Depuis quelques semaines le projet d’agrandissement de l’école confessionnelle de la rue Émile Zola à Fontenay suscite de fortes tensions dans le quartier.
Ce climat ne me réjouit pas. et je pense ne pas être le seul dans ce cas.
J’ai été amené cet automne à rencontrer les responsables de l’école comme certains riverains et j’ai pu constater, alors même qu’il n’était pas question de projet d’agrandissement, l’extrême tension et l’absence de dialogue entre les parties, climat qui exacerbait des tensions sur des sujets paraissant pouvoir se régler facilement par le dialogue.
Dans ce climat déjà explosif, l’annonce du dépôt du permis de construire a été une nouvelle allumette.
Je ne pense pas qu’un projet d’école doive se bâtir dans un tel climat de tension. Je suis, comme de nombreux responsables politiques, associatifs et cultuels locaux, inquiet de ce climat de tension qui permet à certains antisémites de distiller leur propagande malsaine au milieu des riverains sincèrement inquiets pour leur environnement.
Avant tout nouveau projet, je pense qu’il faut bâtir sur des bases saines. Et ces bases ne peuvent s’établir qu’autour d’un dialogue direct, modéré si nécessaire, entre responsables et représentants des parties prenantes. Les sujets de tension doivent être mis sur la table, aussi bien futiles qu’important (les problèmes de circulation), l’avenir du site doit être présenté honnêtement. Une solution globale et partagée doit être construite, permettant aux parents qui le souhaitent de mettre leurs enfants dans les meilleurs conditions dans cette école, aux riverains de ne pas être perturbés et aux enseignants et personnels de transmettre des valeurs sereines aux enfants.
Pour cela un moratoire s’impose, le temps d’établir le dialogue et de construire sereinement l’avenir du site et de cette école au bilan incontesté.
David Dornbusch
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