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Primal

Par Clarinette

primal.jpg J'ai choisi ce livre, dans le cadre de l'opération "Masse Cristique" organisée par Babelio, parce que les histoires de naufragés m'ont toujours passionnée. Parmi les romans qui m'ont le plus marquée, il y a Sa Majesté des Mouches, que j'ai lu enfant et qui m'avait bouleversée, Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier et L'île de Robert Merle 

"Un groupe d'étudiants nus et hagards est retrouvé un an après avoir disparu lors d'une expédition scientifique dans le Pacifique."  Il y avait de quoi me mettre l' eau à la bouche. D'autant que  le petit mot qui accompagnait le livre disait : "Vous aimez "Lost"...vous aimerez Primal." Or il se trouve que "Lost" est ma série préférée. Comment l'attachée de presse des éditions JC Lattès l'avait-elle deviné ? Je me suis donc jetée avec avidité sur ce livre et j'en ai dévoré les premières pages.

Ce livre est écrit sous forme d'une enquête au cours de laquelle le narrateur cherche à découvrir ce qui s'est vraiment passé sur l'île. Robin Baker part du principe que l'être humain est avant tout un grand primate et que, dépouillé de tout ce qui le distingue des animaux -vêtements, habitation, outils, et tout les objets de la technologie moderne- il retourne progressivement à l'état sauvage. J'ai été un peu déçue par la manière dont il décrit ce processus. J'ai trouvé qu'il passait un peu trop vite sur la façon dont les naufragés trouvent des moyens de survie et s'adaptent à cette situation physiquement et psychologiquement. L'auteur s'attache surtout à décrire leur comportement sexuel qui se rapproche à la fin de celui des chimpanzés avec qui les naufragés cohabitent sur l'île. Tout le long de ma lecture, je me suis demandé : est-ce ainsi que l'on devient lorsqu'on est débarrassé de tous nos attributs d'êtres humains ? Est-ce que l'on perd aussi si vite nos repères sociaux et culturels ? J'ai trouvé que le ton du livre était un brin trop sensationnel et qu'il y manquait un peu de réflexion.

Ce livre m'a donc laissée sur ma faim. Mais je ne me suis pas ennuyée une minute et il a eu le mérite d'avoir suscité en moi des interrogations sur la nature humaine.

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Primal, Robin Baker, JC Lattès, 431 pages.

Merci à Babelio et aux éditions JC Lattès pour cette lecture.


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