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It's a free world - Ken Loach et les sans papiers

Par Bebealien

Les faux papiers c’est un peu le sujet à la mode quand on ouvre un journal ou qu’on zieute un JT. Derrière la caricature des méchants nétrangers polonais qui viennent nous piquer nos boulots de plombier se cache un sujet un peu plus profond, à la fois sur les sans-papiers et sur ceux qui les exploitent. Ken Loach étant le roi du film social, il pouvait difficilement passer à côté d’un tel sujet.

It’s a free world - Bienvenue en Angleterre.
Oui, je sais, encore un film que je traite largement après sa sortie. Alors je le réécris, toi qui me lis, si tu veux me présenter ta jeune soeur blonde à forte poitrine, ou plus simplement si tu as accès à des avants-premières, fait moi signe, je t’en saurai éternellement gré et je t’enverrai une photo dédicacée de mon pied gauche le matin au réveil. Avec çà tu pourra frimer dans les soirées mondaines, les femmes/hommes courront derrière toi comme le chien derrière son maître et tu gagnera au loto sans même y avoir joué.

L’affiche du film

Mais revenons au sujet qui nous intéresse. Ken Loach s’intéresse ici à une jeune maman anglaise, qui vient de faire sortir de sa boîte de recrutement après avoir repoussé les avances de son patron. Devant subvenir à ses besoins et aussi à ceux de son gosse qui vit chez ses grands parents en attendant des jours meilleurs, elle décide de créer sa propre boîte d’intérim.
Très vite, elle se retrouve avec la possibilité de faire travailler des sans-papiers. Va-t-elle choisir de rester dans le droit chemin ou l’appât du gain sera-t-il le plus fort ? Suspens ! D’autant plus qu’elle se lie d’amitié, et plus si affinité, avec plusieurs d’entre eux. Mais relations humaines et nécessités économiques ne font parfois pas bon ménage…

Premier constat, ayant bossé moi même pas mal de temps dans le domaine du recrutement, le film est crédible, très crédible. Même sur du recrutement/intérim de plus haut niveau que ce qui est présenté dans le film, beaucoup de sans papiers/sans permis de travail ultra-compétents sont disponibles. La tentation peut parfois être forte pour certaines têtes brûlées bavant devant de gros gains (sans voir les grosses emmerdes dans la foulée).

Kierston Wareing aime le cuir, coquine

Film social oblige, Ken Loach mise tout sur son scénario et son actrice principale. Le scénario, donc, reste extrêmement juste, avec peut être un tout petit peu de facilité à la fin, lorsque l’héroïne se retrouve en danger… ou un peu trop rapide dans le basculement du côté obscur de la force.

Quoi qu’il en soit, ce qui marque le plus reste l’interprète principale, Kierston Wareing. C’est la grande révélation du film. Auparavant elle avait juste eu de très petits rôles. Ici elle explose. Dans un rôle de femme à la fois mère, chef d’entreprise, commerciale et bimbo elle est bluffante. Moi qui suis particulièrement difficile avec les actrices que je trouve généralement mauvaises, je lui tire mon chapeau.

Ken Loach est tout content, car il aime les blondes et le cuir

Bref, en résumé, même en étant moi-même peu fan des films sociaux, It’s a free world est un film à ne pas louper.


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