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To Be Read : petite sélection subjective des romans de 2010

Par Polidjin

Le début d’année est toujours propice aux bilans et aux projections. Ver de Livre, Livre Ouvert vous propose d’abord de revenir sur les livres de 2010, pas encore parus en France, qui ont éveillé son intérêt, et encore allongé sa liste de « TBR » (to be read).  Et peut-être les retrouverez-vous critiqués ici-même, dans les mois qui viennent.

To Be Read : petite sélection subjective des romans de 2010
Milo Burke travaille comme « development officer », c’est-à-dire qu’il cherche des donateurs pour financer l’université de seconde zone dans laquelle il travaille. Licencié, il galère à joindre les deux bouts lorsque son ancien employeur le charge d’une mission spéciale : réussir à rallier un ancien étudiant devenu richissime à la cause désespérée de l’université. Mais il se trouve que ce potentiel donateur n’est autre qu’un ancien camarade de Burke…

A première lecture, l’histoire ne paie pas de mine, mais l’Américain Sam Lipsyte semble réputé pour son humour noir et corrosif. Un détail qui rend ce roman plus alléchant aux yeux de Ver de Livre.

  • One Day, de David Nicholls

To Be Read : petite sélection subjective des romans de 2010
Un jeune homme, une jeune femme, une rencontre. Emma et Dexter vont se retrouver tous les 15 juillet pendant vingt ans, et suivre un chemin bien différent l’un de l’autre.

Oui oui, cela sent fortement l’eau de rose. Ce roman anglais connaît apparemment un énorme succès, ce qui n’est pas étonnant pour un sujet aussi populaire, pourrait-on dire. Le fait que l’adaptation cinématographique soit déjà en route, avec Anne Hathaway comme interprète d’Emma, renforce le doute. Mais il a aussi reçu de très bonnes critiques, et la présentation qu’en fait Polly Vernon, journaliste au Guardian, d’une « histoire d’amour qui fait pleurer les hommes » pique l’intérêt.

  • Super Sad True Love Story, de Gary Shteyngart

To Be Read : petite sélection subjective des romans de 2010
Voilà un titre sur lequel on est tombé régulièrement dans les derniers mois de 2010, que ce soit en surveillant Twitter ou les rubriques littéraires des journaux américains ou anglais. Ne vous fiez pas au titre, s’il est également question d’amour dans ce roman, il semblerait que le délire soit plus clairement au rendez-vous, avec un récit d’anticipation prenant place dans une Amérique moribonde et azimutée, où Lenny Abramov, fils d’immigré russe et l’un des derniers amoureux du livre, l’est plus encore de la cruelle Eunice.

To Be Read : petite sélection subjective des romans de 2010
Ce qui donne envie à Ver de Livre de lire ce roman, c’est son apparent mélange des temps et des lieux, le tout dans un environnement musical. On y suit la relation d’un producteur et de son employée new-yorkais, tout en découvrant les évènements et rencontres de leur passé qui les ont menés là : pour lui, une jeunesse passée devant les scènes punk de San Francisco, pour elle une jeunesse mouvementée et douloureuse. Le résumé proposé par Random House, qui publie le livre, semble augurer d’un roman ambitieux.

  • So Much for That, de Lionel Shriver

To Be Read : petite sélection subjective des romans de 2010
La romancière Lionel Shriver (eh oui, ne vous fiez pas à son prénom de plume !) est connue en France pour Il faut qu’on parle de Kevin (We Need to Talk About Kevin), roman mettant en scène l’interrogation douloureuse d’une mère sur les raisons qui ont poussé son fils à tuer plusieurs enfants de son école ; mais aussi Double Faute (Double Fault), traitant de la rivalité grandissante au sein d’un couple de joueurs de tennis professionnels. Finaliste malheureux du National Book Award 2010, son dernier roman So Much for That relate quant à lui le projet contrarié de Shep Knacker. Enfin décidé à partir à l’autre bout du monde (en Tanzanie), après en avoir rêvé une bonne partie de sa vie, il est retenu par sa femme quand celle-ci lui annonce qu’elle est atteinte d’un cancer, et qu’elle a donc besoin de lui pour sa couverture médicale… Encore une fois, un sujet qui a priori n’aurait pas intéressé Ver de Livre, mais ce roman a reçu de très bonnes critiques, et nous sommes donc curieux de voir ce qu’un sujet apparemment aride peut donner entre les mains de Lionel Shriver.

  • Freedom, de Jonathan Franzen

To Be Read : petite sélection subjective des romans de 2010

Enfin, le dernier roman de cette sélection, et non des moindres. Freedom, de l’auteur des Corrections (The Corrections) Jonathan Franzen, était THE livre à lire en 2010 pour la sphère bibliophile américaine. Un pavé (pas loin de 600 pages) sur lequel les critiques se sont disputés, certains criant au génie quand d’autres ne parvenaient pas à aller jusqu’au bout. Suivant l’histoire d’une famille, les Berglund, sur plusieurs décennies jusqu’à la fin des années 2000, Freedom se présenterait comme une historiographie de l’Amérique à cette époque. A nous de nous faire notre avis…

Gardez votre liste TBR à proximité pour le prochain article, qui traitera des romans à venir en 2011.


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