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Sarko-phagie

Publié le 30 janvier 2011 par Serdj

Il fallait que je le dise un jour. Il fallait que je dise à quel point je déteste le nain politique qui nous gouverne et le troupeau de moutons bêlants qui l'accompagne : l'inénarrable Roselyne Bachelelot et son couac monumental sur les vaccins anti grippe A, Michèle Alliot-Marie qui proposait de mettre l'armée française au service de la dictature Tunisienne,  Rachida Dati, grande amie de Cécilia, qui disait d'elle qu'elle était "de la race des seigneurs", mais qui a plutôt montré qu'elle était de la race des saigneurs en muselant complètement la justice pour la mettre au service du pouvoir, Xavier Bertrand, l'homme qui veut nous faire travailler plus pour gagner moins,  Christine Boutin, la  pro-catho anti Pacs, Christian Estrosi, le porte-flingue de sarko, François Fillon le disciple fantôme, Brice Hortefeux, le chantre de la droite dure qui a la tête dure, Christine Lagarde, la femme aux ordres de l'élysée , zéro pointé en économie et 20/20 en inaction, Alain Marleix, le champion des magouilles électorales, André Santini, autre magouilleur, qui cumule le titre de champion des licenciements de fonctionnaires avec une mise en examen judiciaire pour faux et complicité de détournement d'argent public, voila la garde rapprochée de Nicolas Sarkösy de Nagy-Bocsa (c'est son vrai nom). Mis à part les fachos qui pullulent au FN, il est difficile de trouver des politiciens aussi contestables en France.

Mais le pompon revient à notre cher Sarko.  Il est lui-même impliqué dans bon nombre d'affaires : 

Selon le canard enchaîné, déjà, alors qu'il n'était que maire de Neuilly, il aurait consenti un "cadeau" de 750 000 euros au groupe Lassere, qui en retour lui aurait consenti une réduction de 114 000 euros sur l'aménagement d'un de ses appartements privés par ce même groupe.

Ensuite, il aurait (c'est au conditionnel, enquète en cours), financé en 1995 la campagne de Balladur à l'aide de retrocommissions versées par le gouvernement pakistanais en échange de pots-de-vins versés à des officiels pakistanais pour des contrats d'armement. L'interruption par Jacques Chirac du versement de ces pots-de-vins aurait été, par représailles, la cause de l'attentat de Karachi qui a tué le 8 mai 2002 douze employés de la DCN française.  Toujours pour la campagne de Balladur, d'autres rétrocommissions auraient été reçues par l'UMP pour la vente de frégates à l'Arabie Saoudite. Sarko a qualifié cette hypothèse de "grotesque". L'enquète continue, mais il est à craindre qu'elle n'avance pas pendant le mandat de l'hyper président. 

En 2007 pour la campagne de Sarko, des financement illégaux auraient été reçus par l'UMP (affaire Woerth-Bettencour). Un peu plus tôt en 2006, Sarko est impliqué dans l'affaire clearstream 2 : le listing truqué ne contient pas son nom, mais ceux de "Pal de Nagy" et "Stéphane Bocsa" y figurent (Pal est le prénom du père de Sarko). Sarko s'est porté partie civile: il a toujours sû que l'attaque est la meilleure défense. Il est d'ailleurs le champion du retournement de veste, toujours prêt à suivre l'actu et les sondages, qu'il commande d'ailleurs en quantité pharamineuses avec l'argent public.
J'ai par contre une grande admiration pour la célérité avec laquelle il a réglé son second divorce (celui avec Cécilia), qui lui a pris 15 jours, alors qu'au bout de 6 ans le mien n'est toujours pas réglé. Allez donc lui expliquer après ça que la justice est lente en France !
Bilan du petit Nicolas :
  • Un chômage en augmentation
  • Un déficit de l'état toujours aussi grand
  • La casse des services publics (hopitaux, justice, éducation...)
  • La vente de france télécom, d'Areva, et le changement de statut d'EDF GDF
  • Le bouclier fiscal pour les plus riches
  • La loi Hadopi
  • Le refus de l'entrée de la Turquie dans l'UE (sa plus grosse connerie selon moi)
  • Le retour de la France dans l'OTAN (pas mal non plus celle là)
  • Le fichage ADN de toute personne soupçonnée (et non : convaincue) de délit
  • Le CPE
  • Le licenciement du directeur de paris match qui avait publié des photos mettant en cause Cécilia (Sarko est un grand copain de JL Lagardère, président du groupe qui possède l'hebdo ; il est aussi copain de Vincent Bolloré, avec qui il ne dédaigne pas de partir en croisière)
  • La fin de la retraite à soixante ans
  • L'interdiction de diffuser des images de la violence policière sur internet (peu connu mais vrai)
  • Les peines plancher
  • La casse des collectivités locales en leur retirant le droit de gérer leur fiscalité
  • Des pressions intolérables sur les journalistes (et c'est l'ancien directeur du Figaro Mag qui le dit !)
Citations :
  • Je serai un président comme Louis de Funès dans le Grand Restaurant : servile avec les puissants, ignoble avec les faibles. J'adore !
  • L'homme africain n'est pas encore entré dans l'histoire
  • Dans ce ministère de l’intérieur, la franc-maçonnerie française est un peu chez elle.
  • Liberation est un journal de gauche de merde
  • Il faut nettoyer les banlieues au karcher
  • Le mot racaille était peut-être un peu faible
  • Un salarié gréviste devra le déclarer deux jours avant.
  • Pour être président de la République, il faut être calme.
  • Casse toi pauvre con

Que faut-il faire pour ce pays, à part virer Sarko en 2012 ? 

  1. Il faut arrêter avec la logique de "la crise". Quelle crise ? Il n'y a pas de crise, il n'y a que des mauvaises décisions et une mauvaise répartition de l'argent : Le PIB de la France n'a jamais été aussi élevé,  le pays n'a jamais été aussi riche. Seulement l'argent n'est pas dans les bonnes mains et les citoyens ordinaires n'en voient pas la couleur. Voila pourquoi il faut une réforme fiscale complète, pour mettre la fiscalité au service de l'économie durable (c'est à dire à long terme) et du bien-être des citoyens, et il faut une politique de relance, et non une politique d'austérité.
  2. Liberté, égalité, fraternité. Il ne faut pas oublier que ce sont ces mots là qui devraient définir ce qu'est la France. On en est loin. 
    1. Il faut supprimer toutes les lois liberticides, et redonner aux citoyens la dignité de pouvoir  choisir leur vie librement, sans les matraquer à coup d'interdictions (ou de taxes, ce qui est un moyen plus subtil de faire la même chose). 
    2. Egalité : entre hommes et femmes, en termes de salaires elle doit être absolue. Entre les citoyens, chacun doit avoir les mêmes droits (et devoirs). N'oublions pas les principes de la République !
    3. Fraternité : le droit au logement opposable est une priorité. Il faut construire des centaines de milliers de logements, dans un grand élan de solidarité nationale. On l'a déjà fait après la guerre, on peut le refaire : on est cent fois plus riche qu'alors ! Le droit à la nourriture devrait aussi exister dans la loi. Et tout travail mérite salaire, y compris le travail parental.
  3. Laïcité : Dieu n'a pas sa place à l'école. Interdisons les écoles religieuses.
  4. Liberté de la presse et des médias. Supprimons les hautes autorités etc., qui ne sont que des courroies de transmissions des consignes du pouvoir politique, et réglementons les médias privés pour qu'ils soient réellement indépendants des pouvoirs de l'argent. C'est tout à fait possible : par exemple la majorité du capital de ces médias devrait appartenir aux salariés et journalistes.
  5. La finance doit être au service de l'investissement, pas des spéculateurs. Repensons là !
  6. Il faut revaloriser les services publics et redonner aux fonctionnaires la fierté de servir les citoyens, à commencer par l'éducation : les classes surchargées sont la première cause des problèmes du pays à long terme. D'ailleurs toutes les professions qui sont au service des gens doivent être revalorisées. I
  7. Il faut accompagner et faciliter la transition du pays vers l'économie verte et sans pétrole. C'est notre avenir et celui de la planète qui est en jeu
  8. Il faut faire le choix de l'Europe, politique et citoyenne. L'Europe est notre avenir et notre chance. C'est le premier marché mondial, et c'est la seule chance de la France de ne pas se faire bouffer par l'économie chinoise. Et n'en déplaise à Sarko, L'Europe va de l'atlantique à l'Oural et elle inclut Istamboul.
  9. Les régions doivent avoir plus d'autonomie face au pouvoir central. L'avenir, c'est la diminution du nationalisme au profit du régionalisme.

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