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Interview Marie Sigal

Publié le 28 janvier 2011 par Toulouseblog

Un six titres éponyme, des dates au festival Détours de Chant, Marie Sigal débarque en tir groupé sur le devant de la scène pour le plus grand plaisir de ses fans et des autres aussi : Rencontre avec un alizé musical.

Juste avant l’heure dite, petite escale place Saint Cyprien autour d’un thé. Marie Sigal arrive charmante au lieu de rencontre. Coïncidence. Pas tellement, la chanteuse sort son premier CD, six titres dans les bacs depuis le 21 janvier. Puis, un petit Détour de Chant pour finir de conquérir un public, qui à n’en pas douter jouera le jeu. Petite introspection dans la vie d’une pianiste, d’une voix…d’une artiste.   Tout d’abord, j’aimerais connaître tes premiers instants de musique ? J’ai commencé vers 4 ans, mais cela reste assez anecdotique. Mon papa était accordeur de piano, je suis donc née dans le piano. Je me considère donc comme une chanteuse et une pianiste même si je suis de plus en plus chanteuse au fil du temps. Au début, je jouais du « Bon tabac » pendant deux ans puis j’ai suivi un cursus à l’école de musique et au Conservatoire. J’y ai appris beaucoup, mais à moment donné j’ai eu besoin de liberté. Je voulais jouer là où on t’attend le moins du monde.   C'est-à-dire dans la rue ? Entre autre. Tout d’abord dans des pianos bars. Mais en même temps j’aime jouer dans la rue, sur les marchés…en Freestyle en quelque sorte. Je n’avais pas encore de projet solo en tête mais l’idée germait au fur et à mesure de mes compos.   Quel a été le déclic pour toi ? Nougaro est le déclic. Je l’ai rencontré sans avoir commencé mes propres compositions. J’ai joué pour son association. A vrai dire, les jeunes créent et composent. Et, j’en fait partie. En tant que jeune artiste il y a la difficulté de progresser sans se redire. En cela, Nougaro est l’exemple parfait. Il manque à la musique d’aujourd’hui. Il a su passer de la chanson réaliste à la décalée sans manquer de swing. Il y a eu aussi Jeanne Cherhal que j’ai vu à l’époque où elle démarrait. J’ai été scotchée par sa prestation et sa présence de fou. Admirative puis encouragée, je me suis donc lancée.   Quelles sont tes influences en général ? Portishead, bien entendu. J’écoutais Bach à fond mais aussi de la musique baroque et impressionniste. Ces influences m’ont marqué. Ce sont mes deux influences en classique. Je me suis très vite tournée vers le trip pop. J’adore le côté cradouille, les deux trois accords, l’atmosphère nostalgique et l’univers plutôt calme… voire introverti de cette musique. Je voulais adapter cette force tranquille à la chanson. Bien sûr, les anglais ont une autre musicalité, mais on peut s’influencer de ça.   On peut, comme on le lit sur certain descriptif, dire que tu fais du trip pop sentimental ? Le but pour moi est de ne pas coller d’étiquette à ma musique. C’est un univers plutôt de chanson électro à l’univers très féminin, loin de l’électro trash de cette musique là. Mais je ne fais pas de la chanson, je mixe toutes les influences pour avoir ma propre patte. Si les gens disent que je fais de l’électro libre, je compte tout de même garder une part de liberté. Je ne souhaite pas être cloisonnée dans un mode. La question est de savoir où va me classer la Fnac pour mon premier disque.   Un premier disque de six titres où se cache un univers… C’est un six titres donc il n’y a pas de construction en tant que tel. Ce sont plusieurs univers qui se mêlent même si j’ai cherché une certaine cohérence. Il fallait commencer par quelque chose pour tourner. C’est à la fois une demande des tourneurs et du public. Mais le dix titres est en route. Tout est un combat, et il faut attendre le score des ventes. Pour l’instant, on retrouve mon premier cd en vente numérique, en lien sur un site dédié, à la Fnac et à la médiathèque.   Internet est important pour une jeune artiste qui débute dans le milieu ? Sur le côté gratuit, le libre accès, c’est quelque chose à double tranchant. Mais oui, c’est surtout bénéfique pour un début de carrière.   Comment s’est passée la création de ce premier opus éponyme ? C’est l’histoire de l’accouchement. J’ai tourné pendant un moment et je disais au public qu’un cd allait arriver. Je leur demandais de mettre leur mail sur un papier, et à la fin j’avais plein de mail. J’ai donc lancé une souscription qui a bien marché avec des mécènes et des partenariats comme un magasin de musique. Au final, c’est un opus entièrement autoproduit.    C’était nécessaire ? A un moment, tu ne peux pas rester dans la fugacité d’un concert, il faut poser quelque chose. C’est toi dans le passé, il faut se tourner vers le futur. C’est une question de vie.   Comment se passe le processus créatif ? Je travaille avec un ordi depuis un an ou deux. J’expérimentais tous ce que j’avais en tête, avant tout musicalement comme des mélodies, des rythmiques. Le tout crée mon univers. J’ai eu envie de sons et d’être accompagnée : c’est là où entre en jeu Mikael Charry. Il m’a dit de suite ok. On a arrangé ensemble les morceaux. Dès septembre, on a commencé par le titre phare de l’album «  le Baiser ». On a échangé en tout trois mails, puis on est entré en studio. Inch Allah ! D’ailleurs, il m’accompagnera sur scène pour Détours de Chant. Le solo devient duo avec aussi d’autres musiciens. Car Marie Sigal est avant tout un concept, plus que seulement mon propre patronyme.   Et personnellement, t’écris comment ? J’écris par période, toujours le fameux principe d’accouchement. Ca vient après la musique, un refrain ou une mélodie. En deux jours, je travaille le titre, sa matière brute et la musicalité du texte en premier. Je joue franc jeu au final. Parfois même c’est inconsciemment que j’écris des chansons, notamment sur des titres en anglais. Par exemple, je n’avais pas de texte avant d’engendrer Sahara. C’est venu comme ça !   Le festival Détours de Chant est important pour toi ? Je suis étonnée de l’accueil que le festival m’a donné. De plus, j’aime l’ouverture qu’il apporte chaque année. C’est une chance de faire partie d’un festival qui reste la référence sur Toulouse dans ce domaine.  En plus, l’équipe est adorable avec moi.   C’est l’occasion de montrer ta palette de talents sur scène. Merci. Tu ne peux pas faire sans le public. La musique est un partage. T’es jamais seul. J’ai le même rapport avec une salle pleine ou pas. J’ai la chance que le contact avec le public passe. Il y a de grands moments indescriptibles.   Un peu de stress avant tout de même ? Je ne suis pas trop traqueuse par nature, plutôt bosseuse. Il y a des mois de préparation derrière chaque concert. Et, j’ai surtout le besoin de parler avec les gens.   Dernière question, un peu rituelle : c’est quoi pour toi une bonne chanson ? C’est une chanson qui parle au public tout simplement. Pour moi, c’est l’émotion. Une bonne chanson retient un moment de ta vie aussi bien la tristesse que la gaîté. Ce n’est pas facile à faire. Des chansons qui ont du mal à aboutir sont mes préférés.  Elle te touche directement et en trois minutes t’as tout dit.   Sur scène, c’est une évanescence qui s’agrippe, une certitude qui a de la suite dans les idées, une artiste qui compte s’imposer. Elle a les atouts. Maintenant, seul le public est juge.    Marie Sigal sera en concert dans le cadre du Festival Détours de Chant les 3 et 4 Février au Chapeau Rouge > Gagnez vos invitations pour ses concerts

> La programmation du Festival Détours de Chants 2011

Détours de chant du 28 janvier au 6 févier 2011 à Toulouse et ses environs.

Aller plus loin...
Site web du Festival Détours de Chant



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