Magazine Sport

Pensées pour Kouk !

Publié le 23 janvier 2008 par Pascal Boutreau

GetimgAvant toute chose, une énoooooooooorrrrrme pensée pour un des meilleurs triathlètes français sur le longue distance (qualification pour Hawaii en catégorie pro, 8e l'an dernier à Embrun) Benjamin Landier, plus connu sur les forums sous le pseudo Triple Kouk.

Benj' s'est fait shooté cette semaine sur sa moto par une autre moto. Un de plus sur une liste déjà bien trop longue des victimes de la route. Benj' s'en est sorti. Ce ne fut pas le cas il y a quelques mois du Belge Benny Vansteelant, le plus grand duathlète de tous les temps ou encore de l'Irlandaise Caroline Kearney et de quelques autres, anonymes, victimes pendant leurs entraînements à vélo d'encul.. de chauffards prêts à toutes les imprudences pour gagner deux secondes dans un dépassement dangereux. Suffit de voir, le dimanche midi au retour des sorties d'entraînement, tous les abrutis pressés d'aller manger le gigot-flageolets chez la belle-mère et qui nous frôlent comme des tarés à renfort de grands coups de klaxon, pour se rendre compte que l'on n'est pas grand-chose juché sur notre vélo. Y a des bourre-pifs qui se perdent...

Kouk n'est pas sorti indemne de ce crash. Les chirurgiens ont dû lui amputer des orteils et une partie du pied (la photo est visible sur onlinetri et c'est pas beau à voir...). Le sort s'acharne sur Benj', déjà sévèrement touché en fin d'année dernière. Malgré tout, en plus de son drame personnel, Benj' avait lancé une formidable opération de solidarité sur le forum d'onlinetri. Une opération destinée à aider un collègue triathlète qui mène lui aussi un sacré combat. L'enthousiasme de Benj avait engendré une mobilisation de la communauté triathlétique. Derrière la "grande gueule" du forum qui ne mâche pas ses mots au risque de quelques dérapages (j'ai toujours préféré les gens qui disaient clairement ce qu'ils pensaient même si je ne suis pas toujours d'accord) se cache en effet un grand bonhomme. A titre perso, je lui suis aussi reconnaissant pour m'avoir foutu un bon coup de pied au cul (verbal) il y a peu, sans même me connaître si ce n'est à travers ce blog. Alors Benj', même si je sais que ce ne sont que des mots, je t'envoie tout mon soutien. Accroche-toi mec !!! T'as un paquet de gens derrière toi et surtout AVEC TOI. Rendez-vous, j'en suis sûr, au départ d'une course un de ces jours où tu laisseras tous les pimpims loin derrière toi.    

.........................................................................................

Sans_titre
Bon je continue par un coup de gueule (décidément pas marrant aujourd'hui...). Y en a marre de lire un peu partout (y compris dans des médias censés connaître le sport...) que le hand est la dernière chance d'avoir une équipe de sport co présente aux Jeux. Et le hockey sur gazon, c'est du mou de veau ??? L'équipe de France masculine dispute en effet un tournoi de qualification du 2 au 10 février à Auckland. Avec de réelles chances de disputer le tournoi olympique au mois d'août à Pékin (pour les filles, qui elles aussi disputeront un tournoi un peu plus tard au Kazakstahn, la mission semble plus compliquée). Les Bleus de Jérôme Tran Van devront remporter le tournoi devant la Nouvelle-Zélande, l'Argentine, l'Irlande, les Etats-Unis et Trinidad et Tobago. C'est loin d'être du tout cuit, mais c'est jouable. Alors ce serait sympa de ne plus oublier le hockey, s'il vous plait !

..................................................................................................

Histoire de vous décontracter un peu après ces deux chapitres pas très réjouissants, juste un mot sur la photo en haut à gauche. La demoiselle s'appelle Camilla Belle. Et si vous vous dites "elle me dit quelque chose, je l'ai déjà vue quelque part", je vous répondrais juste... "what else ?"  ;)

............................................................................................

Sans_titre
Un nouvel épisode des opérations recyclage avec ce papier paru lundi (mais rédigé depuis un mois) sur l'aventure que vit actuellement Elisabeth Loisel à la tête de l'équipe féminine de foot de Chine. Babeth (une amie je précise) fut lamentablement virée il y a un an, après des années à la tête de l'équipe de France. Si elle commit sans doute quelques erreurs (ne pas partir avant d'être virée par exemple), son action auprès du football au féminin durant des années méritait incontestablement un minimum de considération. Le milieu du foot ayant depuis longtemps enterré toute notion de respect, la façon dont elle fut écartée fut minable. Alors la voir aujourd'hui en train d'entraîner l'équipe nationale de Chine, avec les Jeux olympiques en ligne de mire, constitue un très beau rebond et une grande satisfaction. Ce papier me tenait donc particulièrement à coeur.   

Trhkg797374_24796_sq_small
Loisel, Bleue de Chine

L’ancienne sélectionneuse de l’équipe de France féminine de foot dirige aujourd’hui l’équipe de Chine, avec les Jeux en ligne de mire.

Quasi anonyme en France, le football féminin bénéficie en Chine d’une réelle audience. Pas question donc de faire de la figuration lors du tournoi olympique, dans huit mois. Comme dans de nombreuses disciplines, les Chinois sont donc allés chercher à l’étranger les techniciens qu’ils estiment être les meilleurs. Sollicitée une première fois en mars, Elisabeth Loisel reçut une nouvelle offre en octobre. Le temps de régler les problèmes pratiques, de se mettre d’accord avec la Direction Technique Nationale et Gérard Houllier pour une mise en disponibilité de dix mois, et l’affaire était réglée en dix jours.

Loisel, accompagnée de ses adjoints Frédéric Alcaraz et Philippe Guilloteau, déjà présents à ses côtés avec les Bleues, embarquait donc destination Pékin. A l’arrivée, un véritable choc culturel. " Je me suis demandé où je débarquais, confie " Babeth ", quarante-quatre ans. Il y avait des dizaines de journalistes, une équipe télé est présente tous les jours. Il a fallu que je vienne en Chine pour être reconnue dans la rue…Cette ferveur est phénoménale. Un jour, je suis allée voir un tournoi de jeunes. Il devait y avoir plus de 2000 spectateurs. Tous se sont retournés et ont commencé à scander phonétiquement ‘’Ilisabeth’’. Ça fait bizarre… " Déjà d’un naturel très méfiant avec les rares journalistes français qui suivaient le parcours des Bleues, Loisel a donc cette fois dû composer avec une presse parfois très envahissante. " Je suis encore plus prudente. Ils vont chercher la petit bête partout. Ils voudraient tout savoir sur tout, les histoires au sein du groupe, mon salaire, et même mon parfum… "

482_324802_600_md_bjs_wnt_20080120_
Le ton de sa voix témoigne pourtant du plaisir retrouvé, de la joie de sentir à nouveau l’odeur de la pelouse, un peu moins d’un an après avoir été écartée sans ménagement et sans aucun respect pour ses dix ans passés au service d’une équipe de France qu’elle fit sortir de l’anonymat pour l’amener jusqu’au cinquième rang mondial au classement FIFA. " Ce n’est surtout pas une revanche, tempère-t-elle. Après mon éviction, j’ai traversé une période très difficile surtout à cause de la manière dont les choses ont été faites. J’avais besoin de retrouver la confiance. Mais je prends cette nouvelle aventure uniquement comme une grande chance. J’ai juste envie de donner le meilleur de moi-même. "

Installé à Pékin mais le plus souvent en stage à Guangzhou, au sud de la Chine, le staff tricolore a d’abord dû s’adapter aux particularismes locaux. " On essaie de changer un peu leurs habitudes. Par exemple dans l’alimentation. Elles mangent peu mais cinq fois dans la journée. Au niveau des soins, ils effectuent les massages à travers le survêtement. J’ai essayé, c’est sympa mais je ne suis pas convaincue que ce soit aussi efficace. Ils ont donc accepté que l’on fasse venir Thierry André, un kiné osthéopathe, pour compléter le staff. " Malgré la présence permanentes à ses côtés de deux interprètes (un pour le terrain et un autre pour la vie quotidienne), la barrière de la langue a également nécessité quelques adaptations. " C’est un peu frustrant car nous n’avons pas le même échange émotionnel. Alors pour compenser, je fais pas mal de blagues, je tourne certaines choses en dérision pour leur donner confiance. " Et cela semble fonctionner à merveille. Loisel s’éclate. " Je vis une aventure sportive et humaine extraordinaire. Les filles sont d’une gentillesse extrême, très à l’aise dans la communication et dotées d’une grande ouverture. Elles t’offrent des fruits, ont tout le temps le sourire. Ça se retrouve d’ailleurs sur le terrain. Un peu trop même parfois avec des problèmes de concentration. Il a fallu serrer un peu les boulons… "

Car derrière l’aspect " exotique " de cette aventure, Loisel n’oublie pas sa mission : amener sur le podium olympique une Chine redescendue à la 13e place mondiale après avoir été l’une des nations phares de la discipline (finaliste des Jeux olympiques en 1996 et de la Coupe du monde en 1999). " Les Jeux olympiques c’est le rêve de tout sportif. Et ici, le football féminin, c’est quelque chose ! L’équipe féminine bénéficie même de plus d’argent que celle des garçons. Ils attendent beaucoup de nous. Il a d’ailleurs fallu les calmer un peu et leur expliquer que cela se construit progressivement. Mais il y a un gros potentiel avec des filles qui ont une grosse technique individuelle et des grosses capacités physiques. Il y a vraiment matière à faire quelque chose de bien. "

..................................................................................................

Ironman_logo
Lundi

Soldes : ben si c'est du sport...

Mardi

Natation : 3000 m (500 m (50 m, 25 m polo, 25 m jambes) ; 1100 m plaquettes pull (avec retour jambes croisées) ; 8 x 100 m plaquettes-pull (1 amplitude, 1 rapide), récup.: 30'' ; 8 x 50 m (25 sprint, 25 m amplitude), récup.: 8'' ; 200 m dos)

Mercredi

Course à pied : 1 h 10' (dont 5 x 4' allure 12-13)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pascal Boutreau 6812 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine