Dominique de Villepin ou retour en ... 1995 ?

Les similitudes entre les pré-campagnes 1995 et 2012 sont étonnantes. Les archives de l'INA éclairent des comparaisons qui méritent l'attention. Les archives de l'INA disponibles gratuitement sur Internet sont une ressource documentaire d'une extrême qualité. Ceux qui sont intéressés par la présidentielle 2012 pourraient avoir intérêt à "revisiter la campagne 1995". Le mimétisme entre la pré-campagne Sarkozy actuelle et celle d'alors de Balladur est stupéfiant. Il y a une sorte d'addiction aux mêmes méthodes. 1) Chirac en 1994 est un "nase" qui ne sera jamais candidat ou s'il déclare sa candidature, c'est pour mieux la retirer quelques semaines après. Même scénario actuellement mis en place contre Dominique de Villepin qui lui serait un "setter irlandais fou faisant des trous partout". Mêmes rumeurs sur la candidature "impossible". Presque jusqu'à l'impression des bulletins de votes, le retrait sera toujours ... supposé et fortement suggéré à l'opinion. 2) Les sondages sont supposés faire l'opinion. Pourquoi les candidats non plébiscités par les sondages prendraient-ils alors le risque de ... l'échec ? Les sondeurs deviennent l'argument roi à la place des idées ou des projets. 3) Les "boules puantes" ne sont pas toutes à la poubelle. Chirac a eu droit en 1994 à toute la panoplie : les impôts familiaux, le "has been", Ouvéa, le "looser permanent", même le rappel des manifestations de décembre 1987 et le sort du jeune Malik. Villepin a Clearstream, le CPE, l'absence de mandat au suffrage universel direct ... 4) Ce pouvoir lointain qu'il faut rapprocher à mesure que l'élection est là. Balladur devenait alors "doudou" tandis que Sarkozy se voudra "Nicolas" ... La liste des similitudes est longue, étonnante. L'issue sera-t-elle la même ? Trop tôt pour le dire. Ce qui est sûr, c'est que la préparation est identique à un point surprenant : les archives de l'INA donnent un sentiment pour partie très désagréable d'une sorte de copier - coller avec un parallélisme de méthodes comme si revivre 1994 c'était vivre 2010 et peut-être 2011 déjà.