur 2 vit avec l’aide financière de ses parents. À hauteur moyenne de 295 € par mois. 35 % d’entre eux travaillent, pour 619 € en moyenne, et 58 % déclarent percevoir une aide de la collectivité, pour 339 € en moyenne.

Ludivine Lopez

 L’enquête a porté sur 33.000 étudiants, représentatifs de 85 % de l’ensemble des inscrits dans l’enseignement supérieur, interrogés sur tous les thèmes relatifs aux conditions d’études et de vie. Plus de 250 questions ont été posées à chaque participant via l’Internet.

Source : OVE